A Kidal, la préparation psychologique a fait défaut !

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Le premier ministre va se rendre à Kidal, Tombouctou et Gao
L’entrée de la region de Kidal

La bataille de Kidal n’a pas fini de révéler tous ses secrets. Après la démission du tout puissant ministre de la défense Soumeylou Boubeye Maiga et de son chef d’Etat Major Général, le Général Mahamane Touré, et les boucans qui y sont colmatés, les langues se délient sur les raisons de la débâcle du 21 mai. Parmi ces raisons le manque d’engagement des jeunes militaires, dont la plupart n’ont pas connu l’épreuve du feu. Ce jeune sous-officier du camp militaire de Sévaré que nous avons rencontré, témoigne. « On nous a embarqué à bord d’un camion militaire en nous faisant croire qu’on va à Bamako, mais à notre grande surprise nous avons pris la direction du nord. Nous sommes d’accord qu’un militaire risque sa vie tous les jours et que la tenue est un sacerdoce. Mais un jeune militaire qui n’est pas habitué au feu à besoin de préparation psychologique. Le haut commandement aurait pu nous faire suivre par des vétérans. Pendant qu’on combattait nos parents appelaient pour nous dire de décrocher » a-t-il affirmé. Une preuve que l’armée malienne n’est plus la grande muette.

 

D’ailleurs des officiers Français se plaignent des FAMA, ils disent qu’ils veulent bien se faire accompagner par des militaires maliens, mais là où la bat blesse est que lors d’une opération militaire d’envergure certains appellent leurs parents à Bamako pour demander des bénédictions, dans le pire des cas ils informent leurs copines, or dans une guerre asymétrique, le silence est roi.

Badou. S. Koba 

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3 COMMENTAIRES

  1. Monsieur Badou S. Koba, ne nous faites pas marrer car c’est de l’humour noir. La formation de tout militaire est déjà une préparation psychologique à la guerre. C’est comme vous dites qu’un chirurgien doit se soumettre à une psychothérapie pour pouvoir voir le sang rouge. Il est formé pour cela.

    C’est plutôt un problème de recrutement des hommes et des femmes dans notre armée ces dernières années. L’armée est devenue un lieu de réduction du chômage, un centre de redressement et de récupération des enfants en déperdition scolaire ou sociale. Aussi, un Grand Chef Militaire de ce pays a l’habitude de dire aux Officiers de ne pas imposer à leurs enfants,le métier des Armes. Et il avait ses raisons d’ailleurs très valables…

  2. Si le téléphone doit être prohibé dans les salles d'examen, c'est encore mieux durant les opérations militaires je crois ! Ce sont les appels téléphoniques des soldats en guerres qui ont enflammés Kati en 2012 ! et on sait après la SUITE….

  3. L’entraînement des SEAL est très rigoureux, un des plus difficile au monde parmi les forces spéciales. Le taux de recalés à chaque session est régulièrement de 70 à 80 %. La plupart des SEAL passent plus d’un an dans des séries d’environnements de formation avant de se voir attribuer le badge de Special Warfare Operator Naval Rating et le niveau Navy Enlisted Classification (NEC) 5326 Combatant Swimmer (SEAL) ou, dans le cas d’officiers de marine, l’appellation Naval Special Warfare (SEAL) Officer.

    Une fois sortis de l’environnement de formation classique, les SEAL entrent dans une nouvelle équipe, au début d’une rotation opérationnelle, et peuvent s’attendre à 18 mois de formation, entrecoupés de congés et autres repos avant chaque déploiement de 6 mois. Au total, entre le moment où un candidat SEAL entre au service de l’armée, et le moment où il finit son premier cycle de formation préalable au déploiement, il peut s’écouler plus de 30 mois pour que son entraînement soit complet.

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