Depuis l’entrave à la souveraineté du Mali à Kidal, le 17 mai, la colère et l’indignation bouillonnent contre la Minusma et la force Serval à Bamako. Pas un jour sans que les Maliens ne battent le pavé pour dénoncer la passivité, voire la complicité des forces de sécurité de la communauté internationale. Ces manifestations qui regroupent les organisations de la société civile et la classe politique traduisent la volonté et la détermination des citoyens à soutenir les autorités dans leurs efforts de libération de Kidal.
“Ça suffit ! Ramenez Kidal dans la souveraineté du Mali !” Tel est le message des manifestants à l’endroit de la Mission internationale des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) et la force Serval.
Plusieurs centaines de Maliens, à l’appel de l’UNTM, des femmes du Mali, du CNJ et de la classe politique ont manifesté ces derniers temps à Bamako pour attirer l’attention des forces amies du Mali sur la nécessité de l’exercice de la souveraineté de l’Etat sur la région de Kidal.
Des orateurs fustigent la communauté internationale, lui reprochant d’être complice dans les faits.
“Il faut le plus vite possible libérer Kidal. Nous ne comprenons pas la passivité et le mutisme de Serval et de la Minusma qui étaient censés éviter cet affrontement. Comment une telle violence peut se passer au nez et à la barbe de la France qui n’a pas levé le petit doigt pour condamner les crimes crapuleux commis par le MNLA”, a déclaré Mohamed Salia Touré, lors d’un sit-in devant l’ambassade de France au Mali.
Le leader des jeunes du Mali a invité toute la jeunesse malienne à soutenir le gouvernement, le président de la République et l’armée malienne dans ce qu’il convient d’appeler la “provocation de trop” du MNLA.
“Face à la nouvelle donne sur le dossier de Kidal, les Maliens sont décidés à mobiliser jusqu’à la fin du statu quo. Ce qu’il fallait craindre vient d’arriver au Mali. Venues pour aider le Mali à recouvrer toute sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire, les forces onusiennes et françaises sont devenues complices des ennemis du Mali. Aujourd’hui, elles sont des forces d’interposition entre l’armée malienne et les soldats des groupes armés. Comme si Kidal n’est plus une ville malienne”, a fulminé Mahamane Maïga, membre du CNJ. Et d’ajouter que les citoyens ne seront pas complices de la partition du pays. “Bamako abritera des marches jusqu’à la réunification totale du pays”, a-t-il insisté.
Marche blanche
Les manifestants ont interpellé les acteurs et partenaires de l’urgence à régler sans délai la question Kidal et le cessez-le-feu immédiat des hostilités. Selon les manifestants, sans Kidal libéré, il n’y aura ni sécurité ni paix au Mali. Pour cela, ils ont invité tous les Maliens et sympathisants du Mali à se mobiliser pour appuyer le gouvernement.
La situation est jugée inacceptable par les femmes du Mali. Elles ont exprimé leur colère hier, lors d’une marche blanche. Les femmes ont invité les autorités et groupes armés à la cessation immédiate des hostilités. “Nous n’allons jamais accepter que nos concitoyens de la région de Kidal et l’armée soient la cible des hommes sans foi ni loi. Kidal doit être sous l’autorité des Maliens et non des groupuscules d’individus, qui d’ailleurs ne contestent pas l’intégrité du Mali”, a tranché Mariam Touré, ajoutant que la manifestation vise à réclamer la souveraineté du Mali sur l’ensemble de son territoire.
L’unanimité est faite autour de la question dans la classe politique. Pour l’une des rares fois, la mouvance présidentielle et l’opposition soufflent dans la même trompette. Tous les groupes parlementaires jugent inadmissible le comportement du MNLA au moment où, le gouvernement est engagé dans la voie du dialogue et de la réconciliation nationale.
D’autres manifestations sont prévues sur l’étendue du territoire demain par le Collectif pour la défense de la République et ses alliés.
Bréhima Sogoba
le développement du Mali et le retablissement de son honneur et sa dignité d’antan passe aujourd’hui par la force, la dictature. Il faut un dictateur qui vient mettre le malien sur les rails, lui faire changer par la force ses comportements et agissements. Le malien est faux, ne pense qu’à soi même, le bien commun, public est le dernier de ses soucis. Un dictateur qui viendra interdire par exemple les éloges des griots, le sinankounya quant il s’agit du secteur public (mais seulement en privé, en famille. Assainir la justice avec la pratique des sanctions draconniennes et exemplaires. Cela aura une repercussion positive et sur l’éducation, socle du développement car les ressources humaines de qualité en sortiront, fera améliorer la santé et les autres secteurs de développement du pays. FANGA FINDRÖN DE BE SE KA MALIEN DJOGO YELEMA BI. Sinon avec la démocratie à l’occidentale, les maliens ne s’en sortiront pas. Même si demain on doit recruter de nouveaux militaires,ce sera la magouille.
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