La garnison de Nampala attaquée : Bilan très lourd, le peuple et les autorités à bout de patience

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Les populations de Nampala, localité située dans le cercle de Niono, ont été réveillées tôt le samedi 20 décembre par des crépitements d’armes. Les hommes du délinquant et contrebandier hors classe, Ibrahim Ag Bahanga, ont attaqué la garnison militaire faisant de nombreux morts et blessés de part et d’autre.

Selon des sources que nous avons contactées sur place par téléphone, cette folle journée du samedi a été la pire qu’elles aient connue depuis.

En tout cas, en s’attaquant à la garnison de Nampala, poste non stratégique militairement, les éléments incontrôlés donnent raison au qualificatif qui leur est désormais attribué à savoir « les narcotrafiquants ». L’objectif des bandits à la solde de Bahanga n’est ni plus ni moins que de se faire des passages dans la bande saharienne en vue d’alimenter le trafic de cigarettes, de drogues, d’armes et autres produits prohibés qui procure des bénéfices incalculables.

De leur côté, sur une radio étrangère, les bandits sans scrupules n’ont pas eu honte de déclarer qu’ils ont attaqué la garnison de Nampala pour voler des armes et munitions et obliger les autorités maliennes à revenir à la table de négociation. Ces déclarations en disent beaucoup sur les intentions réelles de ces éléments dont le chef, Ibrahim Ag Bahanga, n’a pas signé l’accord d’Alger de 2006 et qui prenait pour autant en compte toutes les préoccupations exprimées par les éléments de l’Alliance du 26 Mai pour le Changement.

Après l’annonce de l’attaque, une autre source nous a précisé que quarante huit heures avant, la rumeur courait mais que chez eux (ndlr : chez les tamashek), il vaut mieux mourir dans le combat plutôt que de vivre en captivité. « J’ai deux cousins militaires qui ont résisté, ils n’ont pas accepté suivre les bandits contrairement à ce que souhaitaient ces derniers. Conséquence, ils sont tombés sur le champ d’honneur en défendant notre patrie à nous tous » a poursuivi notre source.

Autre enseignement que l’on peut tirer de l’attaque du poste militaire de Nampala, c’est que les bandits peuvent désormais tout dire sauf qu’ils veulent d’un quelconque développement car, le Millenium Challenge travaille à faire de la zone, un autre pôle de développement or, avec cette insécurité, il est à craindre que ce programme qui prévoit l’aménagement de grandes superficies exploitables avec des canaux d’irrigation ne soit torpillé. Cela semble être l’objectif recherché par les bandits.

Rappelant la devise de la République du Mali, Un Peuple Un But Une Foi, depuis Kayes où il prenait part à la cérémonie d’ouverture de la Biennale Artistique et Culturelle 8ème du genre, la colère était perceptible sur le visage du Président ATT. « Le Mali est Un et Indivisible. Personne et rien ne pourra diviser le Mali. Les morts de Nampala sont de trop » a ajouté le Président de la République qui est largement revenu sur les précédentes attaques dont les plus meurtrières restent celles de Tinzawaten, de Abéibara, etc.

Aujourd’hui, comme un seul homme, le peuple malien reste debout derrière son armée dans le combat qu’elle mène contre ses fils égarés, qui n’ont pas compris le message à eux livré par le Président de la République la semaine dernière seulement à Gao et à Tombouctou. ATT, en substance, invitait ces individus malveillants à déposer les armes et à revenir pour la reconstruction du pays. Pour ce faire, ATT les a conviés à un autre genre de combat, destiné celui-ci, contre la sécheresse, le chômage, bref contre le sous développement dont souffrent toutes les régions du pays sans exclusive.

A l’endroit de ces bandits, le peuple malien aura vraiment fait preuve d’assez de compréhension et de tolérance. Et en la matière, le Président de la République n’est presque pas sur la même longueur d’onde que le reste des Maliens, partisans de la manière forte. Car, les dures conditions de vie des régions du nord de notre pays, sont par ailleurs, des réalités que vivent les populations de Kayes, de Koulikoro, de Sikasso, de Ségou et de Mopti.

Dans un communiqué déposé à notre rédaction, le Ministère des Forces Armées et de Sécurité fait le bilan des combats du samedi dernier ainsi que suit : côté forces armées et de sécurité : neuf morts (9) et douze blessés (12) contre onze morts (11) et de nombreux blessés côté assaillants.
Comme l’a indiqué le Président ATT, ces morts et blessés sont de trop et il est temps que Bahanga et suite comprennent qu’il y a une limite en tout et que le vaillant peuple du Mali sait relever les grands défis surtout lorsque son intégrité et sa souveraineté sont en cause comme c’est le cas actuellement. La politique de la carotte ayant montré ses insuffisances, les bandits ne laissent plus choix qu’à la politique du bâton et pour cela, contrairement à ce qui peut se dire çà et là, l’armée malienne dispose suffisamment de moyens humains et matériels pour venir à bout, avec la plus belle des manières, à ces apatrides sans foi ni loi et qui veulent d’une part, annihiler les immenses efforts de développement consentis pour tout le pays, et d’autre part, faire du Mali un « no man’s land » où l’on peut se livrer à toutes sortes de trafics. Eh bien, ce plan ne passera pas grâce à la vaillance de notre peuple.

Nous souhaitons repos éternel aux âmes des disparus et prompt rétablissement aux blessés.
D. YOSSI

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