La menace des attentats kamikazes se confirme

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Des islamistes fait prisonniers par des soldats maliens le 8 février 2013 à Gao afp
Des islamistes fait prisonniers par des soldats maliens le 8 février 2013 à Gao
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Depuis la menace du Mujao, un attentat suicide à Gao et l’arrestation dans la région de deux jeunes porteurs de ceintures d’explosifs confirme la nouvelle stratégie adoptée par les groupes armés islamistes dans le Nord du Mali.

L’armée malienne est en état d’alerte à Gao: les patrouilles ont été doublées et les contrôles renforcés après l’arrestation de deux jeunes portant des ceintures d’explosifs et au lendemain du premier attentat suicide recensé au Mali. C’est donc bien une nouvelle phase du conflit qui est désormais ouverte.

Samedi vers 23h00 locales, une puissante explosion lointaine a été entendue à Gao. Une source militaire française a précisé que l’explosion avait eu lieu “à 10 km du camp” de l’armée française, installée dans l’aéroport de Gao. Cette source a indiqué n’avoir aucune autre précision sur la nature de cette explosion.

Les groupes islamistes armés, qui ont refusé le choc frontal avec les soldats français et maliens, semblent avoir opté pour un recours aux attentats suicides et à la pose de mines sur les routes.

Deux jeunes portant des ceintures bourrées d’explosifs ont ainsi été arrêtés samedi matin à 20 kilomètres au nord de Gao, au lendemain du premier attentat suicide au Mali, survenu dans cette même ville située à 1.200 km au nord-est de Bamako et récemment reprise aux groupes islamistes armés.

Menaces du Mujao

Nous avons arrêté tôt aujourd’hui deux jeunes, un Arabe et un Touareg. Ils avaient une ceinture d’explosifs et ils étaient sur le dos de deux ânes“, a déclaré à l’AFP Oumar Maïga, le fils du chef du village local.

Les deux jeunes ont été arrêtés sur la route menant à Bourem et à Kidal, à 20 km de l’entrée nord de Gao, où un homme s’est fait exploser vendredi dans un attentat suicide visant des militaires maliens, blessant légèrement l’un d’entre eux. L’attentat a été revendiqué par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), l’un des groupes armés qui occupait depuis des mois le nord du Mali, y multipliant les exactions.

Jeudi, le Mujao avait dit avoir créé “une nouvelle zone de conflit“, promettant d’attaquer des convois, de poser des mines et “d’organiser des kamikazes“.

Plus grande ville du nord du Mali, Gao a été reprise le 26 janvier par les soldats français et maliens aux islamistes. Mais depuis vendredi, la ville semble en état de siège: aussitôt après l’attentat suicide, soldats et gendarmes maliens se sont affairés à renforcer les postes aux entrées de la ville, a constaté un journaliste de l’AFP.

Sacs de sable empilés autour des postes de contrôle, arbres rasés pour améliorer la visibilité, mitrailleuses lourdes en batterie, patrouilles continuelles de soldats nigériens et maliens dans leurs pick-ups camouflés: les mesures traduisent l’inquiétude des militaires, qui prennent très au sérieux les menaces de nouvelles attaques.

Dès qu’on sort de plus de quelques kilomètres de Gao, c’est dangereux, on peut se faire tirer dessus“, a confié à l’AFP un officier malien. Selon des sources militaires, française et maliennes, plusieurs des villages entourant Gao sont acquis à la cause des islamistes.

Des mines ont été découvertes sur les routes alentours: quatre civils maliens ont été tués mercredi par une mine au passage de leur véhicule entre Douentza (centre) et Gao. Le 31 janvier, deux soldats maliens avaient déjà été tués dans une explosion similaire, sur la même route.

Accalmie à Bamako entre soldats maliens

Dans la capitale malienne, le calme était revenu samedi après les affrontements survenus la veille dans l’attaque par des militaires du camp d’une ancienne unité d’élite de l’armée malienne, les Bérets rouges, qui ont fait deux morts, des adolescents, et 13 blessés, suscitant la colère du chef d’état malien.

Cette attaque, qui illustre les divisions au sein de l’armée malienne laminée par les groupes islamistes armés et les rebelles touareg en 2012, a été motivée par le refus des Bérets rouges de quitter leur camp à Bamako et d’être réaffectés dans d’autres unités pour aller combattre les islamistes dans le Nord.

Les commandos parachutistes des Bérets rouges étaient un corps d’élite de l’armée malienne jusqu’au coup d’Etat ayant renversé, le 22 mars 2012, le président Amadou Toumani Touré, un ancien de cette unité.

Fin avril 2012, les Bérets rouges avaient vainement tenté de reprendre le pouvoir après le coup d’Etat mené par les hommes du capitaine Amadou Haya Sanogo, membres d’un autre corps d’armée, les Bérets verts.

Soupçons de représailles

Dans la ville emblématique de Tombouctou (Nord), les corps de plusieurs personnes, dont ceux de trois commerçants arabes récemment arrêtés par l’armée malienne, ont été découverts ensevelis dans le désert, selon l’agence d’informations en ligne mauritanienne ANI.

La découverte macabre a été faite vendredi, à moins de 2 km de l’entrée nord de Tombouctou, à 900 km au nord-est de Bamako, selon ANI, qui cite des témoins oculaires. Il n’était pas possible dans l’immédiat de confirmer cette information sur place, mais des habitants joints par l’AFP ont fait état de rumeurs sur des corps découverts dans le désert.

Tombouctou, ville emblématique du Nord du Mali, a été reprise le 28 janvier, sans combats, par les soldats français et maliens à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Ansar Dine (Défenseurs de l’islam), qui ont occupé Tombouctou pendant des mois, y commettant de nombreuses exactions.

Les islamistes dissidents du Mouvement Islamique de l’Azawad (MIA) ont “fermement condamné” samedi les mandats d’arrêts rendus publics la veille par le parquet de Bamako, qui visent 26 personnes, dont les principaux responsables des groupes islamistes armés et des rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), accusés notamment de “terrorisme” et de “sédition“.

Bien sûr, nous continuons à privilégier le dialogue et la négociation mais encore faut-il avoir quelqu’un avec qui négocier“, a souligné le mouvement, qui assure contrôler avec le MNLA la ville de Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako, où des soldats français et tchadiens sont aussi déployés.

lexpress.fr/

 

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9 COMMENTAIRES

  1. IL N’YA JAMAIS DE CESSESION AU NORD MALI,
    IL EST DEPLORABLE QUE CERTAINES PESONNES CONTINUENT A SEMER LA CONFUSION SANS LE SAVOIR.
    LES POPULATIONS DU NORD MALI N’ONT JAMAIS PARLER DE CESSESSION.
    SEULEMENT DES BANDITS TEL LE MNLA VEULENT S’IMPOSER PAR DES ARMES; CETTE IDEE DE CESSESSION.
    ET D’AILLEURS LES POUPULATIONS LES ONT TOUJOURS CONSIDERE,COMME DES OCCUPANTS.

    ET MEME L’ASSOCIATION CREEE RECENMENT A BAMAKO NOMMEE TRAIT D’UNION ENTRE LE NORD ET LE SUD ILLUSTRE LA MEME APPROCHE INADEQUATE DU PROBLEME.
    👿

  2. Tout simplement fouillons tous le villages maison par maison et recenssons toute les populations du nord et identifions tout le monde. Et surtout il faut que les autorites se reveillent au Mali: arretons de vendre la carte d’identite, l’acte de naissance et le passeport maliens. Il faut une agence centralisee pour la delivrance de ces documents…car tant que cest nos policiers et gendarmes corrompus qui font la carte d’identite, tant QUE les maire font et signent les actes de naissance a 10 000 fcfa sans aucune source de nationalite authentinque.. tant que le passeport est facilement etabli a 75000 fcfa sans aucune verification de nationalite authentique, On peut oublier la question de SECURITE car il n y aura jamais de securite dans ce pays. L’identification authentique des personnes est la base de toute mesure securitaire dans un pays.

    Vision2013 qui est l’avance annee lumiere sur Koulouba et les ventrus de Bamako.

    • Tu a tout à fait raison. C’est pour cela que l’on parle de grand nettoyage.
      Il va falloir aider le peuple à comprendre les administrations et à se relever contre certaine pratiques qui nuisent au bon fonctionnement d’une ville ou d’un pays ou qui pourrait porter atteinte à la sécurité des individus vivant dans ce pays.

  3. Koumba Sacko je partage 95¤/¤ de tes 4 verite ,mon refus des 5¤/¤ ses l’affaire dit beret rouge .ses plutôt au beret rebelles de kati de demande pardon
    les beret rouge non jamai refuse d’aller se battre au nord .le kanich de sanago le haineu Dembele est venue empiré la situation.
    demande les combien d homme du camp kati est au comba il ont tous fuie .les beret irons et son pret a aller pas parceque la junte leur demande mes ses leur devoire .

  4. Nous disons que les exactions ne sont point le fait de l’armée mais des populations

    Nous disons qu’il n’y a pas d’amalgame ni de stigmatisation de qui se soit

    Nous disons que ce sont des accusations farfelues faites à dessein

    Nous disons et l’avions toujours dit que ces « ramassis de voyous » sont des Suppôts de Satan Satan fait humains adeptes et fidèles de Dajal ou Antéchrist Ils accomplissent les actes les plus sataniques qui puissent exister à savoir utiliser des gens pauvres d’esprit endoctrinés durant leur soit disant « Dawa »comme des bombes vivantes chargées d’aller tuer des milliers d’innocentes personnes en leur faisant croire que leurs pratiques et agissements sont recommandés par le St Coran

    Nous disons de vrais Satan car ni eux ni aucun membre de leur famille ne sont utilisés comme bombes humaines

    Nous disons que leur pratique d’utiliser des bombes humaines ne marche ne marchera pas au Mali car dans chaque hameau village ville quartier chacun chacune sait qui est qui qui a fait quoi et qui fait quoi

    Nous disons cela marche dans les sociétés où les gens ne connaissent même pas leurs voisins directs

    Nous disons et l’avions toujours que dans les vraies démocraties de tels criminels sont traqués et misent hors état de nuire et qu’il fallait lancer des mandats d’arrêts internationaux à l’encontre des responsables d’Acqmi Mujao d’Ansar Eddine MNLA pour crimes contre l’unité la paix crimes de guerre et crimes contre l’humanité

    Nous disons nous allons voire comment va réagir les soit disant amis du Mali sous régionaux d’Europe d’Arabie qui offrent le gîte le couvert les soins médicaux aux ennemis du Mali

    Nous disons que tout le monde au Mali sait avec 1brin d’honnêteté et les bérets rouge aussi le savent qu’ils se sont laissés manipulés par ces «enfants ingrats égoïstes cupide voleurs bouffeurs impénitents des deniers publics du Mali» de lettrés politiques mutants maliens de l’ex mouvance qui voulaient récupérer leur pouvoir héritage de l’impunité reine

    Nous disons que ces bérets rouge aveuglés par la défense de leurs privilèges égoïstes primaires et trompés par les lettrés mutants maliens politiques de l’ex mouvance ont attaqué les autres bérets de l’armée oubliant que l’armée partout dans le monde est 1 et indivisible raison pour laquelle ils ont lamentablement échoué et il en sera ainsi à chaque fois qu’on trahi le serment de l’unité

    Nous leur disons de connaitre humblement leur erreur et demander pardon aux autres bérets vert jaune noire blanc gris etc sinon ils iront de déchéance en déchéance car on dit « que le Dieu des armées est contre ceux qui mettent en mal le serment d’unité d’union de l’armée »

    • Koumba Sacko ,tu vois çà depuis les USA que les exactions viennent des populations et pas des soldats ??? quand des corps sont criblés de balles c’est la population ?? 😉 😉

  5. Dire que les Francais et les Tchadiens sont a Kidal et que la ville est occupee par le MIA et le MNLA deux groupes terroristes armes,cela est a voir avec un bon oeil,car les Tchadiens sont au Mali pour aider l´armee Malienne a liberer toutes les villes sous occupations,mais pas pour venir vivre avec les terroristes occupants dans nos villes occupees,sauf si l´aide Tchadienne au Mali est un MASQUE de la France dans cette crise Malienne.
    C´est rigoleu de dire que le MNLA a interdit l´armee Malienne de s´approcher de Kidal une ville Malienne,vraiment QUELLLE HONTE.

    • T’as vu, non? Dommage que beacoup ne comprennent pas encore que les tchadiens ne sont pas tchadiens. La realite est que ces tchadiens sont juste une extension de l’armee francaise par proxy. Le Tchad n’aurait pas envoyé 2000 soldats au secour du Mali. Soyons patients et observons les jeux. Un proverbe malien dit: “Quand ça pourrit ça sentira”. Toute manoeuvre politique implantee au nord du Mali aura des consequnces non lointaines…car aucune contradiction ne survivra plus le contexte actuel du nord malien…on ne peut pas donner au Mali une armee republicaine qui se soumettra aux diktats des bandits armes.

      Vision2013 qui est a l’avance annee lumiere sur Koulouba et les ventrus de Bamako.

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