Hier matin, aux environs de 6 heures, la ville de Ménaka, localité située dans le nord –est non loin de la frontière avec le Niger, a été attaquée par un groupe d’hommes armés.
Alerté, un détachement de l’armée malienne, en patrouille dans la zone, s’invite dans les combats qui auraient duré toute la matinée.
Selon des témoins joints sur la place, la situation est confuse. « Les rebelles n’ont pas réussi à pénétrer dans la ville. Ils tiraient sur nous de loin. Et l’armée replique », indique un habitant de la ville joint au téléphone.
Mais pour un autre, l’armée et les assaillants se battaient, à coups de mortier, pour le contrôle de la ville.
Pour l’heure, aucune perte en vie humaine ne nous a été signalée. Tant du côté de l’armée, que du côté des rebelles.
L’attaque de la ville de Ménaka intervient une semaine après le déploiement des renforts militaires au nord –Mali. Il s’agit, entre autres, de 500 hommes, de 200 véhicules et de quatre avions de combat (deux Mig et deux petits avions de reconnaissance).
Quelques jours auparavant, le Général Sadio Gassama, ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile, a inauguré deux brigades de gendarmerie dans la région de Tombouctou.
« Le gouvernement dégagera tous les moyens nécessaires pour assurer la sécurité des biens et des perssonnes dans le nord du mali », avertissait –il.
Mais deux jours, seulement, après leur arrivée sur place, les renforts militaires croisent le fer, avec un groupe de rebelles touareg. Notamment, à Zakac où, ils ont échangé des coups de feu, des heures durant. Avant que les rebelles ne se fondent dans les montagnes de l’Adrar où, seraient détenus les otages européens. Il s’agit de deux Français enlevés à Hombori, dans la nuit du 23 novembre 2011. mais aussi, de trois autres, kidnappés le 25 novembre dernier à Tombouctou : un Suédois, un Sud –Africain ayant la nationalité britannique et un Néerlandais.
Déjà infesté par les bases d’Al-qaeda au Maghreb Islamique (Aqmi), le nord –Mali a accueilli, au lendemain de la chute du Guide libyen, plusieurs groupes de touaregs.
Si certains ont accepté de remettre leurs armes aux autorités maliennes, d’autres conservent les leurs.
Ce sont ces groupes qui auraient attaqué Ménaka, mardi matin, aux environs de 6 heures du matin.
Oumar Babi