La spirale de violences continue pour les FAMAs : Après Boulkessi-Moudoro, Indelimane…Et maintenant ?

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Un mois à peine après la mort de 40 soldats à Boulkessy et Mondoro, la position des Famas à Indelimane, dans la région de Ménaka, a été la cible d’une attaque, le vendredi 1er novembre. De sources militaires, les terroristes ont mené un assaut-surprise à l’heure du déjeuner. Ce sont des obus qui ont dans un premier temps été projetés par les assaillants avant que par petites grappes, certains à motos et tous armés, ne convergent vers le camp militaire. L’opération a été d’ailleurs immortalisée par une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux où l’on voit les assaillants se délecter de leur triomphe sur les ruines du camp entre les barbelés et les tentes désertés par les FAMas.

Côté bilan, on déplore au moins 53 soldats et un civil tués, des blessés et des dégâts matériels constatés, selon un communiqué du gouvernement, après que l’armée malienne avait précédemment livré un décompte provisoire de 15 morts qu’elle a ensuite revu à la hausse jusqu’à 35 victimes. Plus tard dans la soirée, Yaya Sangaré, le ministre de la Communication, fera état de 54 morts, dont un civil. Le porte-parole du gouvernement ajoutera par la même occasion de nombreux blessés et des dégâts matériels importants du côté des forces de défense et de sécuritaire. Et d’ajouter la récupération d’une dizaine de rescapés pendant le ratissage se poursuit dans la zone, pendant que les renforts envoyés sur place pénétraient le camp pour contrôler la situation à nouveau. Le Gouvernement, par la voix de son porte-parole a appelé par ailleurs à l’union sacrée pour réussir «la guerre pour la liberté ».

Dans un communiqué signé “Province Afrique de l’Ouest” et publié sur ses chaînes Telegram, le groupe Etat Islamique a revendiqué l’attaque de vendredi contre les soldats maliens. «Des soldats du califat ont attaqué une base militaire où sont stationnés des éléments de l’armée malienne, dans le village d’Indelimane, dans la région de Ménaka. »

Dans un communiqué, la mission Onusiène au Mali (Minusma) après avoir réaffirmé sa détermination à œuvrer conformément à son mandat, aux côtés des autorités et du peuple maliens, pour le retour définitif de la paix, a condamné très fermement l’attaque terroriste et affirme que « des opérations de sécurisation sont en cours dans la région avec l’appui de Casques bleus».

L’épisode dramatique de Indélimane, un camp jugé difficilement prenable par sa position stratégique, suscite des interrogations d’autant plus logiques qu’il intervient pendant que les Maliens se remettaient à peine des tragédies de Boulkessy et Moundoro où les proportions de pertes essuyées par l’armée aux dépens de ses Bérets Rouge ont suscité de redoutables remous dans les casernes. À Mopti notamment où les femmes de militaires se sont violemment opposées au redéploiement de leurs époux au front, puis à Bamako où le passage du chef de l’Etat a été obstrué par les habitants du 33è Régiment. Lesdits mouvements sont restés sans conséquences que les coups de gueule en conseil des Ministres alors que des revers moins flétrissants avaient par le passé inspiré aux hautes des mesures des bouleversements plus spectaculaires dans la hiérarchie militaire. Doit-on en déduire que les récentes évolutions ont fini par altérer la perception des pouvoirs sur les tenants des déroutes dramatiques de l’armée ? En tout cas, en réagissant aux épisodes de Boulkessy et de Moundoro, le chef suprême des armées affichait déjà une approche beaucoup moins subjective de la situation en admettant notamment que le phénomène pouvait se reproduire. « Je ne suis pas un oiseau de mauvais augure mais nous sommes en guerre, je l’ai dis, nous sommes en guerre. Ça veut dire que ce qui s’est passé à Boulkessi pourrait malheureusement survenir encore ». Sauf que le peuple quoique pétrifié et tétanisé devant la spirale n’en attend pas moins une solution qui soit moins ravageuse que les pertes d’hommes par centaines et la dilapidation par la même occasion des énormes investissements qui faisaient jusque-là la fierté des autorités dans le domaine de la défense nationale.

Amidou KEITA

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1 commentaire

  1. Il faut l’homme qu’il faut à la place qu’il faut; l’outil qu’il faut au travail qu’il faut; l’arme qu’il faut au combat qu’il faut. Au Mali les armées existant sur le terrain n’ont pas les armes qu’il faut pour le combat qu’on les demande de mener. Qu’on le veule ou pas, nous passerons par cet ajustement des moyens de combat au type d’attaques concocté par les djihadistes pour venir à bout de l’ennemi. Cessons de nous lamenter et commencer à reprendre nos forces pour faire changer le camp de la peur, donnons rapidement les moyens qu’il faut à nos armées de la région Sahel et nous verrons que ces écervelés seraient battus comme de petits lapins.

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