Après le revers essuyé par la médiation internationale à Kidal le 17 mars, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) qui a refusé de parapher le projet d’accord d’Alger, ne veut pas cependant rompre le dialogue. Une délégation de cette coordination qui a demandé le 1er mars, à se rendre à Kidal pour consulter sa base, s’est rendue il y a quelques jours à Alger et s’y trouve encore, selon des sources crédibles. L’objet de cette visite, qui a été entreprise sans tambour ni trompète, n’est pas d’abord explicité, mais ne reste qu’un secret de Polichinelle : trouver avec la médiation, les arrangements nécessaires pour permettre de parapher l’accord.
Alors qu’elle remettait à plus tard la signature du document issu du processus d’Alger, la CMA estimait qu’il constituait une bonne base de travail qui mérite d’être améliorée dans l’intérêt de la paix. La position de la médiation est cependant connue, c’est que la négociation est terminée et les réserves de part et d’autres n’auraient de place que dans la mise en œuvre de l’accord. A cet effet, l’accord paraphé, la négociation terminée, quelles règles nouvelles seraient en jeu à Alger entre rebelles et médiateur ? Des règles secrètes ? Certains insinuent l’arrangement d’un couloir, une brèche à aménager pour ménager le chef d’Ansar Dine Iyad Ag Ghaly. On insinue également des échafaudages pour que les susceptibilités d’une certaine liaison entre le HCUA, Aqmi ou/et Ansar Dine ne deviennent un obstacle insurmontable à l’application de l’accord d’Alger. Une forêt d’inconnues qui ouvre la voie à de nouvelles aventures dues à un déficit de communication.
B. Daou