L’Azawad et la cause de la rébellion : Un deal inexcusable entre la France et le MNLA

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AzawadQue faut-il dire du Mouvement National de Libération de l’Azawad et de sa complicité avec la France qu’on n’a pas encore dénoncé ? Ce groupe armé a mis en péril l’existence de la nation malienne, empoisonné l’existence du régime du président Amadou Toumani Touré et l’a conduit à sa chute. Il s’est illustré, avec ses acolytes jihadistes et narcotrafiquants dans des rapts d’occidentaux, des massacres  de populations civiles, de prisonniers de guerre, dans des crimes contre l’humanité. Son existence et sa pérennité sont dues au bluff de la France, de la communauté internationale et de l’Occident en général enclins à accorder crédit à l’Azawad, un prétendu territoire propre aux touaregs dont ils seraient spoliés et pour lequel ils seraient pourchassés et menacés à terme d’extermination par le pouvoir central malien, depuis l’indépendance.

 

 

Mais l’histoire de la colonisation du Soudan Français en version officielle, pas avare d’impasse ou de falsification, ne nous a pas appris comment l’administration coloniale, mécontente des velléités du peuple soudanais épris de liberté et de dignité, a fomenté dans la conscience des touaregs Blancs du Nord la haine raciale contre leurs frères noirs jugés indignes de les administrer et les a encouragés  à mener une révolte armée contre le Mali indépendant sous le premier président de la première république, Modibo Keita. Cette rébellion, qui ne reposait sur rien dans une nation nouvelle éprise de paix et de fraternité, a été durement réprimée. Car avec ses relents ethnocentristes et séparateurs, elle était une menace pour la cohésion nationale qu’il fallait éradiquer de manière définitive si l’on voulait donner au Mali nouveau les meilleures chances de construire son développement dans l’effort conjugué de ses fils qu’ils soient du nord comme du sud. Mais d’autres rébellions ont pris corps par la suite, sous les régimes du général Moussa Traoré, du premier président élu de l’ère démocratique, Alpha Oumar Konaré et ont perduré pendant le pouvoir d’Amadou Toumani Touré, la Transition démocratique sous le président par intérim Dioncounda Traoré, jusqu’à l’avènement du président Ibrahim Boubacar Keita, élu à plus de 77 % des suffrages exprimés par les Maliens, pour résoudre la crise sécuritaire au nord, libérer Kidal du joug des  groupes terroristes  et au sud remettre l’armée nationale en ordre de marche.

 

 

 

Rien n’y fit, ni les accords dans les années 80 et 90 de Tamanrasset et d’Alger signés en Algérie, ni les récents accords préliminaires de Ouagadougou signés sous la transition en 2013.

 

 

 

Les manuels de l’historiographie des relations entre la France et le Mali mentionneront-ils jamais un jour, à l’entendement des futures élites françaises que le  président Sarkozy, fils d’immigrés polonais, a délibérément pris la responsabilité historique de recevoir sur le sol français, avec gîte et couvert,  des bandits de grand chemin, les dirigeants du MNLA, un groupe de narcotrafiquants, complices de ravisseurs d’otages français et occidentaux, de les soutenir, de les armer et de les encourager après qu’ils aient commis à Aguel Hoc le crime abominable d’égorger froidement des militaires maliens faits prisonniers, les mains derrière le dos ?

 

 

En l’occurrence Sarkozy, le président de la France patrie des droits de l’homme, qui avait oublié les pogroms contre les romanichels et les juifs dans la patrie de ses parents, s’est fait l’émule d’Hitler. Avec le MNLA, il avait programmé une épuration ethnique des Noirs dans les territoires du Nord dont ils avaient convenu de nommer Azawad, qu’il aurait immédiatement reconnu comme Etat indépendant. La suite, on la connait, le Mali fut miraculeusement sauvé d’une partition certaine par la défaite du néofasciste Sarkozy par le candidat socialiste François Hollande.

 

 

C’est à l’instigation de ce dernier que Serval, la force militaire française, est  accourue en janvier 2013 avec la bénédiction des autorités maliennes, sous le couvert de la CEDEAO et  l’ONU, pour libérer le Nord occupé à 70% par « les ennemis de la civilisation ».

Avec stupéfaction, l’opinion malienne avait donc accueilli la nouvelle diffusée par les medias : Après la signature des accords de Ouaga, les troupes maliennes qui avaient le moral totalement requinqué pour une reconquête rapide et victorieuse de l’ensemble des sanctuaire rebelles et terroristes ont été stoppées et cantonnées dans les principales villes,  Gao et Tombouctou.

 

 

A Kidal la frustration,  l’humiliation et l’amertume ont été encore plus profondes. Parce que là, le diktat de la France de Hollande s’illustrait à merveille. Le MNLA régnait en maître absolu, provoquant, insultant l’armée malienne impuissante à tout bout de champ, exerçant des exactions sur les populations civiles, de préférence les sédentaires noirs réticents à adhérer à son idéologie séparatrice. Se livrant même à des actes terroristes en toute impunité.

 

 

Le laxisme de la France, de la Force Serval ou sa complicité, l’attentisme de la Minusma ont été dénoncés, en vain. La recherche des otages, la piste privilégiée pour expliquer la situation de Kidal ne tenait plus la route, puisque déjà, lors d’un voyage impromptu à Bamako, avant les derniers moments de la transition, le ministre de la défense français, Le Drian, qui avait fait une escapade dans les montagnes de Kidal, appâté par le MNLA, avait vu s’évanouir dans la nature l’émissaire qui devait le conduire, avec  des éléments des forces spéciales triés sur le volet, à la cachette des otages français enlevés par les terroristes. C’était une couleuvre de plus que ces satanés affabulateurs du MNLA faisaient avaler à Hollande et à ses missionnaires de haut niveau. C’était aux moments où la Force Serval et les groupes armés du MNLA faisaient à Kidal et dans sa région des patrouilles mixtes terrestres et aéroportées.

 

 

Si le prétexte des otages ne tenait plus qu’à un fil, un autre  secret mystérieux, indicible, liait donc la France,  patrie des droits de l’Homme à une bande de renégats sans foi ni loi, au point de les légitimer face et au détriment d’un Etat  aussi honorable que le Mali. Ibrahim Boubacar Keita, notre président, en est encore à gérer les effets collatéraux du deal contre nature, inexcusable entre la France et ces bandits.

Oumar Coulibaly

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4 COMMENTAIRES

  1. la dislocation et la désagrégation est très proche ajouté à l’extermination de son mnla.

  2. QUE DIEU TOUT PUISSANT VOUS BENISSE AVEC TOUTE VOTRE DESCENDANCE CHER “L’Observateur vigilent des turpitudes du MNLA”

    POUR UNE MALI MULTIETHNIQUE ET MILLENAIRE.

    LES PERDANTS SONT CEUX QUI CREEENT LES TROUBLES SUR TERRE………………….CORAN

    💡

  3. LA FRANCE JOUE AVEC DU FEU SUR UNE POUDRIERE ETHNIQUE AU SAHEL

    LA FRANCE JOUE AVEC DU FEU SUR UNE POUDRIERE ETHNIQUE AU SAHEL

    LA FRANCE JOUE AVEC DU FEU SUR UNE POUDRIERE ETHNIQUE AU SAHEL

    💡

  4. « Nous, Touaregs maliens »
    Par Elmehdi AG MUPHTAH,
    Philadelphie, USA
    À Malilink.org, le 20 Avril 2014

    Que ceux qui veulent négocier avec le MNLA sachent très clairement, et une bonne fois pour toute, qu’ils négocient avec un groupe armé ayant commis torts et préjudices au Mali et ne représentant aucunement la communauté touarègue encore moins les autres communautés du Nord du Mali! Que l’Etat malien sache une fois pour toute qu’il ne négocie pas avec la communauté Touareg car dans notre très grande majorité nous nous considérons comme maliens et nous ne voulons ni autonomie, ni indépendance et nous n’avons d’autre revendication que celle de tous les maliens qui n’aspirent qu’a la paix et au développement social et économique! Que ceux qui veulent négocier avec le MNLA le fassent en ne mentionnant nulle part la communauté Touarègue car ce serait “faux et usage de faux”! Ce serait associer la très grande majorité des Touareg dans un processus qui ne les concerne pas, tout comme le MNLA les a associé a un conflit qui ne les concerne pas! « Nous, Touareg Maliens »

    Excellence, Monsieur le Président de la République,
    Excellences, Mesdames et Messieurs les Ministres, membres du Gouvernement,
    Excellences, Mesdames et Messieurs Honorables Députés,
    Mesdames et Messieurs les Responsables des organisations et institutions internationales,
    Mesdames et Messieurs les Responsables de l’ONU, de l’Union Africaine, de la CEDEAO, de l’Union Européenne et du Parlement Européen,
    Pays frères et amis,

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, souhaitons par la présente nous exprimer légalement, pacifiquement et démocratiquement afin de nous démarquer clairement du Mouvement National de Libération de l’Azawad qui agit et revendique injustement et sans aucun mandat au nom de tous les Touaregs du Mali et ce depuis sa création.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, estimons que nous n’avons pas à prouver notre patriotisme et notre attachement indéfectible à notre pays, le Mali, à ses institutions et à ses valeurs, mais qu’il est de notre devoir de nous dissocier officiellement et publiquement d’un mouvement armé qui a utilisé et utilise encore des moyens violents pour s’exprimer en notre nom, en celui de notre peuple, sans jamais avoir consulté au préalable ses populations, ses leaders traditionnels, ses responsables politiques et religieux, et faisant ainsi fi de toutes les valeurs morales, traditionnelles, coutumières et ancestrales de la société touarègue.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, rappelons que les Touaregs à l’intérieur du Mali, dans les camps des réfugiés et ceux de la Diaspora n’ont aucunement besoin de mouvements islamistes, ni de mouvement pour une libération de l’Azawad pour être représentés.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, rappelons que le MNLA: i) n’a jamais disposé d’un mandat légitime de la part des populations touarègues pour parler, agir et revendiquer en leur nom; ii) qu’il a déclaré contre toute logique et contre toute légalité et pratique internationale, l’indépendance d’un Etat que nous ne reconnaissons pas et qui n’a aucune chance d’être reconnu; iii) qu’il n’a jamais pu maîtriser même ses propres éléments qui ont commis en son nom des crimes et actes de vandalisme odieux; iv) qu’il a tissé à un moment donné des relations ambigües et malsaines avec les milieux extrémistes islamistes et terroristes. Compte tenu de tout cela, il s’est lui-même disqualifié et doit se mettre au banc de la société.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, avons toujours eu et avons encore aujourd’hui des respectables et respectueux chefs coutumiers traditionnels, des leaders religieux modérés et pacifiques, des élus, des intellectuels, des universitaires, des artistes de renommée mondiale, ainsi que des associations de jeunes et de femmes qui ne sont affiliés à aucun mouvement et qui sont largement représentatifs de la très grande majorité des Touaregs du Mali.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, ne saurons donc accepter d’être représentés, ni aujourd’hui, ni demain, par des interlocuteurs usant de méthodes violentes, anti-démocratiques et illégales comme mode d’expression. Nous rejetons donc toute revendication d’indépendance et d’autonomie exprimée par quelque mouvement et quelque groupe que ce soit au nom des Touaregs du Mali.
    On ne peut pas dénoncer l’arbitraire et la violence et y répondre par l’arbitraire et la violence!

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, rappelons que nous sommes un peuple pacifique qui n’a qu’une seule aspiration: celle de la paix, de la cohésion sociale, du respect des religions et des libertés, et du développement économique et social dans les régions du nord du Mali et pour toutes les ethnies qui y vivent et y cohabitent pacifiquement et fraternellement depuis des millénaires. Nous avons été, nous sommes, et nous demeurerons des maliens à part entière.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, souhaitons porter à la connaissance de toutes et de tous que la quasi-totalité des Touaregs qui se sont réfugiés hors du Mali n’avaient et n’ont d’autres revendications que celles légitimes des autres maliens du nord c’est à dire avoir les mêmes chances dans l’accès à la prise de décision et au développement. Ces populations réfugiées n’ont eu à un moment donné d’autre choix que de se réfugier et mettre leur famille à l’abri par simple et unique crainte pour leur sécurité et ils sont prêts à revenir dès que celle-ci leur sera garantie.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, lançons un appel à tous les patriotes sincères, afin qu’ils s’impliquent pour sauver le Mali, la terre de nos ancêtres nomades et sédentaires.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, demandons aux partis politiques de mettre l’intérêt supérieur de la nation au-dessus des querelles politiciennes et d’œuvrer à l’édification d’un Mali pluriel, uni et solidaire.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, rappelons à notre armée nationale qu’il est de son devoir de répondre à l’esprit républicain en assurant la vie et les biens de toutes et de tous aussi bien au Nord qu’au Sud.
    Compte tenu de ces faits et par conséquent, nous souhaitons par la présente :
    • Demander au gouvernement, aux organisations et institutions internationales, aux pays amis et frères, de considérer que le MNLA ne représente pas les Touaregs du Mali.
    • Rappeler que nous avons toujours cohabité pacifiquement et fraternellement avec l’ensemble des populations du nord ainsi que celles du sud du Mali et que nous avons toujours eu des systèmes propres de règlements de différends inhérents à toute société.
    • Nous élever contre tout amalgame et tout acte de violence et de vandalisme contre les populations civiles innocentes et leur affirmer notre soutien et notre solidarité.
    • Rappeler que nous faisons confiance aux Institutions de la République pour mener toute action visant à ramener la paix dans l’unité nationale.
    • Demander à la justice de ce pays que toute la vérité soit faite et publiquement connue sur les actes de violence et de vandalisme commis contre les populations innocentes au Nord comme au Sud du Mali, afin d’ouvrir la voie à une vraie réconciliation et au pardon.
    • Enfin, réitérer notre confiance en nos élus, nos dirigeants et à tous les amis du Mali qui, nous l’espérons, sauront prendre d’urgence les mesures nécessaires face à cette situation.

    Vive le Mali!

    Pour la requalification des mouvements armés dits de « libération de l’Azawad » en mouvement de « conquête tribale territoriale » pour le MNLA et d’ « occupation territoriale hégémonique ethnique » pour le MAA ; par Mohamed AG HAMATY, ingénieur des Eaux et Forêts à la retraite à Bamako, Mali ; e-mail : medaghamati@gmail.com

    D’entrée de jeu, je veux saisir l’opportunité de la nomination de Monsieur Moussa MARA au poste de Premier Ministre pour faire des suggestions à ce jeune battant politique qui devrait placer la résolution de la crise du Nord que j’appelle « la question touarègue » au premier rang des tâches urgentes du Gouvernement ; à cet effet, je recommande la requalification des deux mouvements armés dits de « libération de l’Azawad », respectivement en mouvement d’agression de type « conquête tribale territoriale » pour le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) et d’ « occupation territoriale hégémonique ethnique » pour le Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA).

    Cette requalification des raisons d’être des deux mouvements fantoches hégémonistes et tribaux les placeraient dans la même catégorie que les mouvements terroristes djihadistes et narcotrafiquants (AQMI, ANSAR EDDINE, MUJAO) en vue de leur appliquer les mêmes traitements de « guerre » idéologique (dénigrement et dénonciation sociale) et armée en lieu et place des négociations qui devaient avoir, en principe, pour finalité de ficeler un accord final de paix GRM-Mouvements armés selon l’accord de Ouagadougou ; MNLA et MAA, de par leurs tergiversations, louvoiements, fourberie, traitrise, tromperies et duperies se sont disqualifiés par eux-mêmes des pourparlers politiques qui, du reste, doivent être entrepris entre des parties sérieuses qui se respectent et qui sont reconnues par toutes les communautés pour être de vrais représentants mandatés des droits politiques et des devoirs citoyens d’organisations traditionnelles et de la société civile mises en place selon les bonnes règles ; or, il est reconnu aujourd’hui, d’une part, grâce au début des concertations régionales pour la réconciliation et d’autre part, par les faits et gestes de « banditisme armé », vandalisme et terrorisme et pire du refus de cantonnement des « combattants » et « des miliciens », que MNLA et MAA ont usurpé et forcé la représentation des communautés touarègues et arabes du Nord Mali.

    Sincèrement

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