Deux ‘’géologues’’ français sont enlevés tout comme trois autres européens dont l’un d’eux a été tué à Tombouctou. Les craintes exprimées par des sources sécuritaires très au fait du dossier du terrorisme et rapportées par nos précédentes éditions, selon lesquelles la situation d’instabilité et «du tout-sécuritaire» qui règnent en Libye allaient donner de l’avantage aux réseaux terroristes affiliés à la nébuleuse Al Qaîda au Maghreb, viennent de se confirmer, par l’enlèvement de ces ressortissants.
Les deux victimes ont été enlevées par des hommes armés dans le nord du Mali dans la nuit de mercredi à jeudi. La piste du groupe d’Abou Zeïd n’est pas à écarter ont précisé nos sources. Le nombre de ressortissants français détenus par la nébuleuse est désormais revu à la hausse, puisque quatre autres kidnappés au Niger, à la mi-septembre de l’année dernière sont toujours tenus en otage. L’AFP rapporte, citant des sources locales de la municipalité malienne, que sept éléments armés ont pénétré, durant la nuit à l’hôtel Dombia de Hombori, situé entre Mopti et Gao, pour enlever les deux géologues qui travaillaient pour une cimenterie de la région. Les deux victimes étaient au moment de leur kidnapping en train de faire le compte-rendu de leur journée de travail. Les deux otages, et selon les premiers indices, auraient été acheminés vers le Nord, où d’ailleurs, on croit savoir que les quatre autres otages y sont détenus.
Dans un témoignage rapporté par la radio française Europe 1, un chauffeur a confié: «Ils étaient armés jusqu’aux dents. Ils ont brusquement attaché les gardiens, ensuite, ils sont venus vers moi pointer leurs fusils, leurs kalachnikovs, ils m’ont attaché, ensuite ils ont enfoncé la porte de l’hôtel pour y entrer, ont capturé le gérant, ensuite les Français».
Le ministre des Affaires étrangères français, Alain Juppé, ne tardera pas à confirmer l’information. Il a déclaré dans ce contexte: «Nous sommes en train de rassembler les informations au sujet des deux hommes, les conditions de l’enlèvement, nous ne les connaissons pas encore très bien.» Pour des diplomates français, «les deux victimes ont fait preuve d’imprudence, car ils n’ont pas pris la peine de se signaler à l’ambassade ou au consulat à Bamako». En effet, le Nord-Mali est jugé très dangereux et a été classé zone rouge par l’Elysée qui n’avait pas manqué et à l’ombre d’une recrudescence d’actes terroristes, relativement aux événements qui secouent jusqu’à présent
Si pour le moment Al Qaîda au Maghreb, ne réclame pas de rançons en échange des deux géologues, elle attend toujours les 90 millions d’euros pour libérer les quatre Français enlevés au Niger contre lesquels, elle avait également exigé le retrait des troupes militaires de l’Hexagone du territoire afghan. La situation au niveau de cette zone en particulier et au Sahel notamment, pose un sérieux problème de sécurité au pays du champ direct à savoir l’Algérie, le Mali, le Niger et
La dernière réunion du ce comité a eu lieu à Bamako lundi dernier où le général-major Gaïd Salah avait lui-même fait le déplacement. La réunion du Cémoc coïncidait avec le retour de milliers d’éléments armés présumés des pro-El Kadhafi, après l’assassinat de ce dernier.
Cinq personnes déjà arrêtées
Les autorités maliennes et françaises tentent toujours de localiser les français enlevés dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 novembre 2011 par des hommes armés entre Mopti et Gao, non loin de la frontière avec le Burkina Faso. Les deux hommes, présentés comme des géologues, ont été kidnappés dans leur hôtel de Hombori. Le vendredi, 5 personnes ont été arrêtées dont le guide des deux français
Il y a eu des interpellations à Hombori : cinq personnes dont deux particulièrement intéressent les forces de sécurité. Il est question de complicités internes pour que le rapt ait pu avoir lieu, mais il y a également des complicités externes au Mali.
On parle beaucoup d’un véhicule immatriculé dans un pays voisin du Mali et qui aurait transporté des étrangers pour participer à l’enlèvement. Le deuxième élément important rapporté par le correspondant de RFI, c’est que sur la zone se trouvent des touristes : des Espagnols et des Américains notamment. Ce qui peut laisser penser que c’étaient des Français qui étaient visés mais aussi que ces Français étaient plutôt exposés.
Les deux Français ont été présentés comme des géologues. L’ordre de mission signé par la société malienne qui est censée les employer désigne l’un d’eux comme chef de mission et l’autre comme ingénieur minier.
Et d’après les témoins, l’un d’eux est un colosse métissé et le second est plutôt frêle. Alors sont-ils réellement des géologues ? Certains en doutent mais un géologue malien qui les a accompagnés sur le terrain est catégorique.
« Les deux Français possèdent malgré tout des connaissances en géologie même si ils sont très alertes comme pourraient l’être des militaires ou des athlètes de haut niveau », a-t-il affirmé.
Les autorités maliennes et françaises tentent toujours de localiser les otages. Des troupes françaises, quelques dizaines de militaires, accompagnées par une équipe de militaires maliens patrouillent vers le massif dunaire situé à l’ouest de Hombori mais également dans les montagnes situées à l’est.
Ils sont à la recherche des ravisseurs et des otages. A Hombori où le rapt a eu lieu les populations apprécient parce que retrouver les otages est important pour ne pas ternir l’image de la ville.