Concernant la résolution de la situation de Kidal, le Mali n’a plus vraiment une grande marge de manœuvre. Force est de reconnaitre que toutes les conditions sont réunies pour briser la pérennité d’un Etat malien unitaire. L’on tend plus vers le fédéralisme que la régionalisation.
En position de faiblesse, chacun sait que le Mali est prêt à tout pour la paix et la stabilité. Pour rien au monde, il ne s’engagera dans une guerre fratricide dont il n’a pas les moyens. De ces deux dernières années de crise, notre pays n’aura obtenu qu’un seul trophée à défaut de la victoire militaire pour sa souveraineté : l’humiliation par la force des armes. Récemment, le Mali s’est lucidement rendu compte qu’il ne pourra pas compter sur les armées des autres pour reconquérir Kidal. Alors, il part à Alger avec comme pièce de rechange la fameuse régionalisation. Des esprits plus ouverts diront clairement que cette option est une décentralisation poussée menant à un fonctionnement proche de celui d’une fédération. En réalité, le Mali voit en la régionalisation une sorte de bouée de sauvetage pour affronter les dures réalités des négociations sur laquelle reposent tous ses espoirs de paix et de stabilité.
Les dés sont déjà jetés, les choix ne sont pas multiples, les pourparlers d’Alger ne seront pas. Le Gouvernement malien, les groupes armés et les autres intervenants (ONU, Cedeao, Algérie, UE, UA) sont d’accord qu’il n’y a plus de patience pour les tergiversations. Le Mali reconnait actuellement qu’une de ses grandes erreurs fut le fait de ne pas mettre en valeur, dans sa politique de décentralisation, la diversité sociale afin que des identités distinctes acceptent que la négociation et la coopération des uns avec les autres fassent partie intégrante de l’autonomie traditionnelle. Ce qui a engendré l’incapacité de l’Etat d’asseoir son autorité sur l’étendue territoriale nationale. Ce doit surement être la raison pour laquelle il adopte la notion de régionalisation. Certes, elle semble moins menacer l’unité nationale, la régionalisation à laquelle le Mali tient tant parviendra difficilement à panser tous ses maux. Loin d’être parfait, l’esprit fédéral, plus qu’une conception, c’est une réalité en soit. Ce système politique permet la délicate synthèse entre respect des cultures et progrès des sociétés. Si le fédéralisme réussit au Mali, il se fera le vainqueur de l’unité nationale dans la diversité.
Rokia DIABATE
pour une fois, un article vraiment réaliste à Bamako; avec tout ce qui s’est passé à savoir l’occupation du nord et les souffrances des populations du nord abandonnées, maltraitées, éprouvées, trahies, manipulées, instrumentalisées, c’est l’autonomie ipso facto; cela peut s’étendre aux autres régions du mali avec comme capitale fédérale une zone entre San et Mopti: L’ancien système a lamentablement échoué, il faut en tirer les leçons et le changer, on ne peut pas continuer avec quelque chose qui est mauvaise, A bon entendeur salut;
Mr le journaliste si tu n’a rien à dire fermé ta bouche. Les représentants du gouvernement ont bien dit pas de fédéralisme ni indépendance ni autonomie c’est claire pour toi aujourd’hui ils ont en position de force mais demain sa peux changer au lieu de rester dans ton bureau un journaliste doit être sur le terrain merci.
Au fait, y’a t-il des journalistes du mnla en fonction au journal Prétoire ?
“…En position de faiblesse, chacun sait que le Mali est prêt à tout pour la paix et la stabilité…”
ça, ça n’engage que vous ma chère !
La position de faiblesse signifie que les rebelles peuvent à tout moment, si l’envie leur prend, venir nous massacrer ici au Sud. Et bien qu’ils tentent pour voir. La défaite de Kidal a été juste une erreur. Nous pensions qu’on avait que les éléments du mnla en face, alors que Ansardine et Acqmi sont toujours à ses côtés sous d’autres appellations. La leçon en a été tirée, les prochains combats seront totalement différents.
Certes, nous sommes prêt à tout pour la paix et la stabilité, mais jusqu’à mettre le destin de toute la population du Nord (qui n’ont rien demandé) entre les mains d’une poignets d’aventuriers manipulés.
Et puis, ce n’est pas deux pays qui sont en négociation en Alger, mais un pays souverain et quelques groupes de rebelles, la précision est de taille. Et ce soi-disant fédéralisme (ça ne se fera jamais) peut se discuter en Alger, mais personne ne pourrait l’imposer au peuple malien. Si par malheur on doit décider de son application, c’est dans les urnes que cela se décidera à travers un referendum. Et d’après vous qui gagnera ce referendum ?
En Alger, c’est la paix qui se discute et non la partition du pays ! Elle peut y être proposée, mais c’est le peuple malien qui décidera.
bien vu séké, cette journaliste frôle le ridicule en parlant de “position de faiblesse” pour l’Etat malien. Cela veut dire qu’elle n’a rien compris.
Il s’agit de négociation entre un pays et quelques uns de ses fils égarés. Dans ces conditions ,parler de “position de faiblesse” est une absurdité.
http://www.youtube.com/watch?v=gP-Ytcav2p0&feature=share
Je m'inscrit parfaitement dans ta vision des choses .J'ose me demander si , avec un président aussi intéressant que IBK , on ne peut passer au travail et laisser le génie de chaque région faire assoir sa notoriété. seul le travail sauvera le Mali et l'unité nationale si chère aux autorités. Il est temps de passer aux choses beaucoup plus créatrices d'espoir pour la grande majorité et exploiter le grand souci que se fait le président pour le Mali pour poser les nouvelles bases d'un nouveau Mali avec de nouveaux citoyens véritablement soucieux du retard que nous accusons. Pour ce faire tous les chemins sont bons à débrayer. Le peuple aspire seulement à mieux vivre . La vie est belle, cela ne regarde qu'à celui qui vit!
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