Tout est fait comme si les arrangements locaux priment sur l’Accord d’Alger. Malheureusement, du Forum de Kidal n’est pas sorti des instruments de réunification du pays. Le pacte d’honneur entre communautés de recoudrage du tissu social né de la rencontre d’Anéfis, déclencheur du Forum de Kidal, n’est s’est pas fissuré. En dépit du refus poli de la Plate-forme de participer à ce rendez-vous, chaussant en la matière les bottes du gouvernement.
D’aucuns jugent la direction prise par les acteurs comme source de communautarisation du processus. Et indexent le manque de volonté manifeste de la CMA de faire revenir Kidal dans le giron de l’Etat malien. En plantant symboliquement par exemple le drapeau du Mali. Mais les seigneurs de la rébellion dont les aspirations à la paix sont douteuses pointent un immense désir de reconnaissance, une soif d’honneur et de l’argent. Attirés comme des papillons de nuit par les pauvres lumières de Bamako, ils soufflent le chaud et le froid. En début du mois courant, ils célébraient tambour battant l’anniversaire de la proclamation d’indépendance de la fantomatique République d’Azawad à Kidal.
Les groupes armés se font tirer les oreilles pour communiquer la liste des combattants devant participer aux patrouilles mixtes. Or sans sécurité, pas de retour massif des réfugiés et des déplacés.
Georges François Traoré