La brigade de vigilance de Gao revendique sa reconnaissance par l’Etat.

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Pour le premier anniversaire de la création de leur brigade, les jeunes patrouilleurs de Gao ont invité la presse. C’était ce samedi, à la Maison de la presse. Objectif : faire le point sur les activités qu’ils ont menées pendant l’occupation. Mais aussi, réclamer leur reconnaissance par l’Etat.

C’est par un film documentaire que la brigade a présenté les activités qu’elle a menées pendant un an. Les activités étaient, essentiellement, constituées de patrouilles de 22 heures à 05 du matin. Il y a, également, la récupération des livres de la bibliothèque du lycée Yana Maïga ; la récupération des biens des particuliers et de l’        Etat spoliés par les groupes terroristes. A cela, il faut ajouter, les actes de défiance à l’égard des groupes armés tels que l’organisation d’un tournoi de football durant un mois ; le chant de l’hymne national devant le siège MNLA ; ou encore, la marche sur le gouvernorat. Ce dernier événement avait été particulièrement sanglant. Car, il s’était soldé par des morts et des blessés parmi les jeunes patrouilleurs.

Un an après, la donne a changé sur le terrain. Les forces d’occupation ont cédé la place à l’armée régulière et les troupes françaises soutenues par celles de la MISMA. Selon Sidi Oumar Cissé, président de la section administrative de la brigade, il n’y a pas de cohabitation entre la brigade et l’armée malienne; mais une collaboration. « Nous collaborons avec l’armée parce que nous nous reconnaissons en notre devise : Mali un et indivisible ».

Selon M. Cissé, les patrouilles sont terminées, mais pas l’existence de la brigade. Car, l’une de ses raisons d’être, a-t-il dit, est de contribuer à l’insertion socio-professionnelle  des jeunes de la région de Gao. Pour atteindre cet ultime objectif, dit-il, « nous allons nous constituer en association ».

Sidi O. Cissé et ses camarades revendiquent, auprès des autorités de transition, leur reconnaissance officielle pour le travail abattu durant l’occupation de Gao pour les forces occultes. Interrogé, sur ce que les membres de la brigade attendent concrètement de l’Etat, le président de la section administrative de la brigade répond : «  nous nous sommes battus contre les envahisseurs mains nues. Cela, mérite à notre avis, une reconnaissance de l’Etat. Nous ne demandons pas d’argent, mais l’insertion socioprofessionnelle de tous les jeunes de Gao ».

Mamadou Togola

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