Le bilan de l'attaque de Nampala par AQMI revu à la hausse : - 7 militaires tués, des narcoterroristes abattus, dont 10 blessés graves - 2 pick-up emportés et certains criblés de balles

Le bilan de l'attaque meurtrière du lundi 5 janvier contre la garnison de Nampala semble de plus en plus lourd si l'on se réfère à diverses sources concordantes. Au cours des combats qui ont duré entre quatre et cinq heures, les corps sans vie de quelque sept militaires gisaient au sol, dont trois blessés graves qui ont été évacués vers l'hôpital de Ségou. De nombreuses pertes ont aussi été enregistrées dans les rangs des assaillants.

7 Jan 2015 - 11:13
7 Jan 2015 - 11:13
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Nord Mali : Violation du cessez-le-feu par des groupes arméesUne source médicale d'une des localités voisines de Nampala  déclare  avoir recueilli une dizaine de blessés parmi eux dont certains grièvement, mais qui,  faute de soins, ont  été conduits vers une autre destination par leurs compagnons. Deux pick-up ont été emportés, d'autres incendiés ou criblés de balles pour les rendre inutilisables et empêcher toute poursuite par  l'armée. L'attaque de Nampala a été revendiquée par AQMI et,  curieusement, condamnée par certains groupes séparatistes du nord notamment le HCUA, le MNLA qui ont affirmé n'y avoir pas pris part. Le mode opératoire utilisé par AQMI a été mis en branle très tôt le matin. Un premier groupe est rentré dans la ville à pied,  conduisant un troupeau de chèvres (se faisant ainsi passer pour des éleveurs). Il  a été suivi par un second  groupe d'hommes montés  sur  des ânes. Puis un troisième groupe d' une vingtaine d'individus   circulant sur des motos de marque " Sanili ". L'arrivée de ce dernier groupe a éveillé les soupçons de l'armée, mais c'était trop tard puisque les éléments d'AQMI s'étaient déjà positionnés dans  des endroits stratégiques de la ville. Les soldats qui s'étaient précipités sur  une  mitrailleuse (redoutée pour sa force de frappe)  qu'ils voulaient utiliser pour repousser l'attaque en ont vite été dissuadés par des coups de feu. Ainsi, le gros de l'effectif jihadiste,  à bord de huit pick-up lourdement équipés et qui attendait dans les environs,   profite  des tirs nourris pour faire son entrée dans la ville. Munis de lance-roquettes, les narco-trafiquants ont pilonné les positions de l'armée qui a fini par battre en retraite. Entre 11 et 12 heures, les militaires se sont réorganisés avant de lancer une contre-offensive. Quelques rares pick-up encore utilisables sont lancés aux trousses  des assaillants qui avaient réussi à embarquer dans leurs véhicules et quitter la ville. Après quatre kilomètres de course poursuite sans succès, les militaires sont finalement rentrés à la base. Abdoulaye   DIARRA  

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