Abondant dans le même sens depuis Bahir Dar, en Ethiopie, où il participait à un forum sur la sécurité, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta a annoncé, hier, que “ l’Accord de paix sera signé à Bamako le 15 mai prochain“. Avant d’ajouter que ” le train va avancer sans eux et que huit mois de négociations suffisent “. Ce ton déterminé du chef de l’Etat est conforme aux positions de la communauté internationale.
Une source jointe par nos soins a déclaré que la marge de temps laissée pour la signature du document est destinée à faire en sorte que les séparatistes prennent le train en marche ou que ces composantes se détachent et se joignent individuellement à la dynamique de paix enclenchée par le document.
Par ailleurs, il nous est revenu que depuis la capitale algérienne où ils se trouvaient, les séparatistes ont été, à plusieurs reprises menacés, de sanctions telles que le gel des avoirs, l’interdiction de voyager, le classement de ces mouvements dans la liste noire réservée aux terroristes… au cas où ils persisteraient dans leur refus de parapher l’accord. On apprend également que la médiation compte saisir le Conseil de sécurité de l’ONU pour qu’il prenne ses responsabilités vis-à-vis des séparatistes.
Ainsi, comme méthode, la médiation internationale a fixé la date du 15 mai prochain pour la signature finale du document à Bamako. D’ici là, elle espère que les lignes vont bouger et que les séparatistes collectivement ou individuellement signeront l’accord. D’ores et déjà, il convient de rappeler que certains mouvements tels que la CMF-PR2, une partie du HCUA et du MAA se disent disposés à signer le document. Espérant que dans la mise en œuvre, certaines de leurs doléances seront pris en compte.
Massiré Diop