“La crise n’est pas terminée au Mali”, prévient le PAM

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Des éléments d'Ansar Dine dans les environs de Gao le 16 mai 2012 (photo AP)
Des éléments d’Ansar Dine dans les environs de Gao le 16 mai 2012 (photo AP)

Si du point de vue militaire la situation s’est améliorée dans le nord du Mali, avec la chute de plusieurs bastions islamistes, le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU a tenu à rappeler, dimanche 17 mars, que la crise humanitaire, elle,”n’est pas terminée”.

“Nous devons redoubler de vigilance et aider jusqu’au bout ces populations dans le processus de retour dans leurs villages. La dignité humaine recommande cette démarche”, a déclaré la directrice exécutive du PAM, Ertharin Cousin, en visite au Mali. Et ce d’autant, a-t-elle ajouté, “que l’attention est tournée vers le Syrie”.

Je voudrais par ma visite rappeler qu’il y a encore du travail à faire ici”, a-t-elle ajouté, alors qu’elle s’est rendue dans un camp de déplacés à Sévaré, localité située à 15 km de Mopti, où des centaines de personnes habitent sous des tentes et sont alimentées par le PAM et d’autres ONG.

LE SUD FRAPPÉ PAR LA SÉCHERESSE

Occupées pendant neuf mois en 2012 par des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda qui y ont commis de nombreuses exactions, les trois principales villes du nord du Mali, Gao, Tombouctou et Kidal, ont été libérées fin janvier par une intervention armée franco-africaine.

Entre temps, plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient quitté la zone des combats. Le PAM apportera au total une assistance alimentaire à plus d’un million de personnes au Mali par le biais de deux programmes. Le premier est“une opération d’urgence” pour les personnes touchées par le conflit dans le Nord et concerne environ 650 000 personnes. Le second a pour but de “répondre aux besoins chroniques” dans le sud du Mali qui, selon le PAM, est “toujours en train de se remettre des effets de la sécheresse de 2012”. L’aide y concerne quelque 526 000 personnes.

 

Le Monde.fr  | 17.03.2013 à 18h58

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