‘’Quel partenariat entre l’Union Européenne et le Mali aujourd’hui ? » Tel était le thème de la 76ème édition du club de la presse de la radio Klédu en collaboration avec la délégation de l’UE au Mali. C’était le samedi 4 mai 2013 à l’hôtel Mandé sous la présidence du Chargé d’affaire de l’UE au Mali, Bertrand Soret, en présence de nombreuses autres personnalités. Plusieurs sujets ont été évoqués au cours du débat dont les élections de juillet 2013, la situation qui prévaut à Kidal.
L’union européenne est le premier partenaire au développement du Mali. Elle intervient dans tous les secteurs de développement à travers les différents fonds européens de développement (FED). Le débat autour du thème : ‘’Quel partenariat entre l’Union Européenne et le Mali aujourd’hui ?’’, était à l’ordre du jour le week-end dernier pour faire le bilan et les perspectives de cette coopération bilatérale. Selon le Chargé d’affaire de l’UE au Mali, Bertrand Soret, la coopération entre UE et le Mali a atteint l’âge adulte. « C’est le moment où on peut se dire beaucoup de vérités sans ménager les uns et les autres, de jouer la transparence de voir ce qui marche et ce qui ne l’est pas. Il est important de donner la possibilité au Mali de se prendre en main lui-même, de développer une certaine résilience, de favoriser une meilleur gouvernance et le développement du secteur privé afin que le pays soit solide dans les années à venir », a-t-il dit. Avant de rassurer que le 11ème FED (2014-2020) prévoit un soutien considérable au maximum de secteurs. Sur le plan sécuritaire, Bertrand Soret a mis l’accent sur la formation (EUTM) de l’UE aux forces armées maliennes qui se déroule présentement dans la région de Koulikoro. A l’en croire, tous les projets de l’UE font l’objet de suivi et d’audit. Concernant les élections de juillet 2013 et la situation qui prévaut à Kidal, le chargé d’affaire de l’UE a affirmé : « Nous tenons à ce que les organes de transition tiennent leurs engagements. Nous avons financé l’audit du fichier issu du RAVEC. Nous contribuons aux préparatifs des élections avec 15 millions d’euros à travers le PNUD et 2 millions d’euros dans d’autres domaines. S’il n’y’a pas d’administration à Kidal, la tenue des élections pose problème. L’action militaire à elle seule ne suffit pas. C’est bien que la Commission dialogue et réconciliation soit créée afin de trouver une solution idoine à la situation exceptionnelle de Kidal ». Pour Bertrand Soret, la conférence des donateurs pour le Mali du 15 mai prochain à Bruxelles est importante car ça permettra d’aider le Mali dans les deux années à venir. Les panélistes ont tous jugé la coopération bilatérale entre le Mali et l’Union Européenne satisfaisante à travers le FED, présent dans plusieurs domaines. La coordinatrice du forum multi-acteurs sur la gouvernance au Mali, Mme Traoré Néné Konaté, a souhaité la mise en valeur des ressources naturelles propres du Mali. « Il faut refonder l’État mais aussi la société civile pour qu’elle joue pleinement son rôle. Si nous avions été pris au sérieux, nous aurions pu amoindrir un peu la crise », a-t-elle dit. Pour Moctar Coulibaly de la Coalition des alternatives dettes et développement (CAD Mali), il n’y’a pas que la crise sécuritaire, il existe une crise alimentaire à laquelle il faudrait songer dans le cadre de la coopération entre l’UE et Mali.
Aguibou Sogodogo