Lancement des activités de la Coalition pour le Mali : Tiebilé Dramé, 1er Vice président : « La résolution de la crise doit rester dans nos mains »

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Faire de la question du Nord, la question nationale numéro 1, la question de tout le Mali, mobiliser et fédérer toutes les énergies pour contribuer au recouvrement de notre souveraineté, au rétablissement de l’intégrité du territoire et de la cohésion nationale ébranlée, telles sont les missions que la Coalition pour le Mali s’est assignées, a indiqué le 1er vice président de la Coalition pour le Mali, Tiebilé Dramé qui a présentée une communication sur le thème : « Nord-Mali: quelle mobilisation nationale pour quelles solutions de sortie de crise? ».

« Surveiller le Nord comme du lait sur le feu ». Ce bout de phrase qui entre malheureusement dans l’histoire, tout comme la crise qui plonge le Mali aujourd’hui dans le creux du vase, a été prononcé par cet homme politique, qui y est resté attentif au risque de ne pas être candidat à la présidentielle de 2012. Ironie du sort, cette élection ne sera jamais tenue du fait de ladite crise, faute de vigilance des pouvoirs publics, qui ont manqué surveiller suivant ces recommandations prononcées par le président du Parena Tiebilé Dramé, il y a plus de cinq ans. Les crises ivoiriennes et guinéennes avaient également servi d’exemples, pour appeler les pouvoirs publics maliens à faire attention aux deux jumelles de feu que constituent les élections et la crise du nord. La boîte de pandore a malheureusement explosé en pleine figure, tout en balayant les responsables qui devraient y veiller.

Aujourd’hui, c’est aux Maliens de gérer les conséquences dévastatrices de la négligence coupable des pouvoirs publics qui n’ont pas su prendre les décisions qu’il fallait, aux moments décisifs.

Ainsi faute d’avoir surveillé le Nord comme du lait sur le feu, le Mali traverse la période la plus sombre de son Histoire depuis l’indépendance : rébellion séparatiste, coup d’Etat, partition et occupation  du pays par des groupes armés maliens et étrangers, effondrement de l’armée et de l’Etat, instabilité politique et leurs cortèges de souffrances indicibles et d’humiliations quotidiennes d’un peuple jusqu’ici considéré comme un des plus fiers d’Afrique.

« La question du Nord a cessé d’être la question du Nord, c’est la question du Mali. Elle n’est l’affaire des seuls habitants ou ressortissants des régions du Nord. Elle est l’affaire de tout le Mali et de tous les Maliens », a déclaré Tiebilé Dramé lors du lancement des activités de la Coalition pour le Mali, le 26 juillet 2012, à l’hôtel Salam de Bamako. Le thème en était « Nord-Mali: quelle mobilisation nationale pour quelles solutions de sortie de crise? ». C’était en présence des représentants de toutes les sensibilités nationales représentées au sein de cet organe qui se veut la synergie de toute une nation pour la libération nationale. La Coalition pour le Mali s’inscrit dans la dynamique tous azimuts de recherche de solutions de sortie de cette crise profonde qui entrave le pays. Selon Tiebilé Dramé, c’est tout le Mali qui doit se lever comme un seul homme pour affronter les atteintes à notre souveraineté nationale, à la dignité nationale de notre peuple, à l’intégrité du territoire national. A cet effet, les missions que la Coalition pour le Mali s’est assignées sont de « faire de la question du Nord, la question nationale numéro 1, la question de tout le Mali, mobiliser et fédérer toutes les énergies pour contribuer au recouvrement de notre souveraineté, au rétablissement de l’intégrité du territoire et de la cohésion nationale ébranlée », a indiqué le 1er vice président de la Coalition pour le Mali. Selon lui, il n’est pas normal que l’occupation des deux tiers du territoire national ne soit pas ressentie dans chaque village et dans chaque ville du Mali. La tragédie de l’occupation et de l’oppression qui en résulte doivent être présentes dans tous les actes de la vie nationale. La radio et la télévision publiques doivent ressembler à la radio et à la télévision  d’un pays aux deux tiers occupés.

Les pouvoirs publics, les élus,  les partis politiques, la société civile, les leaders communautaires et d’opinion sont lourdement interpelés! Les deux tiers du Mali ne peuvent souffrir dans l’indifférence du troisième tiers. La triste réalité de l’occupation doit imprégner tous nos actes, toutes nos décisions, a-t-il poursuivi.

Les pouvoirs publics, les élus, les partis politiques et la société civile ont une responsabilité particulière dans la mobilisation nationale dans les circonstances historiques exceptionnelles que le pays traverse. Pour Tiebilé Dramé, « ce qui nous arrive, ne relève pas de la fatalité, mais bien de fautes de gouvernance, de responsabilités non assumées au moment où il fallait les assumer ». Selon lui, sans remettre en cause  le pacte démocratique noué en mars 1991, sans renier, comme le tentent certains, les vingt années de pratique démocratique et de construction nationale, nous nous devons de nous poser des questions : Où étions-nous, que faisions-nous, quand sous nos yeux, l’Etat chancelait? Où étions-nous quand la gangrène de la corruption s’étendait en épargnant pas les secteurs de la Défense et de la Sécurité ? Quand et comment des militaires libyens sont-ils  entrés au Mali avec armes et munitions? Par quel(s) pays sont-ils passés avant de pénétrer sur notre territoire? Nos autorités ont-elles pu ignorer l’introduction au Mali d’armes de guerre? Comment AQMI s’est installé dans le Timétrine et le Teghar-Ghar ou dans la forêt du Wagadu?   Avec quelle autorisation? Quelles complicités? Quel processus nous a conduits à être les intermédiaires permanents entre les payeurs de rançon et les ravisseurs d’otages étrangers de tous poils? Comment sommes devenus le carrefour de la cocaïne en Afrique de l’Ouest? Pourquoi et comment l’armée s’est effondrée devant les avancées rebelles? Que s’est-il réellement passé à Aguel-Hoc entre les 20 et 24 janvier? Comment AQMI s’est retrouvé si près de la garnison d’Aguel-Hoc et depuis quelle date était-il là? Comment Amachach, Kidal, Gao et Tombouctou sont tombés?

« La résolution de la crise, la solution de la crise doivent rester dans nos mains. Ce qui suppose une forte volonté politique nationale d’un Mali dont le drapeau ne sera pas mis en berne, d’un Mali qui ne s’éclipse pas quand on parle de lui,  et dont la voix doit être entendue et écoutée chaque fois que nos voisins et partenaires se pencheront sur notre cas », a déclaré le 1er Vice président de la Coalition pour le Mali. A cet égard, diverse solutions sont à explorer dont celles politique (la négociation) et militaire (la guerre). « Il doit être possible d’engager le dialogue avec le MNLA pour l’amener à renoncer solennellement à sa déclaration d’indépendance, dissoudre son  «gouvernement» dit de l’Etat l’Azawad et se remettre sous la bannière du drapeau vert-or-rouge. De la même manière, il faudrait explorer la possibilité de raisonner Ansar Dine et le MUJAO avant de s’engager dans l’option militaire. Car la solution politique ne doit pas exclure la préparation de l’option militaire », selon Tiebilé Dramé. En cas d’opérations militaires, la force africaine aura un rôle d’accompagnement et de soutien logistique, la responsabilité de libérer le territoire malien devant incomber en premier lieu aux forces maliennes. Il a salué la résistance de la jeunesse et des populations des régions occupées, à travers la résistance sous une forme populaire et une forme armée. « La résistance armée doit avoir des liens étroits (formation et équipement) avec les forces armées nationales, elles-mêmes sous  autorité politique civile, pour ne pas verser dans les logiques de milices et de violences intercommunautaires qu’il faut absolument éviter », a-t-il recommandé. Les mouvements de résistance intérieure doivent être soutenus par une mobilisation de toutes les forces vives de la Nation, de toutes les populations au nord comme au sud du pays. Concernant les forces armées nationales, la restauration du moral de l’armée nationale, le rétablissement de la discipline et de la chaîne de commandement sont les conditions indispensables de la  refondation et de la restructuration de l’outil de défense nationale sans lesquelles la reconquête militaire des régions occupées est impossible. L’armée nationale recèle des femmes et des hommes de valeur au patriotisme avéré, selon Tiebilé Dramé. Dans un pacte renouvelé avec le peuple, dans le cadre du principe républicain de soumission à l’autorité civile, elle saura être à la hauteur des attentes de la Nation. Il a souligné des responsabilités des pouvoirs publics, des gouvernements dont les ressortissants sèment l’instabilité et la guerre au nord du Mali et du rôle de la communication.

La Coalition s’est donné une feuille de route qui prévoit de mettre la crise du nord au centre des préoccupations de tous les Maliens, d’accompagner le Gouvernement à satisfaire les besoins des populations déplacées et refugiées ; de proposer des pistes de solutions de sortie de crise, afin de libérer le pays. La feuille de route prévoit également l’évaluation des accords de Tamanrasset, d’Alger, du Pacte National et de la décentralisation ; des concertations régionales et nationales ; et de prendre contact avec les mouvements armés.

B. Daou

 

 

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8 COMMENTAIRES

  1. L’égoïsme et l’ orgueil des responsables du FDR, les aveuglent sur la souffrance du peuple et l’humiliation de la nation.

    Est ce qu’on a besoin d’être dans un gouvernement pour aider son pays?

    En 2Oans de pouvoir, ils ont enfoncé ce pays par la démagogie, l’hypocrisie, la corruption, l’inconscience et l’absence de patriotisme.
    Ils veulent continuer sans remords et sans respects.

  2. Je me demande si Tiebile Drame connait la gravite de son mot et l’histore du Mali dans ces vingts dernieres annees. Pour cela, je demande aux Maliens/nes a se lever en masse pour denoncer ce groupe et de leur demander de ne plus parler en leur faveur. Je pense que trop ces trop maintenant. C’est tres sur que rien ne se passera au Mali avec la presence de ce groupe sur la scene politique. J’incite la jeunesse Malienne a prendre sa responsabilite en deux mains car c’est de son avenir dont il est question aujourd;hui. Je me demande comment peut on humilier et l’enffamer son peuple.”Honte a (ceux qui peuvent) chanter pendant que rome brule”. J’ai denonce ce groupe de bandits depuis sa creation et je vais la denonce jusqu’a sa disparution sur la scene politique Malienne.

  3. « La résolution de la crise doit rester dans nos mains »

    Alors pourquoi être allé à Ouaga pour se donner en spectacle et humilier notre Peuple? Pourquoi ce “streap tease” politique devant Blaise? Pendant que votre maison brûle, vous demander si vous pouvez porter votre beau costume pour aller à un dîner!!!
    a côté de vous, les charognards passeraient pour des poussins!!! Dieu saura reconnaître les siens.

  4. Vraiment laissez-nous respirer les Tièblé et autres!Vous avez tous assumé le bilan d’att!L’on ne peut pas faire du neuf qu’avec du vieux!Ce
    n’est pas en passant de “FDR” à “Colalition” que vous vous ferez accepter par notre peuple!Certes je suis un “badaud du net”mais je dénonce toujours les grands voleurs de la république.Tièblé qui doit à notre peuple plusieurs dizaines de millions de CFA, suite à une enquête du BVG relative à la gestion de l’organisation du France-Afrique de Bamako, les gens comme lui Tièblé (et tant d’autres) ne devraient plus “refaire surface” encore, s’ils avaient un minimum de dignité. 👿 👿

  5. L’angle de vue: la crise au Mali et un petit cours de stratégie

    “Si les États-Unis veulent la guerre, alors nous nous retrouverons en enfer”.
    Rassurez-vous mes chers amis, la phrase n’est pas la mienne, mais celle de Nikita Khrouchtchev, premier secrétaire du Comité central du parti communiste de l’URSS au coeur de la crise des missiles de Cuba.
    En installant des missiles à tête nucléaire sur l’île de Cuba de Fidel Castro en 1961, pointées sur le sol américain à quelques heures de vol d’oiseau des côtes de la Floride, le dirigeant soviétique venait de mettre le jeune président américain John Fitzgerald Kennedy dans une situation inédite de dilemme sauvage de l’existence.
    Comment assurer la sécurité intérieure des États-Unis sans prendre la responsabilité de déclencher une guerre nucléaire (qui conduirait sans nulle doute l’humanité à sa perte) tout en gardant la tête haute en temps que superpuissance mondiale?
    Quatre options s’offraient au président Kennedy:Invasion, Embargo sur l’île ou Blocus, Bombardement et négociation.
    Les conseillers du président Kennedy analysent de long en large les pour les contre de chacune des quatre options et le président Kennedy choisit le blocus.
    Les sous marins nucléaires russes se dirigèrent vers Cuba pour faire sauter le Blocus américain, l’Amérique de Kennedy ne bougea pas d’un iota, finalement Khrouchtchev renonce et fait demi tour.
    En contrepartie l’Amérique prend l’engagement (qu’elle tient encore) de ne pas envahir Cuba et Moscou retire ses missiles.
    Kennedy venait de gagner la bataille décisive de la guerre froide.
    Cette épilogue de la crise des missiles de Cuba est enseignée dans les grandes écoles de stratégie car elle était la seule porte de sortie et Kennedy ne l’a pas loupé.
    Chapeau maître!
    C’est pour cela qu’il est considéré comme l’un des plus grands présidents des États-Unis.
    En effet il a subtilement glissé sous les pieds de Nikita Khrouchtchev la responsabilité de déclencher la guerre nucléaire.
    Et croyez moi mes chers amis cette responsabilité est très lourde même pour un vieux russe flanqué de l’armée rouge et du KGB.
    Mes chers amis souvent il y’a des décisions qui changent le cours de l’histoire et il faut des hommes d’envergure pour les prendre.
    La crise que le Mali traverse n’est pas la seule crise que les hommes ont connue sur terre, mais sans la bonne décision nous ne rentrerons jamais dans l’histoire.
    Cela fait près de quatre mois que le nord de notre pays est coupé du sud, je n’ai pas vu de décisions d’envergure à la hauteur de notre nation millénaire.
    Mais j’ai vu un président tabassé par des manifestants escaladant nos bâtiments officiels comme des fourmis magnans.
    J’ai vu des soldats de l’armée malienne s’entretuer à balles réelles dans les ruelles poussiéreuses de Bozola, Samè et Djikoroni.
    J’ai vu la bourse de travail et Koulouba en feu, des manifestants couchés sur le tarmac de l’aéroport Bamako Senou.
    J’ai vu une classe politique divisée, des députés élus par les maliens empêchés d’accéder à l’assemblée nationale du Mali.
    Et etc. etc.

    Alors que, comme Kennedy en 1961, les options qui s’offrent à nous en 2012 dans cette crise, sont claires et sont les suivantes:
    1. S”unir et se renforcer au sud pour ensuite aller conquérir le nord,
    2. Se diviser au sud et créer une crise institutionnelle inopportune et laisser pourrir la situation au nord.
    3. Tendre la main la communauté internationale pour nous aider à libérer le nord en respectant toutes ses conditions.
    4. Renoncer carrément au nord et répondre devant l’histoire.
    Mes chers amis, point n’est besoin d’aller étudier à Harvard ou à Yale pour savoir que l’option 1 est la meilleure pour le Mali, mais les acteurs politiques maliens, la société civile malienne et l’armée malienne ont une la prouesse technique de choisir l’option 2.
    Impressionnant! Non vous ne trouvez pas?
    C’est pour cela que j’ai appelé à former un gouvernement d’union nationale en incluant toutes les sensibilités politiques du Mali, une sorte de “Mali Famille” qui regroupera tout le monde autour de l’essentiel:
    LE MALI.
    Et ce malgré les fautes antérieures de la classe politique, voire de la société civile.
    Dans cette optique, malgré les erreurs de départ du Docteur Cheick Modibo Diarra, j’ai appelé à son maintien comme premier ministre.
    Mais un premier ministre qui doit écouter les autres membres du ” Mali Famille”.
    J’appelle aujourd’hui à libérer tous les militaires en détention et organiser une prière géante de réconciliation dans l’armée à la coupure du jeûne pendant ce mois béni du ramadan en regroupant tous les grands imams du pays dans le stade du 26 mars avec tous les membres de l’ex CNRDRE, des membres du 33ème bataillon du régiment des commandos parachutistes de Djikoroni et des familles des victimes de cette sale guerre.
    Mes chers amis si nous faisons cela, ne soyez pas étonnés que les islamistes libèrent le nord avant même qu’on ne livre bataille.
    Parole de Kassin.

  6. Eh oui, regardez-les, ils sont tous (ou presque) là. Je parle de ces “coaliseurs” qui avaient formé une coalition autour de ATT pour mettre le Mali à genou. Maintenant, au fort de la crise malienne ils se mettent en coalition pour réclamer leur part du gâteau, comme à l’époque de la mangeoire ATT. Ils n’ont pas honte, ils n’ont pas levé le petit doigt pour dénoncer la pagaille de ATT, au contraire, ils l’ont applaudi, ils l’ont acclamé et félicité. Maintenant ils veulent nous donner des leçons de sortie de crise. Ils ont oublié que c’est eux la crise, le mal c’est eux. Ils n’ont pas honte. Cette coalition ne mérite qu’une chose : périr en enfer.

    • La liberté d’expression oui mais sincèrement il faut que les attardés nous laissent entendre avec leur chanson preferée “ATT”. Si on doit continuer dans ce sens les gens comme Alkaou seraient les plus pourris, les plus qui ont profité et trompé ATT. Il y a des gens dans ce pays capables de refléchir et ils l’ont toujours et continueront à le faire n’en deplaise aux “nouveaux patriotes” que la jalousie et la haine ont abrouti. Il y a des maliens qui se donnent le temps de proposer . On doit avancer. le Mali avance mais sans les aigris qui seront tué par leuir propre venin.

  7. bonne chance pour la coalition pour le Mali et surtout barrer la route aux inconscients de FDR.
    NOUS TOUS POUR LIBERER LE MALI.

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