La crise malienne vue par la Communauté internationale : Quatre problèmes urgents à résoudre

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A la lumière des différentes déclarations de la Communauté internationale (Cédéao, Union africaine, Union européenne, Usa, Onu) de ces deux dernières semaines, il ressort que le Mali est confronté à quatre problématiques profondément liées.
Il est important que ces quatre grandes interrogations soient résolues simultanément pour que le Mali puisse se redresser. La première difficulté est le problème de gouvernance au Mali, la priorité parmi les priorités. La deuxième entorse est la question de la rébellion touarègue, un véritable enjeu politique à relever. Le troisième problème est le terrorisme, la meurtrissure béante. Et le quatrième souci est la crise humanitaire, une catastrophe qui préoccupe.
Le problème de gouvernance.
Il y a un besoin impérieux à ce que ce pays retourne sur les rails de la démocratie. Pour cela, il est primordial d’établir une stratégie pour organiser des élections, au plus vite. La Communauté internationale pense qu’il faut absolument rétablir le pouvoir civil, et que l’armée ne doit en aucun cas interférer dans les affaires politiques du pays. Il est vrai que 70 à 75% du territoire malien est actuellement entre les mains des salafistes et des rebelles. « Mais la démocratie et les élections ne sont pas une question de territoire, mais de citoyens ayant la possibilité de voter pour un gouvernement officiel», dira Johnnie Carson, sous-secrétaire d’Etat américain. Selon les experts, 85 à 90% de la population se retrouvent dans le sud du Mali, il n’y a donc aucune entrave susceptible d’empêcher la mise en place d’élections libres et transparentes.
Si l’on analyse mot pour mot les différentes déclarations des Nations unies, le Mali ne peut rien espérer tant qu’il n’est pas dirigé par un pouvoir démocratiquement élu. Les élections restent la priorité des priorités si le Mali veut avancer. Pour la Communauté internationale, le moment idéal serait d’organiser ces élections d’ici le 23 avril 2013. Elle attend, impatiemment, du gouvernement malien une feuille de route qui précisera quand et avec quel fichier électoral tenir ces élections. La Communauté internationale condamne l’interruption, sans raison valable, du processus électoral au Mali. En effet, le 5 septembre dernier, sous l’ordre du Premier ministre, Cheick Modibo Diarra,  le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Moussa Sinko Coulibaly, a suspendu les opérations de révisions des listes électorales.  En prétextant l’occupation des régions du Nord et le choix et l’audit du fichier électoral. En outre, on peut préparer le scrutin dans les camps de réfugiés en Mauritanie et enregistrer les déplacés du Nord-Mali. La Communauté internationale, jour après jour, tente de faire comprendre aux autorités de la transition que le Mali est loin d’être le premier pays en guerre civile ou divisé où des élections ont été organisées et réussies.
La rébellion touarègue, l’enjeu politique
Le deuxième défi à relever est la question de la rébellion touarègue. Il s’agit ici d’un enjeu politique qui ne rentre ni dans le champ militaire ou sécuritaire. La question touarègue est  beaucoup plus ancienne que l’on croit et elle n’a jamais été assez prise en compte par les autorités du Mali. Aux yeux de la Communauté internationale, les Touaregs s’estiment à la fois politiquement marginalisés et économiquement négligés. Ces Maliens qui portent des revendications plus ou moins légitimes (selon la Communauté internationale) ont l’intime conviction que les Accords d’Alger, signés en 2006, qui ont engendré une giboulée  de promesses, ont été imparfaitement appliqués. Pour la Communauté internationale, les Touaregs rebelles sont et demeurent des Maliens et  ne doivent être considérés comme étant des terroristes. Alors, elle recommande à ce que le gouvernement malien et les rebelles touaregs  entament, dès que possible, une négociation.
Le terrorisme, la meurtrissure béante
Combattre, vaincre et chasser Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi)  et les autres groupes armés terroristes du septentrion du Mali, reste le plus noble des combats que la Communauté internationale se doit de mener. Le terrorisme est un problème d’ordre sécuritaire et militaire. C’est la raison pour laquelle le Conseil de sécurité de l’Onu a adopté, le 12 octobre dernier, à l’unanimité, la  fameuse résolution 2071. Cette résolution autorise l’Union africaine et la Cédéao à réfléchir à un plan et une stratégie militaire pour se débarrasser des terroristes.
La crise humanitaire, la catastrophe
Selon la Communauté internationale, le coup d’Etat du 22 mars 2012, l’occupation des régions du Nord et la sécheresse ont considérablement aggravé la crise alimentaire. La situation humanitaire est tellement préoccupante qu’elle a généré de nombreux déplacements de populations. 300.000 Maliens se sont réfugiés dans des camps de réfugiés en Mauritanie, au Burkina Faso, au Niger. Bamako et les villes de Mopti et Sikasso enregistrent plus de 200.000 déplacés, elles sont surpeuplées. La malnutrition infantile a atteint son apogée dans les régions occupées du Mali.
Rokia Diabaté

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2 COMMENTAIRES

  1. Où est le De Gaulle malien ? Le Général n’a pas attendu la communauté internationale pour fondé la France libre à Londres pour la libération de la France. Il fallait que notre armée va à la reconquête du Nord et que la communauté internationale nous accompagne que nous mettre sous son égide. Si nous tendons la main aux autres, nous n’avons pas a exiger combien il en faut.

  2. Quel genre de Malien, nous ne pouvons pas comprendre que depuis des années durant cette rébellion existe et atteint son sommet par une revendication séparatiste. C’est une plaie qu’à raviver le colonisateur, premier à s’affronter et même canarder les touaregs. S’il se considèrent comme malien qu’il ne prennent jamais les armes car ils ont bloqués depuis l’indépendance toute possibilité de développer leur contrée et ne font que s’en prendre à tort au gouvernant malien pour être délaisser. La seule possibilité demeure l’exploitation des ressources dans la zone pour faire une route transsaharienne comme suscité par le voisin algérien depuis des années ultime outil du développement. On ne pourra jamais exploiter ses ressources avec les armes à la main et tant que les touaregs pensent qu’ils sont à eux tout seul et qu’ils ne doivent pas les partager alors que le pays les a nourrit soigné éduqué pendant tout ce temps. Il n y a rien a négocier qu’ils cessent d’importuner les gouvernants et les laisser agir pour un développement de leur zone. Depuis ma naissance aucun gouvernement malien n’a été établit sans une participation des touaregs. Trop c’est trop. Négocier c’est une idée Sarko qui voulait faire mal à son ennemis ATOTE.On doit même négocier avec tout le monde sauf eux qui ont conduit le pays dans cette situation, ils doivent capituler et demander pardon à la nation malienne. Si je parle des touaregs, il s’agit des rebelles, ils y a les citoyens maliens touaregs qui se sont jamais mis dans cette gabegie et sont rester maliens sans aucun soucis de se reprocher quelque chose. Ceux là ont toute notre estime et mérite des hommages. Par contre ceux qui ont toujours pris les armes pour aboutir à une telle situation doivent pour être malien demander pardon à la nation malienne. Il parle d’atrocité souvent mais il sont à la base. Un moment il faut arrêter. A bon entendeur salut. Que Dieu garde le Mali.

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