La Crimée à Poutine, Kidal aux Maliens.

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Le président russe Vladimir Poutine
Le président russe Vladimir Poutine

Que ceux qui n’ont pas encore compris que le monde c’est avant tout une affaire de puissance et d’honneur déchantent. La Russie de Vladmir Poutine serait-elle un “mal nécessaire” dans un monde hyper modernisé  et supposé civilisé? Cette question, on ne saurait ne pas la poser, bien que source de malaise. En effet, la République autonome de Crimée vient d’approuver, à travers un référendum populaire dont nul ne doutait de l’issue, son rattachement à la Russie. Au grand dam de l’Europe et du pays de l’Oncle Sam qui, malgré leur puissance, n’ont pu empêcher Poutine de s’accrocher à ce qu’il concevait comme une “question d’honneur”. Après qu’une meute nationaliste, adulée, manipulée et armée par l’Europe et alliés se soit violemment prise aux institutions légales d’Ukraine à Kiev, balayant de passage le Président de la République démocratiquement élu, après un vote des plus spectaculaires du Parlement ukrainien.

 

Ce même parlement, en s’en souvient, qui avait approuvé quelques jours auparavant une importante aide ruse et voté une loi interdisant les manifestations à Kiev. Il est évident que ce revirement spectaculaire à 1000°C ne pouvait être perçu par l’homme fort de Russie que comme une giffle, un affront qu’il fallait à tout prix laver. La suite est connue.

 

Une première option militaire est prise avant d’être aussitôt remise dans le sac. Poutine s’étant subitement rappelé qu’il n’y a meilleure manière de  battre ces occidentaux et leurs alliés, les États-Unis, que par le truchement des principes sacro-saints qu’ils défendent eux-mêmes. L’idée d’un référendum surgit donc, cassent au passage les ardeurs des “géo politistes” en guerre d’intérêts, loin de la mémoire de civils manifestants tués, et présentés comme victimes de l’oppression du gouvernement Ukrainien tombé.

 

Si les médias occidentaux ont réussi un challenge à ce niveau, celui de transformer les “bourreaux” en “victimes”, car nulle part dans les commentaires, il est ressorti que les manifestants de Kiev ont troqué les pancartes et les banderoles contre les fusils d’assaut pour s’attaquer aux institutions démocratiques en place, leurs “maitres” ont échoué à faire échec à Poutine dans son va-tout pour la “maximisation” de la Crimée ! C’est qu’il avait peu de moyens de contrecarrer la volonté souverainement émise par le peuple de Crimée de rattacher leur République autonome à la Russie. Même si c’est à Moscou que les ficelles étaient tirées, selon le scénario à la Vladimir Poutine.

 

Les sanctions brandies n’auront pas suffi à empêcher Poutine d’atteindre son but. Vous parlez de sanction ? Que nenni ! “Les loups ne se mangent pas entre eux”, cela est une vérité connue. Entre puissants, les choses finissent toujours par s’arranger d’elles-mêmes ! Souvenez-vous seulement du cas Goergien en 2008.

 

Seuls les attardés mentaux du Mouvement National de Libération de l’Azawad (Mnla) sont en déphasage avec cette réalité des enjeux géopolitiques et géostratégiques, pour qu’une délégation de ce “machin” apparemment perdu, sous la férule de son chef tourmenté, Bilal Ag Chérif, se rende à Moscou.

Leur objectif était clair : utiliser les russes, à commencer par Vladimir Poutine, contre les autres puissances du Conseil de sécurité de l’Onu pour espérer avoir leur “Azawad” à eux ! Erreur de calcul, car la Crimée comme la Syrie, comme tous ces autres pays sous le giron du protectorat russe regorgent d’intérêts économiques et stratégiques pour que la géante République de Russie reste tout droit débout sur ses deux pieds d’acier.

 

 

Pour l’instant, la Russie est satisfaite de l’excellente relation de coopération qui la lie à la République du Mali depuis 1960. Point de place pour un mouvement qui ne sait pas ce qu’il veut, et qui s’amuse  à jouer de la patience des autorités maliennes et de tout ce monde, y compris la Russie, mobilisés pour la paix au Mali. Kidal est malien, Kidal restera malien.

 

La Crimée donc à Poutine et Kidal au Mali ! Dans l’un ou l’autre cas, il est surtout question d’honneur. En la matière, peu d’armes peuvent empêcher un peuple déterminé à laver son honneur.

Assane Sy DOLO

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