Kidal : Une fierté ou une déchéance pour le peuple Malien !

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Le premier ministre va se rendre à Kidal, Tombouctou et Gao
L’entrée de la region de Kidal

Kidal, la cité des pauvres, a toujours été problématique dans sa gestion  administrative et politique depuis la nuit des temps.

 

Le Mali a besoin de son histoire pour se reconstruire et de sa géographie pour se développer. Mais hélas, combien de Maliens connaissent ce grand Mali ? Combien de Maliens se sont-ils servis de ce Mali pour faire fortune et se hisser à un niveau de considération sociale élevé ?

 

L’intelligentsia a- t- elle démissionné? Durant toute la crise, l’élite politique et intellectuelle ne s’est pas manifestée pour mettre les choses à leur place. Le tribunal de l’Histoire va les juger pour leur silence coupable et leurs irresponsabilités face aux attentes du peuple.

 

Les grands hommes sont toujours cités pour illustrer les faits. Les Maliens de cette époque vantaient ceux qui sont morts pour leur bravoure. Les pépères et valeurs sociales ont volé en éclats et les fondamentaux s’effritent tous les jours même dans les familles supposées être la première cellule familiale. Ceux en charge d’éducation ont-ils le sens de l’éducation et la vocation d’éduquer en bon chef de famille aujourd’hui ?

Hier, on préférait la mort que la honte ; aujourd’hui, c’est le contraire qui se passe.

La déroute de l’armée malienne est à la une. Quelles en sont les véritables causes ? Il s’agit de dégager la responsabilité de tous les acteurs dans cette défaite de l’armée malienne. En mars 2012, on a tous compris que le Mali n’avait pas d’armée. Deux après, le pays en dispose t- il ?

Les Maliens savent-ils réellement l’état de leur armée ? Une veillée d’armée s’impose à chaque Malien au cours de la quelle une véritable évaluation sera faite par les pouvoirs publics et le peuple.

1. De la chute des 03 villes en mars 2012 que reste-t-il de la situation de nos hommes, de nos armes, du moral, du renseignement des soldats maliens et du commandement ?

2. En mars 2014 quels sont les efforts qui ont été déployés  pour la reconstruction de cette armée en effectif, en matériel, en renseignement, en investissement ?

3. Combien de nos francs ont été utilisés pour cela ?

4. Enfin faisant,  le bilan de toutes les pertes de 2012 à 2014, soldats tués, véhicules emportés, matériels militaires récupérés par le MNLA et ses alliés.

Cette vérité cruelle doit être annoncée par le gouvernement malien pour amorcer  un départ nouveau  pour notre armée qui reste encore politisée dans beaucoup de ses maillons.

5. Les marches de soutien, les meetings, les settings les déclarations sont- ils la solution du problème malien ? Les parties sont-elles sincères les unes envers les autres ? La communauté internationale fait elle un jeu franc avec toutes les paries. ? Les insuffisances des différents accords ont-elles fait l’objet de discussion entre les parties ?

6. Qui s ont les groupes armés et leurs alliés ? Quelle la cause de cette rébellion ?

Il faut informer le peuple malien  sur tous ses détails avec des données statistiques fiables et vérifiables.

Si le gouvernement veut utiliser la force pour résoudre définitivement cette crise, dispose t-il des moyens humains ; financiers et militaires pour y arriver. Le peuple doit le soutenir. Mais ceux qui crient tous les jours ont-ils réellement contribué à l’effort de crise. Beaucoup de Maliens ont profité de cette crise multidimensionnelle du Sud comme au Nord. Il faut savoir raison garder.

Chaque Malien doit tirer les leçons de ce qui s’est passé en évitant d’accuser ; en apportant son soutien aux autorités maliennes pour une résolution de  cette crise dont le bilan est lourd  et qui compromet tous les efforts de développement. L’éducation est la première mesure, éduquez ou périr. Cela est une exigence pour nous tous.

Le Réseau des historiens géographes du Mali, qui a alerté toutes les institutions de la République, en appelle au sens de responsabilité de tous les Maliens dans un souci de reconstruction et de cohésion sociale.

Le président  du Réseau des historiens géographes du Mali, Bagara Z. COULIBALY

 

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