L’accord pour la paix au Mali mis à mal : La médiation et les partenaires face à leurs responsabilités…

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An II de l’Accord pour la paix et la réconciliation: la flamme de l’espoir brille

L’accord pour la paix au Mali a été signé, à Alger, avec la communauté internationale comme garant. Trois ans après, sa mise en œuvre évolue en dents de scies. En analysant de plus près, on constate que c’est la partie gouvernementale qui a fait le plus d’efforts et de preuve bonne volonté pour traduire en actes concrets ce qui lui est imposé à cet effet. Au moment où, du côté des groupes armés signataires de l’Accord, à savoir la CMA et la Plateforme, on est toujours dans la duplicité et les voltefaces. Or, la signature du document est assortie d’un chronogramme précis et c’est à chaque partie d’y veiller. Un an, deux ans, trois ans après, le constat est là : la voie menant à la paix est toujours jonchée de difficultés. Après une situation de relative accalmie où la seule difficulté venait des groupes terroristes minant le terrain et posant des bombes faisant leurs victimes aussi bien au sein de l’armée, de la CMA que du côté de la Plateforme, la donne a brusquement changé depuis quelques temps. Avec une reprise des hostilités par les mouvements pourtant signataires de l’Accord d’Alger.

 

Un plan concerté pour faire échec au retour de l’Etat…

Depuis les affrontements d’Anefis, la semaine dernière, le cessez-le-feu n’est plus respecté sur le terrain. Au moment où on attendait de la médiation qu’elle situe les responsabilités dans cette violation du cessez-le-feu et de l’Accord, la CMA et le GATIA se sont à nouveaux affrontés, aux alentours de la capitale de l’Adrar. Comme d’habitude, les deux parties se rejettent la responsabilité de ce qui est une violation du pacte de non agression. Ces combats qui se sont soldés par un bilan humain et matériel très lourd, surtout du côté du GATIA, prouvent que des soutiens occultes ont apporté aux ex rebelles un puissant soutien matériel et logistique en vue de faire échec au retour de l’Administration à Kidal ; une décision qui a, pourtant, été prise à la suite de plusieurs réunions concertations menées par le Chef du Gouvernement, Abdoulaye Idrissa Maïga, qui avait fait assoir tous les acteurs autour de la même table des discussions. De commun accord, la date du 20 juillet a été fixée pour le retour des services de l’Etat à Kidal. Mais, à  seulement une semaine de cette date, une situation de tensions a été crée entre les deux mouvements armés : le GATIA (qui a militairement étendu sa mainmise sur plusieurs localités de Kidal) et la CMA qui n’accepte ce retour que du bout des lèvres. Les derniers affrontements sont survenus au moment où un nouveau chronogramme était en discussion toujours sous la direction du Premier Ministre. Fait tout à fait surprenant : la CMA, vaincue et poussée jusque dans ses derniers retranchements, est revenue, avec force, et avec une puissance de feu dont il est facile de comprendre la provenance. Le GATIA, seule force défendant le retour de l’Etat, a finalement perdu toutes ses positions dans la zone. Pire, la Plateforme sera même délogée d’une autre localité : Ménaka. Et, aujourd’hui, on parle de plus en plus d’une possible progression de la CMA plus au Sud, à Gao. Ces actes gravissimes attentatoires à l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale se déroulent dans une situation de quasi indifférence non seulement de la part de la médiation algérienne, mais également des autres partenaires internationaux qui se sont pourtant engagés à garantir sa bonne application. Une attitude qui conduit à se poser une question : pourquoi si c’est l’Etat qui commet une faute il est vite interpelé, alors que les ex rebelles peuvent se permettre tout, tendre un traquenard aux convois de l’armée, poser des mines anti-personnel, sans personne pour les appeler à la raison ? Peut-on construire la paix lorsqu’on affiche un arbitrage disproportionné? S’il y a un minimum de sincérité dans ce cirque, elle devrait conduire ceux qui ont brandi, hier, l’Accord comme un trophée de guerre, à savoir la médiation algérienne et les partenaires internationaux, à soutenir le retour, à Kidal, de l’Etat. L’Etat qui a posé plusieurs actes allant dans le sens de l’application de l’Accord, sans obtenir de ces partenaires un engagement résolu et ferme pour le désarmement de tous les groupes armés. Voilà qui explique bien pourquoi, trois ans après la signature de cet Accord, la paix au Mali reste toujours un mirage.

Oumar Diamoye

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38 COMMENTAIRES

  1. Le probleme du Mali ce n’est pas la Constitution du Mali ou sa revision mais c’est IBK qui est parti en Algerie pour signer des betises qu’il a appele des accords, personne meme l’Algerie ne pense pas que la partition du Mali sera une bonne chose pour elle ou pour le Niger et la Mauritanie, alors IBK degage!

  2. Les français ont-ils changé de stratégie en constatant la difficulté pour Ibk de faire passer la réforme constitutionnelle qui leurs permet de diviser le MALI?
    Ne sont-ils pas entrain de mettre la main sur les partis du territoire considérés AZAWADIENS ?
    LE relogement du GATIA semble être le premier acte d’un plan en marche.
    Les français semble acter que l’accord est caduque,que s’il faut signer un nouvel accord,l’ AZAWAD doit être couvert militairement par la CMA pour être en position d’imposer ses envies de division du pays.
    Si la partie gouvernementale refuse,le statu quo demeurera jusqu’à ce que les faits s’imposent permettant aux touaregs de proclamer l’indépendance.
    Le Soudan du Sud a procédé ainsi avec l’ appui des américains.
    Notre salut pour éviter l’ application du plan français,est Ibk qui doit se réveiller,proclamer la caducité de l’ accord afin d’engager une lutte à la fois diplomatique et militaire pour empêcher la division.
    Une mobilisation de toutes les couches de la société est nécessaire pour gagner cette bataille contre les français
    Le président doit faire une allocution télévisée pour exiger une mobilisation générale de la société pour sauver l’intégrité territoriale du pays.
    En procédant ainsi Ibk retrouvera sa popularité de 2013.

    • Vous dites très juste. Mais le problème du Mali est ce que IBK est avec le Mali? Même un aveugle aurait vu la suite de cette affaire. Mais depuis la visite d’état d’IBK en France l’homme n’est plus le même. Le salut du Mali c’est d’engager une guerre ouverte contre ces renégats de Kidal. Il faut s’assurer d’avoir les moyens aériens de la Russie, pas les super tucano du Brésil; car apparemment le Brésil est sous embargo Français et américains pour livrer les avions que nous avons payés et dont tout le monde peut voir les images aux couleurs du Mali et cela depuis presque 6 mois. Il faut que le Mali aille voir la Russie, malheureusement IBK est un français; il n’est pas prêt au sacrifice suprême pour le Mali. Un vrai patriote ne laisserait jamais le pays aller à vau-l’eau comme ça.

  3. L’accord pour la paix n’a jamais été respecté au Mali ni les groupes armées ni la France et ses alliés deux ans après l’accord Algérie combien des soldats et les civils Malien a était tuer au nord du Mali il ya pas la paix sans la réconciliation nationale et libéré sanogo te ses compagnons armes et désarmer toutes les groupes armées au nord du Mali

  4. Nous devons nous atteler à faire pression sur la France pour sa partialité dans la crise , mais les opposants au lieu d’exhorter le peuple dans ce sens se sert de nous pour mener leur combat d’intérêt . Les règles diplomatiques font que le gouvernement ne peut pas citer publiquement France comme responsable de l’exacerbation de la violence , ce rôle revient donc à l’opposition et à la société civile . Par ailleurs si le référendum n’aboutissait pas malgré que l’Etat malien honore ses engagements de l’accord , cette même France et la communauté internationale rendront le gouvernement responsable de l’échec de la mise en oeuvre de l’accord .

  5. les forces vives de la nation est ces alliés doivent collaboré ensemble pour sécurisé le nord du mali sinon on est voix pas leurs importance .vive le mali vive le référendum

  6. Les maliens doivent s’insurger contre la partialité de la communauté internationale , mais les opposants ne font aucun effort dans ce sens , ils esquivent ces manœuvres de la France pour s’opposer au régime d’IBK par ce que Soumaila Cissé et les autres opposants ne peuvent pas faire de reproche à la France car ils attendent tous un soutien de cette dernière pour les élections de 2018 .

  7. Beaucoup d’efforts par le Gouvernement est déployé pour la paix et réconciliation,mais hélas les opportunistes entrainent de tourner la roue d’efforts en arrière.Les opportunistes vont échoués.

  8. La non application de l’accord pour la paix depend en grande partie de la CMA et sa maraine la France. Tous ceux qui suivent l’evolution de la situation securitaire au Mali, savent bien que la France fait le double jeu. Elle fait croire au Gouvernement du Mali etre a ses cites dans la recherche de la paix. Installee a Kidal, qui n’a toujours pas ete conquis, pour la raison que tout le monde connait (defendre les interets de la France), les elements de sa force BARKHANE paradent dans cette region sans empecher les actions de la CMA qui mettent en peril certains acteurs du processus : plate forme, populations, elements MINUSMA et ONG, y compris les propres elements de la force francaise BARKHANE . Certains vont s’etonner que parmi les victimes il y a des francais . C’est de la Poudre aux yeux, pour la France les interets qu’elle defend sont plus importants que la vie des victimes . La CMA pour qui l’accord pour la paix est la principale beneficiaire ne veut pas son application. Quant au Gouvernement qui croit aveuglement que la paix passe par cet accord met tout en oeuvre souvent au detriment du peuple malien.

  9. Cette paix verra le jour, dans un avenir proche surtout avec l’application du nouveau projet de la constitution. Et aux contestateurs qu’ils sachent que personne pourra freiner le bonheur de notre pays de surgir.

  10. On reconnait un grand homme par ses engagements, j’invite mes frères et soeurs a aider notre gouvernement a respecter ses engagements prisent devant le monde.

    • Tout a fait mon cher AZIZ,l’engagement devant la communauté est sacré et sa doit être honorer impérativement.

  11. Très bon article avec plein d’éclaircissement. Nous avons ici le rôle de tout un chacun surtout de l’opposition qui ne ménage aucun effort pour que ce pays tombe dans une impasse. Mais ils oublient que les maliens ont compris les réalités des choses et ne se laisseront plus faire. C’est ce peuple qui a mis sa confiance au président. Ne leur intoxiquer pas. Et laisser les suivre le droit chemin dont ils ont pris depuis 2013. Notre pays en souffre dans ces décennies donc n’en n’ajouter pas pour le bonheur du Mali

  12. Seul le président IBK pourra nous tirer de cette crise et il est déjà sur la bonne voie c’est pour cela nous le soutenons dans ses projets.

  13. il faut évolué avec le temps et affronte la réalité,ses assoiffés de pouvoir veule détruire notre paye pour leur propre intérêt allé aux urnes et arrêté de nous monte contre notre beaux” maliba” qui a tant souffert ,meurtri par vos divisions et trahison.cet constitution est la bienvenu car elle est la clef de redressement de notre payes et l’avenir de la nation en dépend.je dit oui a la renaissance de mon paye.

  14. Oui c’est tout à fait vrai le jeu de la CMA et autres mais ce qui pourra légitimer tout ce que le Mali entreprendra dans le futur sur la crise dépendra de la mise en œuvre de l’accord d’Alger après même si c’est de faire la guerre la mali sera légitime sur ce plan. Mais la question est de réviser la constitution et permettre à l’accord de s’appliquer et après on verra encore une autre histoire.

  15. c’est décevant de voir l’opposition a cause de pouvoir et de l’argent détruire son pays.

  16. Pour pouvoir se plaindre ou accuser la france ou la communauté internationale il faut s’engager au décisions prisent lors de la signature des accords et comme ça on pourra bien argumenter nos dits avec la tête haute. Donc arrêtez de mettre les obstacles devant le gouvernement pourqu’on fasse vite cette révision constitutionnelle qui y va au norme.

  17. L’insécurité, quoique grandissante, ne doit pas nous empêcher d’organiser le référendum car la sécurité sera renforcée partout au Mali avec une collaboration étroite avec les citoyens et entre les forces de défense et sécurité du Mali, Barkhane, la Minusma, et plus tard, la force conjointe du G5 Sahel.

  18. La mise en œuvre de l’accord de paix et celle du quartet Sécurité, Justice, Développement et Paix dépendent du succès du OUI au référendum

  19. C’est une triste réalité mais c’est vraiment la MINUSMA et BARKHAN qui sont entrain de d’empêcher l’armé et l’administration d’aller à Kidal. Sinon IBK fait de son mieux mais on est entrain de lui mettre le bâton dans ces roues et d tout les côtés.

  20. En réalité c’est les nations unis et la barkhan qui sont entrain de bloquer le retour de l’arme.Et sans l’armé à kidal l’administration ne peut aller.

  21. A bas la françafrique et ses conséquences meurtrières dont ma patrie est victime ! Vive la paix au Mali !

  22. le chemin qui mène vers la paix est longue mais pas vain, ibk donnera tout pour que cette accord soit une solution pour le conflit du nord avec IBK le mali retrouvera toute sa grandeur et sa richesse ,vive ibk vive la paix

  23. Nous les jeunes c’est nous l’avenir de ce pays d’aujourd’hui et demain; alors nous avons le devoir de défendre les intérêts de notre pays le Mali par tous les moyen approprier afin que cette projet de révision constitutionnelle soit positivement compris par les Malien.

  24. La présence française a toujours détruit ! La france doit comprendre que le temps de l’empire est révolu et le Mali est entre les mains de ses propres enfants ! A bas l’impérialisme !

  25. Nous sympathisant d’IBK on est prêt à dire OUI et la lutte continue.
    A part IBK qui d’autre peut sortir ce pays de la crise, je ne vois pas vu la situation actuelle.

  26. La France doit comprendre , enfin , ce que c’est l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ! Jouez franchement avec le Mali svp !

  27. Il est fort probable qu’avec IBK le Mali retrouvera tôt ou tard son intégrité territorial.
    Le temps presse, ensemble nous arriverons à bon port. Unissons nous pour un Mali de paix et indivisible.

    • Je te soutiens Mr Marechal ,c’est pas une probabilité mais plutôt une réalité qu’avec le président IBK il aura une paix durable et perenne.Vive la république du Mali dans la quiétude.

  28. « On a tout compris et puis on est tous Eveillé depuis que Amadou Aya Sanogo nous a Réveillé en 2012, Bin Waati sera Malikono tessa », l’accord pour la paix issu du processus d’Alger signé depuis 2015 avait donné une lueur d’espoir aux Maliens. Un espoir qui fut de courte durée car deux ans après, « la CMA continue dans sa logique séparatiste de violation et règne en maître sur la cité interdite de Kidal.Trop c’est trop on a na mare. Une région interdite au gouvernement et aux ressortissants de Kidal qui ne partagent pas les idéaux des maîtres des lieux, une zone avec ses propres lois et son mode de fonctionnement », Quand tes que nous serons souverain de notre territoire.

  29. Pour Nous les Maliens, la France joue un double jeu dans la crise malienne. Cette protestation de colère contre l’armée française intervient juste après l’entrée à Ménaka des ex-rebelles sous les yeux de la force Barkhane et de la Minusma.

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