L’armée malienne progresse vers Kidal : 10 rebelles tués, 28 autres appréhendés

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L’armée malienne a-t-elle décidé d’entrer à Kidal ? L’on est tenté de répondre par l’affirmative, après l’offensive déclenchée hier par des unités de l’armée malienne dirigées par les colonels Didier Dacko et El Hadji Gamou. A Anefis, les rebelles du Mnla ont été défaits. Le premier bilan fait état de 10 rebelles tués et 28 autres ont été fait prisonniers.

Soldats maliens
Soldats maliens

Hier mercredi, 5 juin, l’armée malienne a, en effet, fait mouvement vers Kidal. A Anefis, (localité située à 100 Km au sud), des combats se sont produits avec les éléments du Mnla. Ces combats ont vite tourné à l’avantage des forces armées maliennes qui ont fait subir d’énormes pertes à l’ennemi qui a fini par abandonner ses positions à Anefis.

Selon de sources concordantes, les affrontements ont débuté aux environs de 8heures, avec l’arrivée sur place des premiers éléments de l’armée commandés respectivement par le colonel major, Didier Dacko, commandant des opérations militaires à Gao et El Hadji Gamou, chef du 8è Etia. Une certitude : la décision prise par les forces armées maliennes (Fama), de marcher sur Kidal, est saluée par tous nos compatriotes. Pour s’en rendre compte, un tour dans la ville, et dans certains cybers suffit. Quelques minutes après la publication de la dépêche de l’Afp sur la toile, les commentaires sont partis bon train avec partout des débats très animés à travers Bamako. Dans les cybercafés et dans les bureaux, la reprise d’Anefis par l’armée malienne était sur toutes les lèvres. Chacun y allait avec ses commentaires et ses réactions face à une situation (l’occupation de Kidal) qui commence à agacer les Maliens. Il fait dire que depuis quelques jours, la tension ne cessait de monter au sein de la population malienne qui commence à hausser le ton contre l’attitude des dirigeants du Mnla. Ceux-ci, malgré les efforts en cours pour négocier, multiplient les déclarations refusant toute présence de l’armée à Kidal, au moment où l’Etat a dit et répété que les élections se tiendront sur toute l’étendu du territoire. Depuis la libération des villes de Tombouctou et Gao, le cas Kidal avec la présence du Mnla était resté le seul point de blocage du processus de stabilisation du pays. Du coup, avec la prise d’Anefis par les Fama, une phrase revient avec insistante chez beaucoup de nos compatriotes : «C’est ce qu’il fallait faire depuis long temps». Selon eux, l’Etat a trop prêté le flanc à cette bande d’aventuriers du Mnla. Aussi, les Maliens, dans leur écrasante majorité, sont favorables à ce qu’après Anefis, l’armée continue sa progression et qu’elle marche droit sur Kidal, où 72 heures auparavant, le Mnla, s’est encore signalé par des actes d’exactions, de vols et de tortures sur les populations civiles, notamment de race noire, avec la volonté claire de faire une épuration ethnique. Face à ce qu’il a considéré comme un précédent dangereux dans notre pays où la différence basée sur la couleur de la peau n’a jamais été un critère d’ascension sociale, le gouvernement a énergiquement réagi et menacé de sanctions tous ceux qui ont commis de tels excès sur les populations civiles.
Il faut préciser que l’ouverture des hostilités entre l’armée et le Mnla, arrive au moment où, ce mouvement et le Haut conseil pour l’unicité de l’Azaouad, dirigé par le vieux Attaher Ag Intalla, ont décidé de faire front commun lors des négociations qui doivent véritablement débuter, demain à Ouagadougou, sous l’égide du président du Burkina Blaise Compaoré. Dès lors, les autorités maliennes doivent tirer toutes les conséquences de cette accointances (complicité) entre le Mnla et le Hcua.
Oumar Diamoye

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4 COMMENTAIRES

  1. Tout d’abord je doit remercie beaucoup a nos armés nationale de prendre leurs responsabilité de réagir.et c’est comme ça qu’il fallait faire depuis au de but du commencement.vive nos armés et vive l’intégrité territoriales de notre cher Mali.et je tien a vous dire que tout les malienne et fier de vous on vous souhaite beaucoup de courage.. 😆 😀

  2. Le Mouvement National de l’Azaouad (MNA) était pacifiste jusqu’en 2011. Devenu MNLA avec l’appui armé de Sarkozy et la chute de Kaddafi, la faiblesse de l’Etat malien a fait le reste. Les rebellions passées s’expliquent par:
    – du banditisme ordinaire: esclavage, rapt et pillage dans les temps anciens, prise d’otages et trafics d’armes dans les temps modernes,
    – les manœuvres de division de la France à travers l’Organisation des Communautés Riveraines du Sahara (OCRS) il y a 53 ans,
    – et en grande partie par le banditisme politique pour récolter les primes de la rébellion: intégration, postes juteux souvent même de l’argent frais.
    Le vrai problème est de prendre en tenaille ce menu fretin de combattants MNLA et de les juger. Car nos militaires rentreront sûrement dans une ville de Kidal vide de MNLA qui ne mérite même pas une balle tirée en l’air. La vraie question sera de combattre quelques suicidaires djihadistes qui se promènent encore dans la ville. Comme à Gao. Comme à Tombouctou. Et surtout des tournées soutenues de l’armée dans les Communes abandonnées que ces misérables ne manqueront pas d’attaquer, juste pour faire du bruit.

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