Les leaders des groupes armés de la Plateforme et de la CMA se rencontrent ce mardi à Niamey pour une sortie de crise à Kidal où la tension est vive depuis le 19 juin entre le Gatia et le HCUA à propos de “la gestion de la ville“. Les populations redoutent une escalade de la violence entre les deux groupes armés.
C’est en principe ce 12 juillet 2016 que les dirigeants des groupes armés de la Plateforme et de la Coordination des mouvements armés (CMA) vont se rencontrer à Niamey (Niger) pour une sortie de crise à Kidal. Initialement prévue la semaine dernière et ensuite hier, la rencontre n’avait pu se tenir. Les populations sont sur le qui-vive. Elles redoutent une grande confrontation entre le Gatia et le HCUA.
La tension née il y a quelques jours entre le Gatia et le HCUA a fortement détérioré les relations entre les deux mouvements qui cohabitaient dans la ville depuis les accords d’Anefis entre la CMA et la Plateforme.
Sur les antennes de Studio Tamani, le porte-parole de la Plateforme a refusé de parler de tension, mais d’”une incompréhension entre deux communautés majeures” des deux mouvements “autour de l’interprétation d’un accord convenu à Anefis”. Cet accord, expliquera Me Harouna Toureh, est relatif à “la division des responsabilités, à un certain partage des pouvoirs sur le plan local, au niveau de la gouvernance locale”.
La rencontre de Niamey interviendra après l’échec de plusieurs tentatives de médiation à Bamako. Pour les meneurs des groupes armés, la réunion de Niamey est cruciale pour envisager une sortie de crise. Les tensions interviennent à Kidal à la veille de l’installation des autorités intérimaires.
Selon des habitants, la tension était encore vive lundi à Kidal entre les deux mouvements. La population vit toujours sous la crainte d’éventuels affrontements. Selon certains analystes, la réunion de Niamey pourrait permettre d’”apaiser cette tension et favoriser un retour rapide à une situation normale”, grâce aux mécanismes traditionnels de règlement des conflits.
Mahamane