La guerre silencieuse des services secrets à Tombouctou :AQMI menace de s’en prendre aux correspondants locaux

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Ils travaillent pour la DGSE française, la CIA américaine, le MOSSAD israélien, la S.E malienne, entre autres. AQMI vient de leur adresser ultimatum à Tombouctou. La guerre contre le terrorisme vient de prendre une autre dimension sur le territoire malien. C’est le pire qui pouvait arriver.

Facilement identifiables dans la région, les représentants étrangers des différents services de renseignements ont déserté la région confiant leurs missions aux autochtones.

Il faut dire qu’ils ressortissants étrangers et occidentaux en général, étaient très surveillés et constituaient en outre de potentiels otages pour les ravisseurs.

Mais av avant de se retirer de la zone, ils ont crée des relais et formé des suppléants parmi la population locale.

C’est à ceux-ci qu’AQMI vient d’adresser un message d’avertissement.

Courant semaine dernière en effet, les commerçants d’origines arabes et tamasheq ont eu la surprise de voire afficher sur leurs magasins et boutiques, des tracts venant de la nébuleuse d’AQMI. On peut y lire ceci:

« Il s’agit de vous ! Vous, les arabes qui connaissiez bien le terrain, le sable, le désert et qui aviez accepté de travailler pour les services de renseignements. Vous qui suiviez nos mouvements pour ensuite informer les occidentaux afin qu’ils puissent mieux nous combattre… Ce message vous est s’adressé à vous : si vous ne voulez que vos femmes deviennent des veuves et vos enfants des orphelins, alors, alors………..démissionnez du service des renseignements, si non gare à vous ! ».

Le même tract appelle la jeunesse à se rallier pour mener le combat.

Tombouctou : bastion de la CIA et la DGSE

Dans le but de percer le mystère de ces hommes subitement devenus des suppléants de la DGSE et de la CIA au nord Mali, nous nous somme fait accompagner par un guide local connaissant bien le désert.

Ces hommes d’origine arabes ou tamasheq sont les yeux et les oreilles des services de renseignements occidentaux au sahel. «Avoir déjà travaillé pour une ONG française ou américaine, constitue l’un des critères » de sélection nous confie notre guide.

C’est dire que la majeure partie des recrues sont susceptibles d’être identifiées par AQMI d’où le risque de contre-manipulation.

En tout état de cause, le message de AQMI, une première du genre, indique bien que le phénomène est entrain de prendre une autre orientation. En clair, elle est en passe de devenir un conflit local avec les risques de suspicions, d’expéditions punitives, de représailles…

Baba Ahmed

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