Koulouba reçoit les ex-combattants de la Libye : Les non-dits d’une rencontre…

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Comme annoncée dans notre parution du mercredi 30 novembre dernier sous le titre (Nord-Mali : l’insécurité se développe… des combattants venus de la Libye à Koulouba cette semaine…), une délégation des combattants venus de la Libye et  installés dans la région de Kidal a été reçue en audience par le président ATT à Koulouba, le samedi 3 décembre dernier. Au cours de cette rencontre, les deux hauts officiers de cette unité des ex combattants pros Kadhafi ont manifesté leur intérêt à intégrer l’armée malienne pour la paix et le développement du pays. 

Dans l’après midi de samedi dernier, deux officiers le colonel Waqqi Ag OSSAD et le Comandant Inackly Ag BACK, envoyés par l’unité des combattants touaregs venus de la Libye et installés à Takalotte ont été reçus par ATT au palais de Koulouba.

Ainsi les deux émissaires du colonel Mohamed Ag Bachir, le commandant de cette unité ont été accompagnés par une délégation des représentants de la communauté Imghad (touareg) pour rencontrer le président ATT. Cette communauté Imghad est jugée par certains observateurs d’être proche de Koulouba.

« Nous sommes des officiers de l’armée libyenne et nous n’avons appris que le métier des armes…», affirme le colonel Waqqi Ag OSSAD. Le même message qu’il avait prononcé à l’arrivé le 18 octobre dernier à Takalotte, devant le colonel major Alhadji Gamou de l’armée malienne et non moins l’adjoint du chef d’Etat major particulier de la présidence. Avant d’ajouter : « notre unique doléance est que l’Etat renforce ses capacités au Nord pour asseoir durablement la paix ».

En clair, l’unité des combattants (300 hommes selon les hôtes d’ATT) venus de la Libye et constituée essentiellement des Imghads veut intégrer l’armée malienne et sur le terrain. Et les choses se précisent : « les combattants touaregs venus de la Libye et installés à Takalotte et à Abeibara doivent tous rentrer dans la ville de Kidal », nous confiait une source à Kidal, il y a quelques jours. Mais l’envoyé du colonel Mohamed Ag Bachir, le commandant de cette unité qui n’a pas voulu faire le déplacement pour Koulouba assure : « … nous nous mettons à la disposition de l’Etat malien avec tous nos moyens… Nous sommes pressés de nous débarrasser du matériel que nous avons ramené de la Libye ». Face à cette situation, le président ATT dira à ses hôtes que  «le Mali est un, il nous appartient à tous. En tant que démocrates et patriotes, nous pouvons nous parler et résoudre tous nos problèmes».

Absence remarquable  du chef de file

Le commandant de l’unité des combattants  pros Kadhafi (dernier arrivé de la Libye) installés à Takalotte, Mohamed Ag Bachir n’était pas le seul grand absent de cette rencontre. Il  y avait aussi le colonel major Alhadji Gamou, membre de la communauté Imghad. Selon des informations reçues, le colonel major Gamou veille au grin dans les collines de l’Adrar des Ifoghas, depuis bientôt 4 mois. Il est l’initiateur de cette rencontre entre le président de la république  et les membres de sa communauté (Imghad) dont sont issus les combattants de Takalotte.

En revanche, les autres combattants touaregs venus bien avant la chute de Tripoli et la mort de Kadhafi et qui sont aussi des membres de la communauté touareg (Ifoghas, chamanamasse, Idnan…) ont décliné l’invitation de Gamou. Ils sont cantonnés entre les collines d’In assalek et Zazak, vers la frontière avec l’Algérie, où ils ont rejoint la milice de feu Ibrahim Ag Bahanga et les jeunes du Mouvement Nationale de Libération de l’Azawad. Les trois parties ont créé le Mouvement Nationale de Libération de l’Azawad. Le mois dernier, ce mouvement a reçu une délégation des notables du Nord-Mali et des parlementaires. Ils sont entre 2000 et 4000 hommes selon différentes sources. Et il est fort probable qu’ils ont entre les mains « des armes individuelles, des armes collectives, des anti-chars, des pièces d’artillerie, des moyens anti-aériens et de mobilité », déclarait  le président  ATT lors du lancement des travaux de la route Dioila-Fana, le 26 novembre dernier, en jetant un regard croisé sur la dissémination des armes de tout genre dans la bande sahélo-sahélien suite à la crise libyenne.

Baba Ahmed

 

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