L’Algérie reçoit les diplomates libérés et confirme l’exécution de « Touati »
Les autorités algériennes ont parallèlement confirmé, pour la première fois, l’exécution par ses ravisseurs d’un troisième diplomate, le vice-consul Tahar Touati. Le ministère des Affaires étrangères n’a donné aucune précision sur les circonstances de la libération des diplomates Mourad Guessas et Kedour Miloudi, soulignant, dans un communiqué, qu’elle était “intervenue après d’intenses et inlassables efforts déployés par les institutions de l’État dans la plus grande discrétion”. Le ministère a assuré que l’Algérie n’avait versé aucune rançon aux ravisseurs en échange de cette libération et que “la lutte contre le terrorisme” devait se poursuivre. “Le gouvernement algérien souligne la nécessité de poursuivre, sans répit, la lutte contre le terrorisme et ses multiples connexions que sont le trafic de drogue et le crime organisé au Sahel”, a ajouté le ministère. La libération des deux hommes a également été confirmée par une source sécuritaire au Mali. “Une aile des groupes armés du nord du Mali a réussi à obtenir, dans la nuit de vendredi à samedi, la libération de deux diplomates algériens des mains du Mujao”, a-t-elle indiqué à l’AFP. Selon la même source, ils ont été libérés dans la localité algérienne de Bordj Badji Mokhtar, en plein désert, à la frontière malienne. Au total, sept Algériens – le consul à Gao, Boualem Saïes, et six de ses collaborateurs – avaient été enlevés le 5 avril 2012 par le Mujao qui contrôlait cette ville du nord-est du Mali. Le consul est décédé en captivité “des suites d’une maladie chronique”, selon le ministère. Les trois autres diplomates algériens enlevés au consulat de Gao avaient été libérés en juillet 2012.