Avec l’occupation des trois régions Nord du Mali, la rébellion a atteint à la fois son apogée et ses possibles objectifs dans notre pays. Du reste, elle ne fera plus que sombrer avant d’agoniser pour ne plus se relever de sa mort certaine. Et pour causes ?
Le monde est aujourd’hui fait de telle sorte qu’aucun pays ne peut à lui seul gagner une guerre. Aucune race ni ethnie ne saurait non plus gagner une guerre face aux autres. Toutes les victoires sont le fruit d’alliances, depuis les deux guerres mondiales jusqu’à celle contre Mouammar Kadhafi en passant par la guerre du Golfe. Et si la rébellion a gagné la bataille de l’occupation face à l’armée malienne, c’est que contrairement à nos soldats laissés pour compte, ces bandits ont bénéficié d’une part importante de l’arsenal de guerre du défunt Guide libyen et se retrouvaient dans une alliance constituée par le MNLA, Ançar Dine et AQMI avec leurs appuis occultes. En son temps, le Président Amadou Toumani Touré avait déployé tous ses efforts dans la quête d’une armée régionale contre (seulement) AQMI dans la zone sahélienne. Quand donc le MNLA et Ançar Dine viennent se greffer à ces terroristes, il convenait de comprendre que la bataille est perdue d’avance pour un Mali sans allié. Att est le seul à savoir pourquoi il n’a non seulement pas désarmé ces criminels de guerre, mais il les a accueillis à coup de millions de nos francs. Et il n’a pas réussi, à temps opportun, à se faire des alliés contre cette menace sur les élections et l’intégrité territoriale de notre pays. Finalement, c’est lui Att qui en a fait les frais, ensuite c’est le Mali qui est amputé de sa partie Nord.
Mais Kadhafi est mort de sa belle mort. Les rebelles ne constituent pas une alliance homogène autour du même objectif. Si le MNLA parle d’indépendance de l’Azawad, Iyad Ag Ghali parle d’instaurer la sharia et AQMI s’emploie dans les prises d’otages occidentaux. Avec l’intervention très prochaine des forces de la CEDEAO, le MNLA et Ançar Dine déposeront les armes ou seront cuits. Après ce déguerpissement, à moins de réveiller Kadhafi, les carottes sont définitivement cuites pour tout délinquant d’arme qui oserait afficher des signes de révolte. En ce qui concerne AQMI, une autre paire de manche, il convient que les autorités de la transition trouvent la formule de combat en collaboration avec la France et les Etats-Unis notamment.
Mamadou DABO
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