L’accord d’Alger n’a appelé que la guerre totale

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Sidi Brahim Ould Sidati, membre de l’AZAWAD, lors de la signature de l’accord du 20 juin 2015. CRÉDITS : AFP/HABIBOU KOUYATE

Qui pouvait se douter, après toute la publicité faite au tour de l’Accord d’Alger signé le 15 mai 2015 à Bamako, que le Mali allait être 15 mois après encore trimbalé pour les ennemis de la paix. Nos dirigeants ont eu tort de faire une différence entre les groupes rebelles Touaregs, les Terroristes et les Djihadistes. Ils ont fait semblant de ne pas voir cette réalité en face. En effet, tous ceux qui luttent contre la République sont en association dont l’objectif est de conquérir leur indépendance par les armes. A défaut de cela, ils sont entrain de rendre le pays ingouvernable dans leur espace à savoir les régions de Kidal, Gao, Tombouctou et tout récemment le nord de la région de Mopti occupé désormais par les soldats de Amadou KOUFA. L’Etat est totalement absent de l’ensemble de ces zones citées. Et pourtant le Gouvernement et le Président IBK ont montré leur bonne foi, même si c’était très souvent contre les intérêts des populations du sud et contre la constitution du 25 février 1992. Le Gouvernement a tendu la main aux groupes armés, qui lui ont en retour tourné le dos. Ils ont à travers un jeu de ping-pong joué à la surenchère sur plusieurs points notamment la mise en place des Autorités Intérimaires, les patrouilles mixtes et même l’interprétation de l’Accord d’Alger, sachant bien que le Gouvernement est en position de faiblesse depuis les négociations d’Alger jusqu’à la signature du dit Accord à Bamako en Mai 2015. Ils se comportent dans toutes les réunions en vainqueurs ou tout au moins ils se considèrent, comme étant en face d’un gouvernement d’union nationale ou de collégialité. Le Gouvernement est mis constamment en face d’un chantage et un harcèlement terrible. Et le Gouvernement se plait dans ce rôle, et dévient de fait le dindon de la farce ; parce qu’il veut à tout prix la paix, même si les intérêts de l’Etat doivent être bafoués.

Quinze mois après la signature de l’Accord, l’insécurité est allée crescendo ; les régions du nord sont devenues un no man’s land. Le mécanisme opérationnel de coordination, le cantonnement et le DDR, les Autorités Intérimaires tant contestées sont inopérationnels jusque-là. Le Mali se trouve donc coincé, cerné entre ceux qui parlent de paix, mais qui ne la veulent pas et ceux qui n’étaient pas à Alger qui semblent être plus forts que les signataires.

De la signature à maintenant, plus de 450 civils, militaires maliens et éléments des forces onusiennes ont été tués. Le grand nombre de victimes du terrorisme, ce sont les forces maliennes malheureusement. Le nouvel accord signé le 2 juin à Alger laissant la sécurité des régions du nord entre les seules mains des éléments des groupes rebelles, la souveraineté de l’Etat s’est trouvée entamée. Toute chose qui s’apparente à une trahison de la part du Président de la République. Aujourd’hui, Kidal est sans l’administration malienne, sans les forces armées maliennes. Par contre Kidal a le monopole de la force de répression sur son territoire. Il a aussi l’appui de la France et de la Communauté Internationale en vu de se détacher du Mali. L’Accord d’Alger, loin de nous amener la paix comme le ventait IBK et d’ailleurs toute cette bande de pays traites dite Communauté Internationale ne nous a apporté que la guerre totale au Mali.

En conclusion le Mali s’éloigne à grand pas de son unité, de son intégrité. Pauvre Mali, ton destin semble être scellé désormais.

Badou.com      

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1 commentaire

  1. ALLER DIRE ET FAITES LIRE CET ARTICLE PAR IBKON
    IBKLOWN QUI EST ALLÉ SE PROSTERNER DEVANT SES MAÎTRES ALGERIENS ET HYPOTHEQUE L’AVENIR DU MALI

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