L’attaque des bandits armés contre le Mali dans sa partie nord : La présence de complices des bandits au sein de l’armée rend la guerre difficile

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Depuis le mardi 17 janvier 2012, le Mali est attaqué par des groupes de bandits lourdement armés qui prétendent revendiquer l’indépendance d’un territoire où ils ne sont pas représentatifs. L’armée qui a décidé de neutraliser ces bandits s’est finalement rendu compte que son principal ennemi dans cette guerre c’est certains de ses propres éléments qui attendent une attaque des bandits pour retourner leurs armes contre leurs frères d’armes au profit des bandits. Et ainsi, la tâche des bandits de prendre le contrôle des garnisons attaquées est facilitée.


C’est donc une guerre lâche que les bandits armés mènent contre l’armée malienne. Ils n’attaquent une garnison militaire qu’avec la certitude d’avoir suffisamment de complices pouvant les aider à neutraliser la minorité d’éléments loyaux. L’exemple le plus frappant est la prise de la localité de Léré. La grande majorité de l’unité méhariste était des touaregs. Ils ont fait défection à plus de 80% pour rejoindre les bandits armés. D’ailleurs, les bandits ont eux-mêmes reconnu sur leurs sites qu’il n y a pas eu de combats à Léré, puisque les soldats de l’armée étaient des complices et attendaient l’arrivés de leurs acolytes.


Partout où les bandits ont attaqué, ils ont été aidé par des complices au sein des forces loyales. C’est pourquoi facilement ils ont pris tous les camps qu’ils ont attaqués avant que l’armée ne reprenne le contrôle. D’ailleurs, ils n’attaquent même pas une localité pour y rester, c’est juste le spectacle. Ils cherchent surtout à attirer l’attention de la communauté internationale pour que cette dernière intervienne en imposant un dialogue entre eux et l’Etat malien. Et ainsi, ils auront gain de cause. Des avantages personnels… C’est pourquoi les jeunes qui se donnent à la mort sur le terrain sont purement manipulés.


Le cas de Léré allait se répéter à Ber à quelques 60 km de Tombouctou. Mais informées en avance, Les autorités militaires ont déjoué le plan des bandits en faisant un repli stratégique sur Tombouctou avec tous les éléments du camp. L’attaque n’a pas eu lieu puisque tous les complices ont été contraints d’accompagner l’armée à Tombouctou. Mais arriver à Tombouctou, les complices qui allaient livrer le camp de Ber aux bandits ont finalement déserté avec quelques armes et un véhicule pour rejoindre leurs homologues. Parmi eux, le chef même de la garnison de Ber. Nous reviendrons sur la stratégie de l’armée malienne dans ce contexte de trahison qui a l’avantage d’éviter l’amalgame et le désavantage de laisser les populations à leurs sorts.
M’pè.

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