Un an après la libération de la ville la ville sainte de Tombouctou, Houday Ag Mohamed, retrace les événements marquants de l’occupation. Son livre « Tombouctou 2012, la ville sainte dans les ténèbres du jihadisme », est un témoignage. La cérémonie de dédicace a eu lieu samedi dernier. C’était à la Maison des jeunes de Bamako.
« Ce livre est le témoignage d’un homme qui a vécu l’occupation de Tombouctou par les islamistes et sa libération par les armées malienne et française », a indiqué l’éditeur, Amadou Seydou Traoré, directeur des éditions « la Ruche à Livres ».
Né dans les années 1960 à Tombouctou, Houday Ag Mohamed est diplômé de l’Ecole Nationale de l’Administration de Bamako (ENA). Il a vécu de l’intérieur les événements du nord, particulièrement, ceux de Tombouctou. Dans son discours de lancement du livre, l’écrivain a fait un résumé de l’histoire de la ville depuis sa création à la fin du XIe siècle jusqu’à nos jours. De toutes les occupations, qui jalonnent l’histoire de la Ville Sainte, celle du 1er Avril 2012 au 28 janvier 2013, est la plus douloureuse, la plus cruelle et la plus cynique, dit l’auteur.
Selon lui, on en est arrivé là, grâce à une gestion politique et sécuritaire tâtonnante du “problème du nord”. « Le régime politique de ces dix dernières années ne semblait pas avoir d’autres préoccupations que d’amadouer une rébellion qui s’annonçait », déclare-t-il.
A en croire Houday Ag Mohamed, l’occupation de Tombouctou s’est faite en trois phases : d’abord, l’arrivée des natifs arabes et touaregs partis parfaire leur connaissance en matière de religion, d’endoctrinement et de maniement d’armes ; ensuite l’arrivée des chefs historiques salafistes algériens et mauritaniens. La dernière vague fut les afghans, les pakistanais, les tunisiens, les marocains, les mauritaniens, les sénégalais, les burkinabè, les nigériens, les nigérians….
La dédicace du livre, le 11 janvier, est une façon pour l’auteur de remercier Serval pour la libération de Tombouctou du joug islamiste.
Cependant, Houday Ag Mohamed met en garde contre cette menace, toujours présente selon lui. « La libération a encore un arrière-goût d’amertume et d’inachevé avec le récursif et pénible problème de Kidal. Le danger des connexions nous guette et trouble nos légers sommeils», a-t-il dit, avant de terminer par cette pensée de Victor Hugo : « Même en vol, les oiseaux ont des pattes ».
Mamadou TOGOLA
ça alors très intéressant
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