La coexistence pacifique au menu d’une rencontre intercommunautaire à Zarhu (170 km à l’est de Tombouctou) : La CMA exhortée à ne plus commettre des exactions contre les civils

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CMA NegociationLa localité de Zarhu, située à environ 170 km à l’est de Tombouctou, a abrité une rencontre regroupant tous les leaders communautaires ainsi que des chefs de tribus venant de l’Ouest de la cité des 333 Saints.

Selon une source, la réunion visait à identifier les problèmes sécuritaires dans la zone ainsi que les voies et moyens de ramener la paix et de mettre fin aux exactions commises par certains éléments armés séparatistes

La cérémonie a été ouverte par le discours de l’imam de la mosquée de Zarhu, Cheikh Saleh Ansari, qui a appelé les participants à craindre Dieu et à mettre fin à l’effusion de sang qui a déjà causé de nombreuses pertes en vie humaine. Son discours a été suivi par celui du chef du cercle de ” Tagharost ” et le responsable de la société civile au niveau de la même localité, Younes Mohamed Ibrahim. Ce dernier a souligné l’importance de ces réunions pour ramener la sécurité dans toute la région.

Ensuite ce fut le tour du maire de Zarhu, Dhi Nourreine Ag Onadam, d’insister sur l’impossibilité de réaliser une coexistence pacifique tant que persisteront les querelles et les animosités entre les ressortissants de cette région. Raison pour laquelle il a mis l’accent sur la nécessité de trouver des solutions urgentes pour la coexistence entre tous sans distinction de couleurs de peau et d’appartenance ethnique. Au cours de cette réunion, la CMA a été appelée à contribuer à apaiser les tensions dans les localités toujours sous son contrôle en mettant fin aux exactions et toutes les autres formes d’injustices commises par ses éléments contre de paisibles civils.

Quant à Aboubacar Ag Atha Al-Ansari, il a indexé la responsabilité de certains chefs tribaux dans l’effondrement de la sécurité dans la région en raison de décisions prises par eux qu’il a qualifiées d’irresponsables.                     Le chef de tribu Idriss Hassani, Housseine Ould Oumar; a demandé à tous les mercenaires de déposer les armes et à se cantonner. Avant que Abdou Ag Abderrahmane n’enfonce le clou en insistant sur l’importance de la coexistence pacifique pour mettre fin aux querelles et conflits tribaux dans la région. Même s’il affirme ne pas être en mesure de pardonner aux auteurs de l’assassinat de son père, il soutient toute démarche visant à ramener la paix. Il a remercié le chef de village de Torchaoane, les leaders songhaïs, arabes et touareg pour avoir assisté à cette rencontre importante.

Abondant dans le même sens, le chef de tribu Amushag,  Atta Ag Houd, a mis l’accent sur la nécessaire unité au sein de  la population, l’exhortant à ne pas se soumettre à l’ingérence extérieure.

De son côté, le leader de la tribu Ghanam a fustigé la démarche des narco-séparatistes qui tentent d’imposer leur volonté par les armes, attisant ainsi les conflits intercommunautaires. C’est ainsi qu’il a appelé la population à assurer sa propre sécurité, ce qui laisse croire à la naissance d’un nouveau groupe d’autodéfense.

Le chef du village de Ibtin, Mohamed Tayeb, a promis d’empêcher les habitants de son village de rejoindre les groupes rebelles avant d’appeler les autres leaders à suivre son exemple.

A la fin de la réunion, tous les participants se sont engagés à contribuer à la restauration de la sécurité dans la région autant que possible, à favoriser le retour des déplacés et réfugiés, à créer une coordination entre tous les chefs de villages et leaders communautaires de la région, à échanger les renseignements et à trouver des solutions rapides pour les cas d’urgence. Chacun a été appelé à être responsable de l’application de ces décisions au niveau de sa localité.

Massiré Diop

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