Kidal : Ami d’hier, ennemi aujourd’hui

1

A la suite de l’arrestation des sept (7) présumés terroristes par les militaires français de la force Barkhane, dans la ville de Kidal, les femmes de cette localité ont manifesté le 2 octobre dernier pour exiger leur libération et le départ des troupes françaises de la région.

 Sur la base d’une information provenant de la base militaire de Barkhane au Tchad, le détachement de cette même force à Kidal a procédé à des arrestations de 7 présumés terroristes qui ont de liens plus ou moins étroits avec les groupes terroristes.

Première du genre, cette arrestation de personnes présumées terroristes dans la ville de Kidal est le témoignage éloquent du divorce entre les groupes armés et la France.

Si hier, les militaires français étaient soupçonnés de connivence avec les groupes armés du Nord Mali, aujourd’hui, ils commencent à traquer, jusqu’à domicile, des groupesprésumés terroristes.

Cette opération d’arrestation des présumés terroristes a concerné Makhmoud Ag Rhissa, Rhissa Ag Mossa, Ayouba Ag Abdorahmane, Ibrahim Ag Intifaskiwene, Asgayar Ag Baba, Djazoul Hamadou, Abdallahi Ag Karsawi, Souleymane (le chauffeur Rhissa).

Mais aussi des véhicules et matériels, qui ont fini par être brûlés dans les deux maisons d’Ag Rhissa, car soupçonnées d’être des caches d’armes des terroristes.

Pour protester contre ces arrestations, les femmes de la ville de Kidal ont vigoureusement manifesté, avant d’être dispersées par les militaires français.

A en croire un des manifestants, la France a, de tous les temps, posé à l’encontre de leurs communautés des actes tendant à venger leur refus à la soumission colonialiste.

« Que la France sache que de telles ignominies ne feront que renforcer la force des populations », a –t-il lancé.

Même si les militaires français ont aidé les groupes armés dans le temps, la situation actuelle est quant à elle, confuse.

HabiSankoré

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Il ne faut pas parler de présumée complicité entre la France et les rebelles. Il s’agit là de complicité active et passive à la fois. C’est la France la première, qui a reconnu avoir pactisé avec les rebelles, dans le cadre de la traque des djihadistes, au détriment de l’armée nationale à qui est dévolu cette mission. Peut-être que Paris a finit par comprendre qu’on pactise pas avec le serpent. Ce retournement de situation, s’il est effectif, constitue un tournant important dans les relations Franco-rebelles. Si la France est allée chercher des présumés djihadistes ou leurs complices jusque dans leur antre, c’est que les choses ont changé, ce qui est une avancée significative dans la lutte contre le mal qui ronge le Mali. Cette partie du Nord est une plaie béante dans le pied de Mali. Les interpellations ne doivent pas se limiter aux hommes de Ag Rhissa seulement. D’autres bien plus importants sont encore tapis dans l’ombre.

Comments are closed.