Kidal, l’autonome !

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Un soldat malien en patrouille sur une route entre Gao
Un soldat malien en patrouille sur une route entre Gao et Kidal, le 26 juillet 2013.
AFP

Toutes les rebellions maliennes partent de Kidal et se résolvent par et à Kidal, a-t-on coutume de dire. La dernière crise, celle que nous vivons encore, ne fait pas exception à la règle.

 

Même si elle n’est pas partie directement de Kidal (les premières attaques ont été lancées à Ménaka), il faut dire que cette ville s’est trouvée par la force des choses être celle de toutes les convoitises et de toutes les attentions depuis le déclenchement de la crise.

 

 

Aujourd’hui, toutes les discussions portent sur le statut de cette ville de Kidal. Tous les intérêts se focalisent sur elle. Kidal est devenu – comme par enchantement – un « petit pays » dans le Mali ou, en tout cas, une zone de non-Etat, ou même une ville autonome.

 

 

A la reconquête des villes du Nord déjà, le cas de la Cité de l’Adrar des Ifoghas a été particulier. Contrairement à Gao et Tombouctou, l’armée malienne n’a pas été autorisée à y accéder avec celle de la France. Et, dès lors, des questions ne cessent de revenir dans toutes les conversations. Pour justifier cette attitude bizarre de la France, il avait été avancé des craintes d’exactions (il y a eu des cas isolés) sur les populations.

 

 

L’argument était difficilement contestable à l’époque, tellement la tension était vive et la situation précaire et très instable. Seulement, aujourd’hui les réalités ont changé, les rancœurs se taisent de plus en plus; mais, Kidal garde plus que jamais ce statut de «ville à part» et l’armée vide même discrètement les lieux. En effet, la hiérarchie vient de décider de la relève de tous les militaires s’y trouvant, sans que la relève (ceux qui doivent les remplacer) ne soit même désignée. Comme si on voulait «démilitariser» cette ville de nos soldats.

 

 

On ne peut donc, depuis, s’empêcher de penser que quelque chose de bizarre et pas très claire se prépare dans l’Adrar des Ifoghas. Ajouté à cela, la détermination du MNLA (qui fait encore la loi dans cette ville) d’obtenir, coûte que coûte, soit un fédéralisme ou une autonomie, il est à craindre que Kidal ne soit entrain d’échapper carrément au Mali. Une erreur fatale qui, si elle se produisait, aurait des conséquences terribles sur l’ensemble du pays et toute sa population.

 

 

Restons très vigilants et ne prenons dans la précipitation et sous la pression aucune décision qui pourrait faire basculer le pays dans une autre crise.

Makan Koné

 

 

 

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. Monsieur frère Koné ne soyez pas perturbateur,cela veut dire de ne pas faire rétourner la population contre ce bon président de la république Malienne IBK.
    Vous Mr KONÉ ne croyez pas á l´INDIVIBILITÉ DU VIEUX MALI?
    Méme OBAMA qui est le président du Monde á récconnu cela.
    KIDAL EST MALIENNE ET RESTERA MALIENNE,mème si aucun journaliste ne le croira ne changera rien de la DONNE.
    LE MALI EST UN PAYS DÉJÀ BÉNI.
    Cessez de Mentir á votre population.

  2. Kidal était la capitale du commerce des esclaves (noirs) acheminés vers le monde arabe et celui du sel vers le Sud , après le grand voyage philanthropique (cf: les dons de tonnes d’or à la Mecque) de Kanku Mussa.(13th century).
    Les premiers occupants de cette ville du Sahara se considéraient plus arabes avec un esprit séparatiste. 😈

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