Une décision similaire vient d’être prise par le gouvernement de la République Tchèque qui s’apprête à envoyer environ 25 soldats qui poseront leurs balluchons à Gao.
Ces nouveaux casques bleus participeront essentiellement aux activités aériennes de la mission onusienne. Signalons que ces annonces font suite aux récentes attaques meurtrières subies par la MINUSMA ainsi que les convois de ses fournisseurs.
Le bataillon de Salvador sera notamment composé de forces spéciales, des ingénieurs et du personnel de sécurité. Il sera sous les ordres du colonel Juan Anibal Hernandez et comptera trois hélicoptères, des véhicules de transport et d’autres équipements militaires. Son déploiement dans la ville de Tombouctou a été rendu possible avec le soutien des Etats-Unis et de la France.
Essentiellement composé d’éléments aériens, le contingent de Salvador aura en charge la réalisation des activités relatives ” au transport du personnel, à l’escorte, à la surveillance et à la reconnaissance aérienne, des missions de recherche et de sauvetage, du transport médical et des patrouilles aériennes diurnes et nocturnes “ signale un communiqué du ministère de la Défense de Salvador.
Dans le même cadre, le gouvernement de la République Tchèque a également annoncé le déploiement dans les tout-prochains jours de trente soldats pour renforcer les effectifs de la MINUSMA. Même si les autres détails de ce contingent n’ont pas encore été dévoilés, l’on sait en revanche qu’il posera ses valises à Gao, qui a fait récemment l’objet de plusieurs attaques terroristes. Rappelons qu’environ trente-huit soldats tchèques opèrent déjà au Mali, mais sous la tutelle de l’Union européenne. Depuis mars 2013, ils coopèrent notamment à la réalisation de la mission EUTM de formation et de conseil des troupes locales pour lutter contre les islamistes.
Par ailleurs, il convient de noter que le contingent ivoirien, de la MINUSMA va procéder à un renforcement de son effectif. Ainsi, de nouveaux militaires ivoiriens, qui échangeront leurs bérets contre des casques bleus, sont en train d’être formés par les Forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI). Leur déploiement au Mali est prévu à la fin du mois de juin prochain. Cette montée en puissance des effectifs de la MINUSMA est destinée à enrayer les attaques meurtrières récemment commises par les terroristes dans plusieurs localités du nord du Mali. Outre les installations onusiennes et les casques bleus, ces attaques visent désormais des militaires maliens, des civils ainsi que des convois de simples fournisseurs de la mission onusienne.
C’est ainsi que le vendredi 17 avril et le lundi 20 avril trois chauffeurs, qui conduisaient des convois de fournisseurs de la MINUSMA, ont été froidement abattus dans la région de Gao.
Espérons qu’à travers le renforcement de son effectif et de son arsenal, la mission onusienne pourra mieux sécuriser les axes routiers empruntés par ces véhicules.
Massiré Diop
Même s’il y’a plus de casques bleues que la population malienne, cela ne changera rien à l’insécurité comme partout ailleurs ou se trouve cette “force des nations unies”. La preuve, la RDC qui les abrite il y’a plus de vingt ans n’a pas, à ma connaissance, connu la quiétude avec un effectif de près de 20.000 hommes.
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