Livrées à elles-mêmes, ou presque, les populations du nord ont décidé, désormais, de s’organiser en milices d’autodéfense pour assurer leur propre sécurité. Très remontés contre la Minusma, qui a transporté les blessés de la CMA à Gao après sa débâcle de Ménaka, les jeunes de la Cité des Askia ont pris d’assaut l’hôpital de Gao pour « dégager » les blessés du MNLA. Même réaction à Ansongo et Ménaka.
A Tombouctou, la représentante de la Minusma a été déclarée persona non grata dans la ville. Elle est soupçonnée de soutenir la rébellion. Ouvertement. Face à la révolte des populations du nord, toutes communautés confondues, la médiation internationale a décidé d’aller jusqu’au bout du processus. Avec ou sans la CMA. A Alger où, devrait se tenir une réunion, entre les représentants du gouvernement malien et ceux de la CMA, Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale, a été clair face aux tergiversations de la CMA. Le processus de paix ira à son terme. Avec ou sans la CMA.
Réuni à Bamako, un groupe d’experts seraient déjà au travail pour la mise en route de l’accord de paix et de réconciliation, signé le 15 mai par toutes les parties, sauf la CMA.
Composée du MNLA, du HCUA et du MAA-dissident, la CMA erre dans le désert. Comme un fou dans un cimetière. Avec le soutien de la France, muette et aveugle, face aux horreurs que vivent les populations civiles. Quotidiennement.
Le Mollah Omar
De façon que les jeunes du nord s’organise pour déjouer les complots de la MINUSMA, la France et ses alliés les jeunes des villes du sud a savoir Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti devraient s’organiser de la même manière.
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