Kidal : Le cri de cœur des femmes parlementaires

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Les femmes parlementaires, réunies vendredi 23 mai 2014 dans la salle Aoua Kéïta à l’Assemblée Nationale, ont lancé un cri de cœur pour l’arrêt des violences et par le retour de la paix au Mali.

 

 

La déclaration lue par Mme Haïdara Aïchata Cissé, élue de Bourem, traduit l’engagement des femmes parlementaires pour le retour de la paix. « Nous, femmes parlementaires du Mali, en appelons à la voix et au génie des femmes Maliennes comme elles savent si bien le faire pour sauver notre chère patrie avec l’appui du gouvernement, de l’Assemblée Nationale, de nos chefs traditionnels, de nos hommes politiques de la diaspora, de toutes les confessions religieuses et de la société civile ».

Dans nos traditions, selon Mme Cissé, la femme est toujours mise en avant pour le règlement des conflits dans la famille. C’est ainsi qu’elles ont tenu à rappeler l’histoire de «Sourgou» «Touareg» et de «Gahibo» «sonrhaï», deux jeunes d’une même mère dont voici la teneur : «Une mère a mis au monde deux frères  dont un touareg et l’autre sonrhaï, une dispute enclenchée entre eux a dégénéré et ils ont pris chacun un sabre pour se poignarder, leur mère s’est interposée entre eux en soulevant le sein droit. Refusant d’obtempérer, Dieu tout puissant les a transformés en pierres, une blanche et l’autre noire, il les a ainsi châtiés pour n’avoir pas écouté leur mère ».

Le lieu situé entre Taoussa et Chabaria est devenu un des endroits le plus historique et touristique de la région de Gao. «C’est pour dire que nous, femmes parlementaires, croyons en la méditation des femmes maliennes qui sont déjà très mobilisées pour le règlement définitif de ce conflit, qui n’a que trop duré».

En ces moments douloureux, le réseau des femmes parlementaires déplore les pertes en vies humaines suite à ces événements tragiques. Le réseau s’incline devant la mémoire des victimes tombées sur le champ de l’honneur et demande la mobilisation de la communauté nationale et internationale pour la libération des otages dans les plus brefs délais.

Ensuite les 14 femmes parlementaires demandent un cessez- le feu immédiat entre les groupes armés et les FAMA avant d’encourager l’Assemblée Nationale à traduire en actes son intention de la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour situer les responsabilités.

Ces braves femmes parlementaires exigent le cantonnement et le désarmement des groupes armés et invitent la MUNISMA et la force Serval à aider le gouvernement dans ce sens.

Réaffirmant  leur soutien à l’armée ainsi qu’au Président Ibrahim Boubacar Kéïta, elles ont affirmé être prêtes à aller à la reconquête de la souveraineté et de la dignité du Mali. « Attachons nos pagnes et allons à la reconquête de notre souveraineté et de notre dignité mais surtout, utilisons le savoir-faire de nos ancêtres dans le calme et la sérénité », ont-elles conclu.

 

Modibo Fofana

 

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