Kidal : Affrontements meurtriers entre la CMA et le GATIA

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Des combattants de la CMA, lors du Forum pour la réconciliation, à Kidal, le 28 mars 2016.

Hier,  jeudi 6 juillet 2017, le Groupe d’Autodéfense Imghad et Alliés (GATIA) mouvement de la Plateforme, et  la Coordination des Mouvements de l’Azawad(CMA), se sont violemment affrontés au sud d’Aguel’hoc, région de Kidal. Le bilan provisoire de ces combats meurtriers entre les deux groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, selon des sources locales, est de plus d’une dizaine de morts. La Minusma a condamné ces «  violations de l’Accord de paix et des résolutions du Conseil sécurité. » « Si elles persistent, elles affecteront non seulement la mise en œuvre de l’Accord de paix, profitant ainsi au terrorisme pour gagner davantage du terrain, mais elles risquent également de saper la confiance des maliennes et maliens et de la communauté internationale toute entière en la bonne foi des mouvements signataires en tant que partenaires sérieux et crédibles dans la quête du Mali pour une paix durable », a indiqué, dans un communiqué, le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif.

 Hier, des affrontements violents ont opposé le Gatia et la CMA, deux  groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, au sud d’Aguel’hoc dans la région de Kidal. Selon des sources concordantes, depuis le matin, les combattants des deux groupes armés s’affrontent dans plusieurs endroits d’Aguel’hoc dont Ibdakane. Les mêmes sources affirment que les affrontements ont fait plus d’une dizaine de morts et plusieurs blessés. La Minusma a, dans un communiqué, condamné ces «  violations du cessez-le-feu » « La MINUSMA constate avec consternation et inquiétude des violations continues et accrues du cessez-le-feu par les deux mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Ces violations comprennent des mouvements de convois armés dans la région de Kidal, des provocations et des combats, dont les affrontements armés en cours au sud d’Aguelhok en sont la parfaite illustration », explique la Munisma. Selon Mahamat Saleh Annadif, le patron des casques bleus au Mali, indique le communiqué de la Minusma, ces agissements de la part des mouvements sont d’autant plus condamnables qu’ils font fi de tous les appels que nous n’avons pas cessé de lancer à leurs dirigeants de faire preuve de sagesse et d’agir avec responsabilité.  « Il s’agit de violations de l’Accord de paix et des résolutions du Conseil sécurité. Si elles persistent, elles affecteront non seulement la mise en œuvre de l’Accord de paix, profitant ainsi au terrorisme pour gagner davantage du terrain, mais elles risquent également de saper la confiance des maliennes et maliens et de la communauté internationale toute entière en la bonne foi des mouvements signataires en tant que partenaires sérieux et crédibles dans la quête du Mali pour une paix durable », indique le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali.

Plus de deux ans après sa signature, l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali n’a pas connu de grandes avancées. Les groupes armés continuent aussi de s’affronter régulièrement et très violemment pour le contrôle de Kidal qui est toujours interdit aux autorités maliennes. Les réfugiés et les déplacés ne sont pas encore de retour, le MOC et le DDR rencontrent aussi des problèmes. Pire, on assiste à une recrudescence d’actes terroristes contre les forces militaires maliennes et étrangères. Les conflits intercommunautaires au Centre du pays prennent des proportions inquiétantes.

Madiassa Kaba Diakité

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