La Convergence pour Sauver le Mali (CSM) dénonce les zones d’ombre contenues dans l’accord-cadre, signé par le CNRDRE et la CEDEAO

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A la faveur d’une conférence de presse, tenue lundi dernier, à la Maison de la presse, les membres de la Convergence pour Sauver le Mali (CSM), ont expliqué la raison de la création de leur groupement, sa composition. Mais aussi, sa ligne politique et son avis  sur  l’accord-cadre intervenu entre le CNRDRE et la CEDEAO, pour un retour à l’ordre constitutionnel, après le coup d’Etat du 22 mars dernier.

Les principaux conférenciers étaient Moussa Mara, président du parti Yèlèma et coordinateur de la CSM ; l’honorable Ousseyni Amion Guindo de la CODEM, Ousmane Ben Fana Traoré du PCR, Dr Bréhima Kaména du CNID et Dr Mamadou Bakoyoko, membre de la société civile.

D’entrée de jeu, Moussa Mara dira que le coup d’Etat intervenu le 22 mars dernier, a créé un clivage dans le corps sociopolitique  de notre pays. Notamment entre ceux  qui condamnent ce putsch  et demandent un retour à l’ordre constitutionnel et ceux qui le soutiennent et y voient l’opportunité d’un nouveau départ pour notre pays.

Pour Mara, à coté de ces deux camps extrêmes, des leaders politiques, des acteurs de la société civile, des associations et groupements politiques se sont unis au sein de la CSM pour proposer une solution de sortie de crise au Mali.

Selon lui, l’objectif de la CSM est de permettre une réduction des antagonismes. Et que ceux qui sont dans des positions radicales adoucissent leur position pour  une sortie de crise.

Aussi, il s’agit de permettre au Mali de sortir de cette crise avec des fondamentaux qui lui éviteront de connaître pareils problèmes dans l’avenir.

Et le Dr Mamadou Bakayoko d’expliquer que le Mali a besoin d’être sauvé. Car dit-il, ils ne veulent pas que ce qui s’est passé en 1991  se reproduise encore. Et que des individus s’accaparent des acquis du 26 mars au profit d’un petit groupe. Selon lui, la révolution de 1991 n’a pas tenu toutes ses promesses.

C’est pourquoi, dira t-il, notre pays est tombé bas. Selon lui, il faut tenir compte d’un certain nombre de critères pour le choix du choix du Premier ministre de transition. Il s’agit de la compétence technique, morale, sociale, culturelle et spirituelle.

Dr Bréhima Kaména,  indique que la CSM s’est réjouie de l’accord intervenu entre le CNRDRE et la CEDEAO. Car ce document s’inspire, en partie, de son plan de sortie de crise remis aux putschistes.

Selon lui, ce document propose une transition inclusive dans un ordre politique, une large concertation entre les acteurs sociopolitiques en vue de la mise en marche de la période transitoire. Et un gouvernement de transition avec un Premier ministre de plein pouvoir, le respect des droits de l’ancien président de la République, la garantie de l’immunité aux membres du CNRDRE.

Pour Dr Kaména, malgré ces consécrations et similitudes qui existent entre l’accord et le document de la CSM, des zones d’ombre persistent.

Ces zones d’ombre, dit-il, portent sur l’applicabilité de l’article 36 de la constitution, le rôle et les pouvoirs du CNRDRE, la prorogation du mandat des députés au delà du 10 août 2012, la détermination des organes de la transition et leurs pouvoirs respectifs.

Pour sa part, Ousmane Ben Fana Traoré assure que la CSM a décidé d’être au centre pour éviter à notre pays un bain de sang, des tiraillements inutiles de la classe politique, pouvant entraîner une cassure.

La situation au nord, dit-il, est préoccupante pour qu’on soit déchiré. Car, il y a la famine, les réfugiés qui ont besoin d’aide. Et il faut créer un corridor humanitaire entre Bamako et les régions du nord,  sous occupation des rebelles.

Pour lui, il faut mettre le Mali au dessus de tout.

Ousseyni Amion Guindo, quant à lui, s’est réjoui que l’accord-cadre ait réglé le problème de l’embargo qui menaçait les populations.

Selon lui, la CSM ne fustige pas l’accord entre le CNRDRE et la CEDEAO, mais relève des zones d’ombre.

Pour lui, leur objectif est d’éviter au Mali de revivre, à nouveau, ce qui s’est passé le 22 mars dernier.

Dieudonné Diama

 

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