Kidal : Révélations sur la mort de Ghislaine Dupont et Claude Verlon

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Claude Verlon et Ghislaine Dupont. RFI
Claude Verlon et Ghislaine Dupont.
RFI

Selon nos confrères de RFI,  presque un an après l’assassinat à Kidal (le 2 novembre 2013) de nos confrères français, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les juges d’instruction français viennent de faire des  révélations. C’était le lundi 29 septembre au Palais de justice de Paris à l’occasion de la première rencontre avec  les parties civiles depuis l’ouverture de l’information judiciaire, en mai.

 

Les trois juges d’instruction du Pôle anti-terroriste de Paris, saisis au mois d’avril dernier  pour l’assassinat à Kidal (le 2 novembre 2013) de nos confrères français, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, semblent avancer dans les enquêtes. Ils ont partagé lundi dernier lors d’une première rencontre avec les parties civiles depuis l’ouverture de l’information judiciaire en mai, des informations importantes comme la découverte d’une série de photographies.

Me Christophe Deltombe, avocat des parties civiles a ainsi annoncé : “On a pu retrouver des photos qui avaient été prises par Claude Verlon, bizarrement, trois jours avant qu’il ne soit assassiné. Les photos en question, ce sont des photos du pick-up des ravisseurs. Il a pu photographier ce pick-up ; nous avons plusieurs photos de ce pick-up et nous avons aussi des photos de personnes qui sont autour. L’une d’entre elles semble avoir quelque chose à voir avec le pick-up, parce qu’il a sa main au travers de la vitre”.

Reste désormais à identifier cette personne. Les juges d’instruction possèdent également un relevé complet des empreintes digitales recueillies sur la scène du crime. Ils connaissent aussi l’identité du propriétaire du pick-up des ravisseurs. “Nous avons informé la France de l’identification formelle du propriétaire du véhicule des ravisseurs. Il s’agit de Bayes Ag Bakabo, un Touareg”, selon une source sécuritaire malienne.

Cet homme est soupçonné d’avoir“planifié” l’enlèvement de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon “pour le compte d’Aqmi [Al-Qaïda au Maghreb islamique] qu’il a fréquenté assidûment un moment”, a précisé cette même source. Son complice, dont le nom n’a pas été communiqué, “est de la famille de Hama Lamine Sall, de nationalité mauritanienne, et dont la mère est Touareg”. “Nous sommes sur leur trace”, a-t-elle ajouté.

Selon cette source, Bayes Ag Bakabo appartient à “la même tribu” qu’Ambéry Ag Rhissa, un responsable de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) à Kidal, que les deux journalistes venaient juste d’interviewer et devant le domicile duquel ils ont été enlevés, avant d’être tués moins de deux heures plus tard à une dizaine de kilomètres de la ville.

Une source militaire africaine à Kidal, également proche de l’enquête, a confirmé cette information en précisant que “Bayes Ag Bakabo s’est recyclé un moment dans le MNLA” après son engagement avec Aqmi.

Les magistrats attendent enfin beaucoup de l’analyse des téléphones de Ghislaine et Claude. Des téléphones qui, pour le moment, n’ont pas encore parlé.

 

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1 commentaire

  1. Ces deux journalistes avaient des révélations compromettantes pour la France et le MNLA; c’est pourquoi IBK a pleuré lors de leur assassinat.

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