La communauté internationale renonce à l’option militaire : Et pourquoi ce revirement inattendu ?

15

Depuis plusieurs mois, la communauté internationale est au chevet du Mali pour trouver une issue favorable à la situation qui prévaut au nord. Le déploiement d’une force internationale pour reconquérir les régions du Nord sous occupation Mali était  plus qu’imminent, il y a quelques semaines. Mais depuis quelques jours, nous constatons que la communauté internationale notamment la France et les Usa écartent   l’option militaire en faveur du dialogue. Pourquoi ceux qui étaient décidés à user de la force pour aider le Mali à recouvrer son intégrité territoriale se rétractent soudain ?
Le Mali se trouve, depuis plus d’un semestre dans une situation, qui dépasse  largement tout entendement. La communauté internationale s’est fortement mobilisée pour tenter de trouver une solution à la crise malienne. Plus d’une dizaine de rencontres de haut niveau se sont tenues de Mars à Novembre 2012 (sommets et réunions extraordinaires de la Cédéao, de l’Union africaine, de l’Union européenne et même des Nations unies). Dernièrement, l’option militaire a été préconisée pour en finir avec ce problème d’envergure internationale, au grand soulagement des Maliens. Les nations unies avaient demandé à la Cédéao de préparer un plan militaire et il était prévu que les hostilités contre les djihadistes et autres commenceraient en mars 2013. Visiblement cette option risque de tomber dans les oubliettes. Car à entendre les différentes récentes déclarations du premier ministre Cheick Modibo Diarra, de la France, des Etats-Unis, de la Cédéao, de Romano Prodi et des pays du Champs, l’option militaire a été bel et bien écartée pour l’instant. La décision commune de primer le dialogue semble mûrement réfléchi. Et on se demande quelles en sont réellement les raisons.
Parce qu’il n’y a pas de pouvoir légitime à Bamako ?
La guerre est coûteuse, ce n’est pas la communauté ouest-africaine encore moins le Mali qui financera. Ceux qui injecteront des fonds pour mener les opérations militaires, les occidentaux, ont été précis lorsqu’ils disent qu’il n’est pas raisonnable, même en situation d’urgence, de débourser des sommes colossales pour un pays qui est dirigé pas un pouvoir qui n’est pas démocratiquement élu. En effet, l’Europe a réitéré sa position, le 19 novembre dernier à Bruxelles, lors de la 3199ème session du Conseil  des ministres des affaires étrangères sur le Mali. Lorsqu’elle renouvelle : « son appel aux autorités maliennes pour qu’elles présentent dans les plus brefs délais une feuille de route crédible et consensuelle pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel et démocratique, y compris le contrôle civil des forces armées. Dans ce contexte, l’UE rappelle la nécessité d’organiser, dès que possible, des élections libres et transparentes ». Quant aux Etats-Unis,  ils rappellent, à chaque occasion, que l’organisation d’élections au Mali doit passer en premier et qu’avec un pouvoir légitime les méthodes seront plus faciles. Sur un autre plan,  les atermoiements observés du côté de certaines composantes des autorités de transition, qui sont d’ailleurs profondément divisées et qui n’ont aucun contrôle sur les forces de sécurité et de défense, exigent à ce que le Mali retourne formellement à l’ordre constitutionnel. Et c’est certainement une des raisons pour lesquelles la guerre n’est plus d’actualité.
Parce que la guerre n’est vraiment pas préparée ?
Les Etats-Unis juge inefficace le plan militaire proposé par la Cédéao. Pour Washington, les effectifs prévus par la Cédéao sont insuffisants face aux groupes islamistes armés. L’organisation ouest-africaine compte déployer 3.300 hommes dans la région. Andrew Mc Gregor, spécialiste du Mali à la Fondation Jamestown de Washington, selon RFI, émet des doutes sur l’armée nigériane, qui a pourtant très bonne réputation, étant considérée comme la plus solide au sein de la Cédéao. Il estime aussi, que la mission des soldats de l’organisation ouest-africaine est périlleuse car ils connaissent mal le désert. Le général Carter Ham, commandant des forces Africom, quant à lui, affirme que : « les militaires maliens ne sont pas à la hauteur. Mais l’idée de demander à cette armée malienne, un ensemble très hétérogène d’un point de vue ethnique, d’être en première ligne au nord du Mali, c’est aller droit dans le mur », rapporte RFI. Ces propos sous entendent que la communauté internationale ne prendra pas le risque de s’engager dans une guerre qui concerne un pays qui n’a pas d’armée. Et Romano Prodi a expliqué, de la manière la plus diplomatique, qu’il ne faut plus compter sur une intervention militaire pour recouvrer les deux tiers du territoire malien. Lorsqu’il avance que : « il ne faut pas compter sur une opération militaire dans le Nord-Mali avant septembre 2013 ». Sur le plan financier, rien n’est prêt. Effectivement le devis de 500 millions de dollars, soit plus de 257 milliards de francs Cfa, pour une opération militaire de six mois a été jugé trop élevé par les occidentaux. Ces derniers estiment qu’ils ont eu à financer des guerres « plus grandes » à des coûts plus maigres.
Maintenant que la guerre de reconquête du Nord-Mali n’aura pas lieu et que c’est au Mali de résoudre la crise qui est la sienne, on avancera simplement que l’espoir n’est pas encore perdu et les négociations vont bon train. D’ailleurs les concertations nationales à venir mettront immédiatement en place une commission nationale de dialogue. Et maintenant que nos frères égarés du Mnla et d’Ansar Dine ont fait des concessions significatives pour persuader de leur disponibilité à dialoguer, les Maliens ne doivent en aucun cas bloquer les voies du dialogue. Ces voies du dialogue qui pourraient être les seules alternatives.
Rokia Diabaté

Commentaires via Facebook :

15 COMMENTAIRES

  1. La GUERRE au NORD????..OUI………mais d’abord la guerre a KATI.

    C’est ce qu’ils sont entrain de nous dire.

    Le Mali n’a pas assez de MATERIELS et hommes pour faire la guerre au NORD…..mais on a assez d’armements et d’hommes pour RASER Kati……..RASER Kati…..RASER Kati…………

    Et tant qu’on ne le fait pas…tant qu’on ne rase pas Sanogo et clique…personne ne fera rien pour nous.

    On doit avoir maintenant ASSEZ de TESTI-CULES pour ecarter Sanogo…..au lieu de jouer au dupe et a l’idi-ot avec la communautee internationale si on veut avoir leur aides.

    Pays guerrier du Mande ….peuple guerrier de kouroukan fouga ou estes vous???
    Fils de Biton…Babemba …Firhoun ….Samory Soundiata ou etes vous?????????????/

    Laisserez vous qlq voyous de Kati prendre en otage ce pays de guerrier????

    Y’a t-il des testi-cules encore ds ces pantalons de guerrier……y’a t-il garcons ds l’armee?? Ds l’assemblee nationale?? Ds les partis politiques??

    Levez vous et faites deguerpir ces minables de kati.

    La balle est ds notre camp…. supposes descendant de fier guerriers….La bravour ne s’heritage pas…elle s’aquiert , elle se merite….si on ne veut pas etre traiter de “peuple a la grande bouche ” levons nous et faisons qlq chose.

  2. LES CONCERTATIONS NATIONALES VONT NOUS PERMETTRE DE NOUS APPROPRIER NOTRE CRISE

    IL FAUDRA DONC QUE L ON PASSE PAR LE BILATERAL SI LES USA BLOQUENT LA RESOLUTION.

  3. SE CONNAITRE POUR VIVRE, MIEUX, ENSEMBLE

    Bonjour,
    Merci pour vos contributions pour sortir le Mali de la crise.

    Certains se posent des questions sur moi, telles que :
    qui est ce Monsieur ? Pourquoi, n’intervient-il que maintenant ? Est-il opportuniste ? N’a-t-il pas de connexion avec le MNLA ou Ansar Dine ou autre ?

    Je suis Touareg, de père Malien et de mère Nigérienne, Habitant en France.

    En tant que Touareg, mes parents, pratiquant le nomadisme, ont habité alternativement au Mali et au Niger (région de Tillabery). Une partie de mes parents habite dans la région de Gao (côté père) et une autre dans la région de Tillabery (côté mère).

    J’ai effectué mes études jusqu’au Bac au Mali et les études supérieures, y compris le doctorat sur l’informatique et les TIC, en France.

    Plusieurs de mes promotionnaires, frères et amis, travaillent actuellement dans l’administration du Mali.

    Je ne suis pas un opportuniste. Ma bonne foi, c’est l’honnêteté que j’ai en moi et le courage de ma conviction.

    Je n’ai aucune connexion avec le MNLA ni Ansar Dine ni aucun groupe islamiste ou terroriste.

    Je suis un Touareg qui est convaincu de son choix et qui souhaite attirer l’attention sur les différents amalgames à éviter et les moyens pour sortir de la crise Malienne et sur le fait que la seule route d’espoir pour le Mali, c’est l’unité et la réconciliation nationales dans un climat de paix et sécurité durables sans terrorisme.

    Comme vous le savez, j’écris beaucoup et je publie sur internet sur le développement durable et équitable, les TIC mais aussi sur des sujets divers.

    J’étais, en 2011/12, l’expert NTIC du forum international FIJEV et conférencier invité au forum de Saint-Étienne sur l’information et la gouvernance pour le développement durable, préparatoires à la conférence internationale RIO+20. Ces forums étaient co-présidés par le Secrétaire Général de l’organisation internationale de la francophonie et le Président du Niger.

    Je mets en avant la négociation comme solution de sortie de crise la plus honorable pour tous en garantissant l’unité et la réconciliation entre Maliens.

    Vous savez depuis 2010/2011, j’avais écrit aux chefs d’États de la zone Sahel pour leur proposer un programme communautaire pour le développement durable de cette zone et pour la lutte contre l’insécurité et le terrorisme.

    J’ai rencontré le Président ATT, en juillet 2011, concernant ce programme, il m’avait promis qu’il allait l’appliquer au Mali et le soumettre aux pays de la zone sahel. Ce qu’il n’a pas du tout fait.

    Dommage, s’il avait appliqué ce programme, au Mali, peut être que le Mali ne connaitrait pas cette crise.

    Depuis juin 2012, j’ai envoyé à la CEDEAO, au médiateur, au Président et au Premier Ministre du Mali ma proposition de sortie de crise.

    J’ai écrit une lettre ouverte au MNLA pour leur demander d’éviter leurs dérives et de rejoindre la famille Malienne.

    Je viens d’écrire une lettre ouverte, à son excellence Monsieur le Président du Mali, au médiateur, au gouvernement du Mali, à la commission nationale des concertations nationales et aux Maliens, pour leur PROPOSER :

    UN GUIDE ET UNE PLATEFORME DE CONCERTATIONS NATIONALES ET DE NÉGOCIATION POUR UNE SORTIE DURABLE ET HONORABLE DE LA CRISE AU MALIENNE.

    Ce n’est qu’ensemble, à travers la participation, que les Maliens devront inventer et créer le futur qu’ils souhaitent pour eux et pour leurs enfants.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: Webanassane@yahoo.com

    • ENCORE UNE FOIS,vous fairez un bon president.seulement vous etes Toireg ce qui semble deranger la majorite des intervenants,vraiment domage.les noirs veulent s’appropier le mali et parce qu’il se situe en afrique croivent qu’il est à eux ; ILS SAVENT PAS QUE LE PEUPLE AMAZIGH ETAIT Là bien avant eux et sera là apres eux. Alors a bas le racisme , vive la liberté et que la paie regne sur terre.

  4. votre analyse mme diabaté est tres mauvaise. le dialogue demandé par vous et la communauté internationale n’aura plus jamais la pression necessaire, en pareils cas, qui doit etre exercée sur les deux parties pour arriver a une solution durable au probleme. certaines raisons a cela, vous les avez deja citées. en effet, le mnla et ancardine n’accepteront plus jamais un dialogue sincere avec nos autorités, car la communauté internationale vient de leur assurer de tous ses soutiens.

    mais la veritable tragedie pour le Mali et l’humanité dans cette affaire est que si les maliens ne se resaisissent pas pour aller livrer la guerre ici et maintenant aux salafistes demoniaques, la communauté internationale sera bien obligée a livrer la meme guerre, mais quand il sera bien trop tard pour toujours pour le Mali. l’exemple de la Somalie aurait pu etre instructif pour le monde entier dans cette tragedie malienne. mais, helas, avec la communauté internationale, c’est toujours et toujours le medicin apres la mort.

  5. De prime abord, est-ce que quelqu’un sur ce forum peut m’informer de la dernière nouvelle concernant nos armes qui sont bloquées a conakry?
    En fait les maliens intellectuels savent bien que la communauté internationale n’interviendra pas au Mali sans renverser Bachar al saad,sans avoir eu le cœur net sur l’enrichissement nucléaire iranien,aussi notre mentor la France a un sérieux problème économique.Elle s’est vue baisser sa note AAA par Moody’s et par standar poor(les agences de notation américaines),de surcroit politiquement la cote de popularité de Hollande ne cesse de dégringoler.
    Donc soit nos forces de sécurité se mobilisent d’abord pour capturer ce pt capi de kati et sa bande de larron en foire,ensuite faire la paix entre différentes unités,soit on sera oblige d’accepter la fédéralisation de notre pays.
    Puisse que ce pt capi nain de kati entrave beaucoup a l’unité de l’AN(armée nationale),je suis certains qu’avec un appui logistique notre AN pourra libérer le pays.Mais une fois de plus,j’insiste qu’on écarte d’abord ce gars et sa bande de drogue.

    • une partie importante de nos armes est toujours bloquée a conakry par la cedeao. le premier ministre l’a confirmé dans sa toute derniere rencontre avec les journalistes a la primature immediatement a son retour de son dernier voyage ouagadougou.

      c’est vraiment consternant. nous avons un gouvernement qui est l’objet de tous les chantages par la cedeao. mais jamais ce meme gouvernement ne prend son courage a deux mains pour denoncer haut et fort devant nos populations qu’il fait objet de tous les chantages de ce monde par la cedeao.

      franchement j’ai le sentiment que nous allons de plus en plus vers la catastrophe irreparable au Mali!

  6. Tant que l’armée et les institutions seront contrôlées par de simples soldats, des sous-officiers et quelques officiers subalternes, tant que la police sera dirigée par de simples policiers qui n’hésitent pas à molester des commissaires, l’État malien ne sera pas crédible…alors comment voulez vous que quelqu’un nous aide.

  7. La guerre est coûteuse, ce n’est pas la communauté ouest-africaine encore moins le Mali qui financera. Et pourquoi pas, c’est bien un problème malien et africain.

    Ceux qui injecteront des fonds pour mener les opérations militaires, les occidentaux, ont été précis lorsqu’ils disent qu’il n’est pas raisonnable, même en situation d’urgence, de débourser des sommes colossales pour un pays qui est dirigé pas un pouvoir qui n’est pas démocratiquement élu.

    « les militaires maliens ne sont pas à la hauteur”. Ils se sont enfuis en abandonnant leurs armes, leurs véhicules, leurs blindés et leurs stocks de munitions, au printemps. Ils ont fait un coup d’état non pas pour avoir plus de moyens mais pour ne pas aller au combat. Pourquoi combattraient-ils davantage demain.

    Les Etats-Unis juge inefficace le plan militaire proposé par la Cédéao. 3300 h cela fait en réalité moins de 1000 combattants car il faut compter les états-majors, les instructeurs et tout le soutien.

    c’est au Mali de résoudre la crise qui est la sienne, on avancera simplement que l’espoir n’est pas encore perdu et les négociations vont bon train.

    Depuis l’indépendance force est de constater que Le Mali est un pays trop grand avec à sa tête un Etat défaillant incapable de gérer ses espaces et ses populations. quelle solution ? la partition, la mise sous tutelle…

    • Dans le cas actuel on peut pas parler de partition mais de fédéralisation comme le Nigeria voisin.Si c’était les sonhrai qui c’étaient révoltés on pouvait parler de partition,mais des envahisseurs venus d’ailleurs pour occuper illégalement les 2/3 du territoire,non on peut pas accepter cette partition.
      Chaque pouvoir s’est confronte a ce problème,mais chacun a gérer a sa façon sans que le pays ne soit tombe entre les mains de l’ennemi,mais c’est sous le règne de ce grl carton que le pays est tombe plus bas.
      Je me rappelle a un moment donne maliweb avait publie un discours prononce par Modibo Keita dans les années 62 en Algérie,si je m’abuse pas. Il avait effectue un voyage en Algérie pour remercier ce gouvernement concernant la gestion commune du problème de la bande sahelo-saharienne,cherches ce discours et tu verras comment Modibo en son tant avait gérer ce problème.

  8. La communauté internationale voudrait que le Mali vote sans le Nord pour se suicider territorialement: de facto le fédéralisme. Mais, le pouvoir actuel n’acceptera sans doute pas cette option. En clair, cela facilite son maintien au pouvoir pour longtemps: Pas d’élections, pas de libération. Et pas de libération, pas d’élection. Cela fait l’affaire du gouvernement de la transition mais pas les populations sous occupation avec le risque que ces dernières se détournent définitivement de l’Etat: au final,un jackpot pour les islamistes.

  9. Crise, nation et pouvoir: le Mali qui s’affaisse.

    Au moment où le combat de coq s’estompe entre le Mnla et le Mujao à Ménaka, Romano Prodi, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour le Sahel estime à septembre 2013 la date d’une éventuelle intervention militaire étrangère au Mali.

    Diversion ou réelle estimation?

    En tout cas, ce délai grand format contraste avec les accélérations des événements politiques, diplomatiques et militaires des dernières semaines qui se sont achevés à Abuja le 11 novembre 2012 par l’adoption d’un “concept d’opération” devant être défendu à l’Onu par les pays africains en faveur d’une action militaire étrangère au nord du Mali.

    Par ailleurs l’union européenne, en posant quatre conditions au Mali, pour reprendre la plénitude de sa coopération avec le Mali, emboîte le pas aux États-Unis d’Amérique pour ce qui est le respect de la légalité constitutionnelle au Mali.

    Elle posent comme conditions, entre autres, l’organisation des élections et la mise à l’écart des putschistes du 22 mars dans l’exercice du pouvoir transitoire pour bénéficier de la plénitude de l’aide européenne.

    Les maliens à travers CMD et ses gouvernements de copains familiaux, Dioncounda Traoré et les membres du Cnrdre ne cessent de défier américains et européens pour saboter chaque jour la légalité constitutionnelle au Mali et faire la promotion de l’illégalité militaire et civile à travers la carte blanche donnée à l’organisation illégale qu’est le Cnrdre, ses membres et ses partis et associations politiques supporteurs, dans la conduite des affaires de la transition politique au Mali.

    Leur dernière trouvaille, ce sont les “concertations nationales” ou sa mascarade qu’ils veulent substituer à notre constitution pour diriger le Mali dès le 26 novembre 2012, au moment même ou tout le monde s’active pour aider le Mali, malgré la panne de légalité constitutionnelle déjà inquiétante dans le pays.

    C’est un véritable pied de nez à tous ceux qui aspirent à voir un Mali démocratique.

    Du coup notre pays, avec les souffles du chaud et du froid des dirigeants de la transition politique, n’est plus crédible au yeux de nos partenaires européens et américains.

    C’est pour cela qu’ils nous la jouent eux aussi à l’envers, en nous imposant la négociation contre nature avec les criminels du Mnla, qu’ils savent non sérieux et non crédibles également.

    Mais entre nous quelle est la différence entre non crédible et non crédible?

    Franchement rien!

    Donc le Mnla requinqué par ces appels à négociation a commis l’erreur aussi arrogante que fatale de s’attaquer au Mujao, c’est à dire son grand frère et le résultat n’est pas du tout beau à voir: un véritable carnage à Ménaka, un peu comme Aguelhoc élevé à la puissance deux.

    Blaise Compaoré se prend trop au sérieux avec ces guignols du Mnla crime, qui deviennent du coup ses enfants adoptifs un peu trop gâtés.

    CMD le grand troubadour de la transition qui rêve de diriger le Mali comme président après l’avoir fait comme premier ministre “pleins pouvoirs nuls”, multiplie les contradictions et les voyages inutiles pour finalement revenir à la cage négociation avec le Mnla et Ansardine (après tant de crimes abominables de ces deux organisations criminelles), c’est à dire exactement au même stade où se trouvaient ATT et son régime juste avant le coup d’état qui les ont balayés le 22 mars 2012.

    22 mars 2012, 22 novembre 2012, cela fait 8 mois jour pour jour que le Mali tourne en rond sans avoir ni une orientation claire sur la conduite de la transition politique incrédule (qu’on n’aurait j’aimais entammé simplement en refusant le coup d’état stupide, inutile et dangereux pour notre pays) ni une vision claire pour régler le problème du nord (guerre ou négociation même l’Onu ne le sait plus malgré l’activisme de François Hollande, car le Romano Prodi le prédit pour septembre 2012 si jamais guerre il y aura).

    Mais le Mali a perdu entre temps et bêtement, sa démocratie, sa stabilité politique, sa cohésion sociale et son dynamisme économique, le pays qui était à genou s’affaisse maintenant sur lui même comme un loup servier s’écroule sous les balles de chasseurs professionnels.

    Chaque jour que Dieu fait, les populations du nord du Mali souffrent en majuscule alors que Bamako et ses responsables politiques et militaires brillent en minuscule par une incrédule irresponsabilité qui me laisse pantois.

    Ainsi va le pays de Soundiata Keita et de Modibo Keita.
    Quel gâchis!

    • J’ai les larmes aux yeux.Ce peuple, pauvre, traité de toutes sortes ne peut pas décider pour sa destiné.
      Notre faiblesse étalée au monde entier jusqu’à nous dicter si on doit intervenir ou pas dans le nord. ce recul du calendrier d’intervention militaire prouve en toute évidence qu’il n’ y aura plus d’intervention. Sauf si notre armée allait combattre seul contre ces groupes rebelles.
      J’invite nos dirigeants de doubler de vigilance que ces rebelles ont des soutiens puissants au plan internationale.
      Levons nos regards vers DIEU l’omnipotent. 😥

      • A Mr AMDIAB
        APARS PRONER LA HAINE CONTRE VOS FRERES;QU’AVEZ VOUS DE CHARITABLE EN VOUS POUR QUE DIEU VOUS ENTENDE.

Comments are closed.