La troupe est, généralement, muette. Mais depuis le réaménagement opéré en son sein, le 3 décembre dernier, elle bourdonne.
Les bidasses sont réputés pour leur mutisme. Mais lorsqu’ils décident de rompre le silence, c’est que trop c’est troc ! C’est bien ce qui se passe au sein de notre armée. A la curieuse indifférence de nos autorités.
Et ce depuis, le conseil des ministres du 3 décembre dernier où, le Directeur de la justice militaire a été remplacé par le général de Brigade Naïny Touré. Son adjoint, aussi, a été écarté au profit du Lieutenant –Colonel Satigui Moro Sidibé.
La Direction générale des Ateliers militaires centraux de Markala a, désormais, pour patron, le Colonel Amadou Diarra.
Le Directeur de l’information et des relations publiques des Armées est le colonel Aly Camara. Avec, comme Adjoint, le lieutenant –colonel Idrissa Traoré.
Enfin, à la Direction des Ecoles militaires, le Directeur –adjoint cède son trône au colonel Issa Togola.
Cette vague de nominations semble faire décoller les brodequins des bidasses. Et grincer des dents, déjà trop serrées.
Coups de Rangers entre bidasses en chef
D’abord, du côté de la hiérarchie militaire. On explique, avec forces gestes, que ces postes étaient occupés par des officiers presqu’en fin de carrière. Mais là où le bât semble blesser, c’est que d’autres officiers, se croyant plus qualifiés pour ces postes, tentent de semer le trouble au sein de la troupe. Or, trop de frustrations ont eu lieu au sein des « hauts galonnés ».
Ventres bedonnants, toujours à bord de luxueuses bagnoles, ces officiers d’opérette n’ont aucune notion de l’administration militaire. La plupart d’entre –eux semble avoir tout oublié aux portillons des écoles militaires.
Qu’ont –ils, en terme de compétence pour mériter ces postes ? Suffit –il d’avoir des barrettes sur ses épaules pour accéder à la haute Administration militaire ?
Il appartient, donc, au chef suprême des Armées de redoubler de vigilance, afin d’éviter que l’ivraie contamine la bonne graine de notre Armée.
Jean Pierre James