La communauté arabe du Mali a tenu à Gossi, cercle de Gourma-Rharous dans la région de Tombouctou une rencontre les 10 et 11 novembre 2011. Pendant que certains voulaient une prise de position claire en se démarquant des revendications des mouvements indépendantistes, d’autres voulaient une rencontre normale, car estimant qu’il n’y a rien.
Les arabes de « l’extérieur », c’est-à-dire ceux résident à Bamako et dans le reste du pays qui sont généralement fonctionnaires, militaires, douaniers… voulaient une déclaration des arabes du Mali se démarquant clairement des mouvements comme le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA). Manière pour eux de faire savoir que les arabes ne sont pas concernés par les récentes revendications d’autodétermination des populations du Nord Mali. Mais les arabes vivant au terroir, c’est-à-dire au nord du Mali qui sont généralement commerçants, bergers ont trouvé inopportune une telle déclaration. Ils ont mis en avant leur connaissance du terrain pour dire que les mouvements indépendantistes ne sont pas représentatifs. Leurs positions ne reflètent pas la position de tous les touaregs.
Selon les arabes vivant au nord du Mali, il n’y a pas lieu de faire une déclaration de prise de position parce qu’il n’y a rien. Ils ont par ailleurs souhaité la bienvenue aux maliens revenus de la Libye après la crise dans ce pays. Ils ont d’ailleurs salué le Président de la République pour la manière dont il est entrain de gérer cette situation. Mais ils ont tout de même prévenu qu’ils veulent vivre en paix dans un Mali uni et solidaire. « Nous voulons nous occuper de nos commerces et de nos affaires tranquillement dans la paix, mais celui qui cherchera à polluer ce climat de paix, nous trouvera sur son chemin. » Les positions, semble-t-il, se sont finalement conciliées, mais les participants à la rencontre ont quitté Gossi dans un climat un peu tendu.
Baba OULD.
