La tension monte à Ménaka : « Si le GATIA quitte ici, nous prenons nos bagages et le suivons ! »

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Marche à Ménaka
Marche à Ménaka

En signant le vendredi dernier un document dont la mise en œuvre des dispositions consiste à retirer les mouvements de la plateforme de la ville de Ménaka, médiation élargie et gouvernement malien semblent avoir raté la cible: la population refuse le départ du Gatia, et de Ménaka, la contestation s’étend à jusqu’à Gao (chef lieu de la région).

MALIWEB.NET/ Textuellement, un délai de 72 heures dans lesquelles les mouvements de la plateforme, sous la houlette de la mission onusienne, devraient se retirer Ménaka qu’ils avaient prise dans l’improvisation, à la suite d’une provocation  venant de la CMA.

Ce jour, la CMA qui tenait Ménaka avait cru bon d’étendre ses positions vers le sud et l’ouest. Cela sans faire attention à la présence des troupes du Gatia dans la zone.

En progressant vers le sud-ouest, les combattants de la CMA se retrouvent à Inazolt, à 40 km au sud-ouest Ménaka. Ici, se trouvait le Gatia depuis le cessez-le-feu du 24 Mai 2014. C’est la goutte d’eau qui a fait renverser le vase. Alors dans l’obligation de riposter pour ne pas être vaincus, Gatia et alliés sont parvenus  à repousser l’ennemi jusqu’à Ménaka et à le poursuivre jusqu’à l’extrême nord. Depuis, ils occupent les positions alors prises par les rebelles avant leur fuite.

Agacés pour avoir subi une déculottée, les combattants de la coordination des mouvements de Kidal remuent ciel et terre pour expulser le Gatia de Ménaka. Ainsi, au bout de plusieurs semaines de tension dans le but d’occuper Ménaka, mnla et alliés ont fini par passer à la voie diplomatique. Ils ont ainsi obtenu un arrangement, mais qui tarde produire effet.

Après avoir refusé de signer l’accord d’Alger le 15 mai dernier à Bamako, la CMA qui s’est réjouie d’un arrangement à Alger ce vendredi, a promis de signer l’accord le 20 juin prochain à Bamako. En échange, que les mouvements de la plateforme quittent Ménaka et que l’armée malienne reparte à sa position antérieure du cessez-le-feu du 24 Mai 2014(cantonnement).

‘’La mise en œuvre des modalités techniques et opérationnelles relatives à la situation de Ménaka doit être achevé dans un délai ne dépassant pas 72 heures suivant la signature du présent accord’’, est la disposition finale du document appelé « Arrangements sécuritaires pour une cessation d’hostilités ». Autrement, le retrait du Gatia de la ville de Ménaka devrait être effectué dans un délai de trois jours, à compter de la date de signature. Ce qui, scrupuleusement convenait à hier lundi 8 juin au plus tard. Mais, le refus des mouvements de la plateforme à dialoguer sur la question, exclue toute chance pour la Minusma à pouvoir mettre en œuvre le document de la médiation élargie.

En plus, à Ménaka où le réseau téléphone était coupé au moment de la signature du document, c’est toute la population qui se mobilise pour soutenir le Gatia. Pour preuve, le dimanche et le lundi, deux marches de protestation ont été tenues par des milliers de personnes. Ce mardi également, une marché sera tenue à Ménaka et même à Gao afin de soutenir le maintien des mouvements de la plateforme à Ménaka, ainsi que l’armée malienne.

Joints par téléphone, les habitants de Ménaka et de Gao s’expriment :

« Nous avons marché le dimanche et le lundi pour soutenir le Gatia. Ce matin aussi nous allons marcher. Nous rejetons le retrait du Gatia de Ménaka car nous nous sentons bien en sécurité avec lui et l’armée malienne. Le gouvernement nous a déçus en signant ce torchon que nous avons reçu et multiplié en distribuant les copies à la population.», nous a confié un organisateur de la marche dans l’anonymat.

« Où est-ce qu’on voudrait que le Gatia aille, alors que ses combattants sont originaires de la ville de Ménaka ?, s’’interroge un fonctionnaire malien en poste à Gao. La plupart d’entre eux ont leurs parents à Ménaka, et ils préfèrent y mourir que de quitter pour les abandonner à la proie de leurs ennemis jurés. Et pendant ce temps, la CMA occupe Kidal parce que ressortissante, à Ménaka, on veut expulser les enfants de la ville pour plaire à ceux d’un autre coin : c’est seulement au Mali qu’on voit de telles absurdités ! »

« Ecoutez : si la Gatia quitte ici, nous prenons nos bagages et le suivons, comme ça, la Minusma va sécuriser Ménaka inhabitée, a commenté un autre autochtone. En plus, je ne vois aucun intérêt particulier nécessitant le départ du Gatia de Ménaka. Par contre, en y restant ses combattants sécurisent leur parents, ce qui est d’ailleurs l’objet même de l’existence de leur groupe que nous soutiendrons jusqu’au bout !»

Désormais, c’est le bras de fer : la Minusma a devant elle, les habitants de Ménaka opposés au retrait du Gatia de la ville. En face, la CMA qui promet de signer ce 20 juin, si et seulement si le document est mis en application, observe la médiation d’un œil de lynx.

Affaire à suivre…

 

Issiaka M Tamboura/ maliweb.net

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19 COMMENTAIRES

  1. Témoignage des familles des victimes relatif à l’exécution de six personnes à Tin-Hamma, le 21 mai 2015, par les Forces armées maliennes (FAMA) et la milice GATIA.
    Contexte
    En janvier 2015, des éléments de la milice GATIA ont voulu créer une base à Tin-Hamma (Cercle d’Ansongo – Région de Gao). Sachant que les populations locales ne seraient pas favorables à leur dessein, la base fut d’abord établie à Tikanéssiténe, un site d’exploitation de manganèse, à environ 18 Km de Tin-Hamma, puis à Tahaghla , à quelques 7 Km de Tin-Hamma. Des personnalités du GATIA, dont le général Elhadj Ag Gamou et Fahad Ag Almahmoud ont fait le déplacement pour établir la base (vidéo disponible).

    Le 16 avril 2015, un convoi de vingt-six véhicules du GATIA, sous le commandement de Abdorrahmane, un chef militaire du GATIA, est arrivé à Tin-Hamma. Toute la population de la communauté Kel Essouk de Tin-Hamma (jeunes, adultes, vieux, leaders religieux et communautaires) fut convoquée en réunion et sommée d’adhérer au GATIA. Les Kel Essouk, connus pour leur pacifisme, refusèrent d’adhérer au GATIA.
    Malgré ce refus, une base du GATIA fut installée quelques jours plus tard dans le village même de Tin-Hamma. Des personnes, essentiellement issues de la communauté Idourfane, adhérèrent au GATIA. Des hommes Peulhs, s’identifiant comme membres du Ganda-izo, ont été vus aussi dans la localité de Tin-Hamma, cohabitant avec le GATIA.

    Au mois d’avril 2015, des responsables politiques du GATIA dont Azaz Ag Loudagdag (président d’honneur du GATIA) et Fahad ag Almahmoud (secrétaire Général du GATIA) ont visité différents sites de la commune de Tin-Hamma sans venir au chef-lieu de la commune. Ils ont tenu plusieurs rencontres avec des responsables de la communauté Idourfane, notamment à Tahaghla.

    Le mardi 19 mai 2015, Hamad-Baye Ag Amouzer, chef militaire du GATIA de la communauté Idourfane de Tin-Hamma, accompagné de Souleymane Ag Daoud dit “Handina” et Anoghmane Ag Almahmoud, combattants du GATIA, se sont rendus au domicile de Mohamed-Iknane Ag Mahmoud, directeur du second cycle de Tin-Hamma et membre de la communauté Kel Essouk et lui ont dit qu’ils voulaient organiser une réunion avec tous les jeunes de la communauté Kel Essouk en un endroit isolé. Il leur a répondu qu’une campagne de distribution de vivres par l’ONG ACF Espagne était en cours et occupait plusieurs de ces jeunes. Moussa Ag Mohamedoune, agent humanitaire de ACF, était en mission à Tin-Hamma pour cette distribution de vivres.
    Le mercredi 20 mai 2015, vers 8 heures du matin, des combattants de la CMA ont attaqué les positions du GATIA et du Ganda-izo à Tin-Hamma. Triste bilan : trois morts dont un combattant de Ganda-izo et deux civils (un homme et une femme).
    Vers 14 heures, les combattants de la CMA se retirèrent de Tin-Hamma, emmenant avec eux des prisonniers dont le chef politique de la base GATIA de Tin-Hamma, dénommé Saye Ag Ahmad, de la communauté Imghad, et des combattants issus de la communauté Idourfane. Ces personnes furent libérées, peu après, à 5 km au nord-est de Tin-Hamma.

    Dans la même journée du 20 mai 2015, vers 17 heures, après le départ des combattants de la CMA, un convoi de onze véhicules de l’armée malienne est arrivé d’Ansongo. Il comprenait des combattants du GATIA chassés de Tin-Hamma par l’attaque de la CMA. Tous les hommes de “teint clair” du village, vus par l’armée, furent réunis et cinq d’entre eux furent arrêtés. Il s’agit de :
    – Mohamed-Iknane Ag Mahmoud, directeur de l’école du second cycle de Tin-Hamma, Kel Essouk,
    – Hayballa Ag Babahmed, agent au centre de santé communautaire de Tin-Hamma, Idnanes, 
    – Lamana Ould Ghabidine, commerçant à Tin-Hamma, Arabe, 
    – Mhaymid Ould Ahmad, commerçant à Tin Hamma, Arabe, 
    – Almouner Ag Hamadou, commerçant de pièces détachées de motos, Dawsahak.

    Les deux Arabes, Lamana Ould Ghabidine et Mhaymid Ould Ahmad, furent relâchés par l’armée malienne le même jour au petit soir.
    Le commandant de cette unité armée malienne-GATIA, le commandant Mohamed Ag Oulamine dit “Idari”, de la communauté Imghad, exigea de Mohamed-Iknane Ag Mahmoud de faire deux enregistrements vidéo des messages dictés :
    – un premier enregistrement en langue tamasheq, devant un véhicule avec le drapeau du GATIA, faisant dire à Mohamed-Iknane Ag Mahmoud que toute la population de Tin-Hamma remercie le GATIA, adhère à ses idéaux et l’assure de son soutien constant.
    – un deuxième enregistrement, en français, devant un véhicule des FAMA (Forces armées maliennes), faisant dire à Mohamed-Iknane Ag Mahmoud que c’est grâce à l’armée malienne que la CMA a été chassée de Tin-Hamma et que les populations de Tin-Hamma sont reconnaissantes aux Forces armées maliennes.

    Les deux enregistrements ont été effectués par Mohamed-Oulamene Ag Ousmane dit “Ilbak”, un Lieutenant des Forces armées maliennes, détaché auprès du GATIA depuis son installation à Tin-Hamma en avril 2015.
    Après ces enregistrements, le commandant des FAMA, le commandant Mohamed Ag Oulamène dit Idari, ordonna à Mohamed-Iknane Ag Mahmoud de trouver un animal à abattre pour les militaires maliens et du bois pour leur cuisine. Ce qui fut fait. Mohamed-Iknane Ag Mahmoud fut alors libéré, ayant satisfait les exigences du commandant Mohamed “Idari”.

    Ce mercredi 20 mai 2015, aux environs de 21 heures, des hommes armés, dont cinq combattants du GATIA , originaires de Tin-Hamma, membres de la communauté Idourfane, sont arrivés au domicile de Mahmoud Ag Moussa (communauté Kel Essouk), imam de la mosquée de Tin-Hamma et promoteur de l’unique médersa de la commune. Il s’agit de :
    – Hamad-Baye Ag Amouzer, responsable militaire du GATIA de la communauté Idourfane de Tin-Hamma, 
    – Aghawayli Ag Almoufasser, combattant GATIA à Tin-Hamma,
    – Anoghmane Ag Almahmoud, combattant GATIA à Tin-Hamma,
    – Sidi-Mohamed Ag Ghabass dit “Kalikatta”, combattant GATIA à Tin-Hamma,
    – Mohamed Ag Ahna dit Dibirou, combattant GATIA à Tin-Hamma.

    Hamad-Baye Ag Amouzer a pris la parole et a intimé à Mahmoud Ag Moussa l’ordre de faire déménager toutes les familles de la communauté Kel Essouk du village de Tin-Hamma cette même nuit, avant le lendemain matin, en disant qu’il ne serait pas responsable de ce qui se passerait par la suite si cet ordre n’était pas exécuté.
    L’imam, Mahmoud Ag Moussa, a répondu à Hamed-Baye : “Comment pourrais-je faire déménager toute une population avant demain matin et vers où les emmener ?”
    Hamad-Baye lui a rétorqué “Partez à Kidal ou ailleurs, en tout cas, on ne veut plus de votre présence dans cette localité !”.
    Sidi-Mohamed Ag Ghabass dit “Kalikatta”, a aussi pris la parole pour insister : “Nous n’allons plus accepter que vous viviez ici !”
    L’Imam a répondu qu’il réunirait la population le lendemain matin pour leur faire part de ces nouvelles directives. Les hommes du GATIA sont repartis vers 22 heures.
    Ce même mercredi 20 mai 2015, deux réunions des combattants du GATIA eurent lieu dans la soirée chez Imma Ag Mada Mada, de la communauté Idourfane. C’est à l’issue de ces réunions qu’aurait été prise la décision de passer aux assassinats ciblés des jeunes de la communauté Kel Essouk. Auparavant, une autre réunion a eu lieu.
    Evènements du 21 mai 2015 (Exécution de six personnes)
    Vers 5 h du matin, le même groupe qui est passé chez l’Imam dans la nuit du 20 mai 2015 est revenu faire le tour, maison par maison, pour arrêter tous les hommes Kel Essouk.
    Ils se sont rendus au domicile de Mohamed-Iknane Ag Mahmoud , directeur du second cycle de Tin-Hamma et l’ont trouvé absent. En fait, ce dernier les avait vu venir. De sa cachette, il a vu et identfié les cinq qui étaient entrés chez lui. Il s’agit de :
    – Alhousseyni Ag Ahmayad, combattant du GATIA de la communauté Idourfane de Tin-Hamma,
    – Aghawayli Ag ALMOUFASSER, combattant GATIA Idourfane à Tin-Hamma,
    – Anoghmane Ag ALMAHMOUD, combattant GATIA Idourfane à Tin-Hamma,
    – Ahmed Ag Ahmedou (combattant du GATIA Imghad),
    – Alkassoum Ag Tajoudene (combattant du GA8TIA Imghad).

    Le groupe s’est ensuite rendu aux domiciles des six autres jeunes Kel Essouk qu’ils ont appréhendés de force, en présence des femmes et des enfants en pleurs. Ces jeunes sont :
    – Moussa Ag Mohamedou, agent humanitaire de l’ONG Action Contre la Faim (ACF) Espagne, en mission à Tin-Hamma dans le cadre d’une campagne de distribution de vivres aux populations. Ses compagnons de mission étaient Souleymane Ag Almahmoud et Amadou Kelli ,
    – Ahmed-Mohamed Ag Mohamed, muezzin de la mosquée et enseignant coranique,
    – Mohamed Ag Mohamed-Ibrahim, enseignant à la médersa de Dorbel (Téra / Niger), arrivé le lundi 18 mai 2015 en provenance du Niger pour visiter sa famille,
    – Ismaghil Ag Ibrahim, éleveur à Tin-Hamma,
    – Ousmane Ag Taghlift, ancien élève,
    – Zey Ag Ibrahim, 13 ans, élève à la Medersa de Tin-Hamma.
    Les six personnes ont été appréhendées par un groupe comprenant :
    – Hamad Baye Ag Amouzer, responsable militaire du GATIA de la communauté Idourfane de Tin-Hamma,
    – Aghawayli Ag Almoufasser, combattant GATIA à Tin-Hamma,
    – Anoghmane Ag Almahmoud, combattant GATIA à Tin-Hamma,
    – Sidi-Mohamed Ag Ghabbas dit “Kalikatta” combattant GATIA à Tin-Hamma,
    – Alhousseyni Ag Ahmayad dit “Baguidi” chauffeur du maire de la commune de Tin-Hamma, 
    – Souleymane Ag Daoud dit “Handina”, combattant GATIA à Tin-Hamma,
    – Ahmed Ag Ahmedou (combattant du GATIA Imghad),
    – Alkassoum Ag tajoudene (combattant du GATIA Imghad),
    – Un élément, non identifié, sans doute non originaire de Tin-Hamma. Certains pensent qu’il est soit un Peulh de la milice Ganda-izo présente à Tin-Hamma ou un élément de l’armée malienne présente aussi à Tin-Hamma au moment de l’appréhension des six personnes.

    Les six personnes ont été conduites jusqu’au bord de la mare de Tin-Hamma. Sur le chemin, elles ont été bastonnées. Des enfants curieux ont suivi cette scène avant d’être chassés.
    Arrivés au bord de la mare, Ils ont été ligotés avec leurs turbans, mains au dos. Ils ont continué à recevoir des coups de bâton, puis ils ont été exécutés par des rafales d’armes automatiques. Leurs corps ont été abandonnés sur place.
    Après l’exécution, plusieurs jeunes de teint noir dont Attaher Ag Nadarfa, Mohamed Ag Bilal, Almahmoud Ag Ekantal sont arrivés chez Mahmoud Ag Moussa pour lui dire que les six personnes venaient d’être tuées. Mahmoud Ag Moussa leur a demandé d’aller informer l’unité des FAMA présente au moment des faits à Tin-Hamma, dirigée par le commandement du commandant Mohamed Idari. Mahmoud Ag Moussa leur a dit de s’adresser à Almahmoud Ag Bilal, un jeune natif de Tin-Hamma, faisant partie de l’unité des FAMA arrivée à Tin-Hamma. Informé, Almahmoud Ag Bilal dit d’attendre qu’il fasse parvenir l’information à son chef de mission. Aussitôt informé, le chef de mission des FAMA, Mohamed Ag Oulamine dit “Idari”, ordonna à son unité de quitter immédiatement les lieux. En effet, quelques instants après, le convoi de l’armée malienne a été aperçu se retirant du village, sans venir faire le constat de l’exécution des six personnes.

    Des hommes du GATIA, Imghad, à bord de deux véhicules, conduits par Elmehdy Ag Ehya, sont arrivés sur le lieu de l’exécution. Ils ont couvert les six corps d’une bâche en présence de l’Imam, Mahmoud Ag Moussa. Ensuite, la Gendarmerie d’Ansongo, le CICR, la MINUSMA, Barkhane, la direction de ACF Espagne à Gao ont été contactés par les proches des victimes. Les gens ont attendu la MINUSMA jusque vers 15 heures. Puis voyant que les corps risquaient de se décomposer à la chaleur, l’imam Mahmoud Ag Moussa, décida, vers 16 heures, de procéder à l’inhumation des corps dans le cimetière de Tin-Hamma.

    Dans la soirée du 21 mai 2015, vers 22 h, les mêmes éléments qui ont commis le crime, sont revenus dans les familles de la communauté Kel Essouk, à la recherche de quatre autres jeunes de cette communauté. Deux de ceux ainsi recherchés, Aboulhouda Ag Mohamed, directeur du premier cycle de Tin-Hamma et Eghlass ag Mohamed, commerçant, étaient à Gao depuis le 19 mai 2015. Les deux autres sont Mohamed-Iknane ag Mahmoud, directeur du second cycle et Sidi Ag Almoghrib. Le premier a pu fuir juste après l’enterrement des six victimes ; le deuxième a été extirpé du village de justesse le 21 mai 2015.

    Le jeudi 22 mai 2015, suite aux menaces et intimidations persistantes de combattants du GATIA, les femmes et les enfants, traumatisés par ces événements, ont commencé à fuir à pieds le village de Tin-Hamma, abandonnant leurs biens. C’est suite à cela que les deux seuls hommes âgés présents, à savoir Mahmoud ag Moussa, Imam de la mosquée de Tin-Hamma, directeur de la Medersa et Aboubacrine Ag Abdoulaye, notable, ont décidé de quitter le village de Tin-Hamma qu’ils ont fondé au début des années 1980.

    Ils ont fait appel à leurs frères arabes de Tin-Hamma qui ont mis à leur disposition leurs véhicules pour transporter les familles jusqu’au village de Tassiga (20 km de Tin-Hamma), sur la route Ansongo-Niamey. Les familles ont été accueillies par le Maire de Tassiga, Mahamane Salia MAIGA, qui a assuré leur sécurité par la milice Gandakoy, de Tassiga à Ouatagouna, près de la frontière du Niger.

    Il est à noter que trois combattants du GATIA dont Ahmed Ag Ahmedou (combattant du GATIA Imghad) faisant partie de ceux qui ont exécuté les six personnes ont été vus par plusieurs femmes et enfants à Tassiga, le jour même de l’arrivée de ces populations à Tassiga (22 mai 2015) et le jour suivant. Ils étaient vraisemblablement à la recherche de certaines personnes. Ceci a motivé les populations à continuer rapidement vers le Niger, en dépit de leur intention d’attendre une mission de la MINUSMA qui devait se rendre sur les lieux du crime à Tin-Hamma et à Tassiga pour rencontrer les familles des victimes.

    Les familles des victimes ont entendu et déploré le communiqué du Gouvernement du Mali qui a nié l’implication des Forces armées maliennes dans ces exécutions sommaires.

    Les familles apportent un démenti catégorique par rapport au communiqué de la Plateforme du 25 mai 2015 faisant état de l’arrestation de trois jeunes Idourfane, auteurs présumés du crime, et qui auraient été remis à la gendarmerie en présence des notables Kel Essouk le 25 mai 2015. Aucun notable de la communauté Kel Essouk de Tin-Hamma n’était présent ce jour-là à Ansongo ou à Gao. Le démenti concerne aussi la négation de l’implication des milices du GATIA dans ces exécutions et, également, la présentation de ces crimes comme un “règlement de comptes” entre les communautés Idourfane et Kel Essouk. Il s’est même avéré que certains leaders de la communauté Idourfane sont aussi touchés que leurs frères de la communauté Kel Essouk comme en témoignent leurs déplacements du village de Tin-Hamma et la visite qu’ils ont rendu aux familles Kel Essouk réfugiées au Niger.
    Ayant appris que son agent Moussa Ag Mohamedoune dit “Soulay” figurait parmi les six personnes exécutées à Tin-Hamma, l’ONG Action contre la faim Espagne a déclaré la suspension provisoire de ses activités dans la région de Gao.

    Toutes les familles de la communauté Kel Essouk, contraintes de quitter Tin-Hamma, sont arrivées au Niger où elles ont été accueillies par les autorités locales d’Ayorou et des Organisations internationales (HCR).

    le 25 Mai 2015

    • Un recit bien detaille,avez vous de semblables recits des attrocites commisent par la CMA?Je pense bien que oui,alors s’il vous plait ayez l’amabilite et l’impartialite de les publier ici afin que les lecteurs soient convaincu de votre honnetete.

  2. Je ne comprend pas ce qui prend les journalistes maliens, ils écrivent des articles tendancieux, ils développent des thèses qui ne relèvent que de leur resentiment et veulent faire passer cela comme de l’information. Je remarque depuis un certain temps que le journalisme était en train de perdre son âme sur le site de maliweb. Des articles écrit selon la version d’une seule tendance, cherchent à manipuler la population, développer une haine vis à vis de l autre.
    La milice GATIA est en réalité un montage du gouvernement, si elle est plus efficace que l’armée malienne pourquoi ne pas lui donner un statut de l’armée nationale??? Un etat ne pourrait jamais être sauve par une milice!!! Les milices finissent toujours par se retourner contre leur promoteur!! Nous sommes à ce stade de l’évolution des accointances et des complicités . Le Mali d’ibk s’en est fini et les maliens sont en train de laisser faire avec la complicité des journalistes qui rapportent la mauvaise information. Vous allez payer cher votre complicité avec les milices et un pouvoir mafieux.

  3. Population de Menaka nous a vos cotes et nous vous soutenons.Montrez au monde entier que vous etes avec vos freres du GATIA.Quelle arrangement securitaire;on en a pas besoin nos freres du Gatia pour assurer la securite de la population.Soyez les dignes heritiers de Soni ,d'Askia et de Fihroun.Peuple du Mali reveille toi car c'est de la maniere que cette communaute internationale a procede a la partition du Soudan.Mettons nos querelles politiques de cote et unissions nous pour l'unite nationale.Oui a la paix mais non a la liquidation de nos populations.

  4. Une chose est que les “chaines internationales” ne fassent pas cas des marches de protestation de la population de Menaka, mais une autre est que la chaîne officielle du Mali (ORTM) aussi n’en fasse pas cas. Cela m’amène à me poser la question : LE MALI APPARTIENT-IL AU PEUPLE MALIEN OU AU GOUVERNEMENT DU MALI ? Si le Mali appartient réellement au maliens, ceux-ci doivent se lever et se débarrasser de tous ceux qui œuvrent pour son malheur (ennemis de l’intérieur comme ceux de l’extérieur).
    Nous demandons aux responsables des deux centrales syndicales (UNTM et CSTM) de déposer un préavis de grève illimitée si jamais GATIA venait d’être forcé de quitter Menaka avec le Re-cantonnement de l’armée malien, et cette fois-ci, avec le concours des autorités maliennes.

  5. Quelle déception! !!!!!!de la d! IBK et de son gouvernement. Quelle trahison! IBK EST LE DERNIER DES KEITA. car les premiers ont construit le MALI. lui il le détruit. Il doit démissionner s,il est DIGNE. …..

  6. Je ne suis pas au Nord, mais je dirais au Gatia de pas bouger de Ménaka. Si IBK et consors signet pour la France et le MNLa, c’est leur problème. Ces vaut-riens nous cassent les pieds avec leur affaire de garder le pouvoir au détriment des vrais fils du pays. Je me demande aujourd’hui si réellement IBK et tous ses ministres sont des vrais maliens. Je veux penser le contraire.

  7. Je crois ces imbéciles de la CMA continuent de nous tromper, sinon pourquoi faire quitter le GATIA et les FAMA alors qua juste après la signature de l'accord le redéploiement est imminent. Je ne comprend pas aussi ce machin de communauté dite internationale pour attitude vis à vis de notre pays. Cela veut dire que même si la CMA signe l'accord le 20 juin prochain il y aura toujours des zones d'ombre à clarifier. Les populations de Gao doivent de lever comme un seul homme et soutenir celles de Ménaka. La MUNISMA doit s'occuper de la sécurisation des personnes et de leurs biens au lieu de s'interférer dans des affaires qui ne lui concerne pas. Vive la population de Ménaka, vive le GATIA, pour le Mali je ne sais si ça existe encore

  8. La population de Menaka doit former une chaine humaine de plusieures bariéres au tour du Gatia pour empecher la Munisma et les francais de les faire sortir

  9. Nous ne voulons plus de coup de forces dans ce pays Gnoussou. Il faut être un pire ennemi du Mali pour penser une telle chose maintenant. Vive le Mali et vive IBK

  10. La question doit être posée autrement à savoir que devrions-nous faire face à la médiation. Nous nous trouvons actuellement dans l’adversité totale, que l’on le veuille ou pas. Et dans l’adversité on ne laisse pas l’adversaire déterminer sa réaction, on agit ! On ne reste pas là à attendre des couleuvres, les avaler et chercher les moyens de les vomir après, donc on ne les avale pas du tout. A force d’ajouter du trop au trop on a finalement une ardoise de trop.

    – Mes Frères et Compatriotes Maliens, sachons que Ménaka est un test pour nous tous, si le coup de Ménaka passe, d’autres passeront et il faudra oublier de bon Kidal, de là on s’acheminera vers une partition factuelle du Pays ! Ménaka a donné le ton et il faut suivre. La mobilisation doit être totale de Kayes á Sikasso en passant par Bamako, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao !
    – Qu’aux 2000 manifestants de Mènaka hier, passés dans les oubliettes des grandes médias spécialistes du Nord Mali en la matière, l’occasion est donnée une fois de plus à tout le peuple Malien de résister à ce qu’on peut appeler encore de nos jours l’envahisseur.

    Si aujourd’hui nous sommes fiers de Samory, de Babemba, de Firhoun et autres, c’est parce qu’ils nous ont légué comme héritages bravoure, dignité et patriotisme en résistant. Et nous devrions remplir notre part de responsabilité face à la génération future. On n’a pas besoin de grands moyens pour laisser le signe indélebile à la postérité. Le signe indélébile, c’est dans la lutte, quand bien même entachée d’humiliation, elle a comme essence l’espoir, la délivrance, la libération. En ce sens Mandela nous enseigne qu’ « … Un combattant de la liberté apprend de façon brutale que c’est l’oppresseur qui définit la nature de la lutte, et il ne reste souvent à l’opprimé d’autre recours que d’utiliser les méthodes qui reflètent celles de l’oppresseur… »

  11. Si le GATIA venait a quitté Ménaka cela voudrai dire la fin de la République du Mali. IBK et son gouvernement vient de faire une haute trahison et l’armée Malienne doit prendre ses responsabilité même si dans un état démocratique le coup de force n’est pas autorisé.

    • la population de menaka a intérêt de manifester pour le départ de GATIA, c’est bon pour le Mali, sinon Hanouna Toureh se trouvera à la Hayes et sera suivi d IBK et de toute la racaille du mujao. Dépassionnez , vous avez intérêt et cessez de mentir à la population, tas de narco terroristes

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