Kidal, 20 juillet 2017 : Gros mensonge d’Etat !

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Un véhicule de l’armée malienne dans les rues de Gao, dans le nord du Mali.
Un véhicule de l’armée malienne dans les rues de Gao, dans le nord du Mali. © RFI/David Baché

C’est bien la date du 20 juillet 2017, aujourd’hui, qui avait été annoncée par l’Etat malien via le Comité de Suivi de l’Accord pour la présence du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) dans la ville de Kidal. Surprise ou un fait habituel ? En tout cas, la présence du MOC n’est pas visible en ce lieu. Un autre gros mensonge d’Etat.

Le régime avait de nouveau renvoyé le peuple malien dans une aventure d’espoir. Celle de revoir la ville de Kidal dans le giron de l’Etat malien. En un premier temps, le Comité de Suivi de l’Accord (CSA) avait annoncé l’installation  du Mécanisme Opérationnel de Coordination à Kidal aujourd’hui 20 juillet. Il allait être suivi, dans le calendrier rendu officiel, par le retour des autorités notamment le Gouverneur, à la fin juillet, qui administre sa région étant à Gao.

Cette promesse du régime ne s’est pas réalisée. Qu’est ce qui s’est passé ? Qu’est ce qui a empêché le processus de s’accomplir ? Des informations émanant, il y a deux jours, du gouvernement font état de l’impossibilité de l’installation du MOC mais aussi du retour de l’administration compte des affrontements sur le terrain.

Dès l’annonce de la date, c’est-à-dire le 20 juillet,  de nombreux observateurs avaient clairement dit que cela est irréalisable et ne relève que de l’utopie au regard de la réalité du terrain. Menace terroriste et djihadiste, affrontements entre la CMA et la plateforme en longueur de journée.

Malgré ces inquiétudes prononcées çà et là, nos gouvernants laissaient croire au peuple qu’ils ont les moyens nécessaires pour l’effectivité du processus. Leur calcul, sans tenir compte de certains préalables, c’était de gagner ce pari et engager le processus référendaire qui est  source de contestation par un regroupement composé de plusieurs sensibilités dénommé plateforme AN TE A BANNA.

Le mensonge ou la fausse promesse, le peuple en a été  tellement victime, qu’il n’accorde plus de crédit à tout ce qui émane de ses gouvernants.

Voilà l’une des raisons pour lesquelles une partie du peuple malien s’oppose pour le moment au référendum. L’autorité de l’Etat est absente sur une bonne partie du territoire. Comment recouvrer ces parties ? C’est bien ça la priorité. Et cela n’est possible sans dialogue entre Maliens, sans synergie entre Maliens afin de s’attaquer ensemble aux maux qui déstabilisent le Mali depuis un certain temps.

Le régime refuse, s’entête sans tirer les leçons de ses échecs sur le terrain. Il a tout le temps pris des engagements au nom du Mali sans l’accord des Maliens et la fin a toujours été regrettable.

Qu’il mette de côté les calculs individuels et songe au Mali. C’est ensemble que nous pourrons vaincre la crise. Personne d’autre ne pourra le faire en lieu et place du peuple malien.

Boubacar Yalkoué

 

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2 COMMENTAIRES

  1. L’analyse est claire! On ne peut, ni ne doit gérer un peuple par le(s) mensonge(s). Gouverner, c’est prévoir, dit-on. Mais au Mali, gouverner, c’est MENTIR! Heureusement que dans ce pays beaucoup savent encore faire la différence entre un lièvre et une hyène!

  2. Le PM, premier mensonge au peuple. 20 JUILLET l’administration pas présente à Kidal. Nous prenons acte.

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