Quarante –huit heures après la marche de protestation du collectif des femmes des camps militaires sur le Palais de Koulouba, la tension est loin de retomber. Hier, en milieu de journée, des jeunes en colère ont lancé une expédition punitive contre les familles touareg de Kati.
Si on ne déplore aucune perte en vie humaine, les dégâts matériels, eux sont importants. Le domicile de Zakiatou Walett, l’ex –ministre de l’Artisanat et du Tourisme, sous le président Konaré, a été incendié. Une pharmacie, appartenant à un touareg, a été pillée. Avant d’être brûlée.
Les scènes sont insoutenables. Un vieux touareg, qui tenait, à peine, sur ses jambes a été malmené par les jeunes en colère.
Agée d’à peine 12 ans, une fillette n’a pas été épargnée par la foule. Malmenée par la foule, elle a sombré dans les pommes.
Partout, fusent les cris et les pleurs des victimes. En vain. Les forces de l’ordre sont débordées. Il a fallu mobiliser le GIGN, la brigade spéciale de la gendarmerie pour éviter le drame.
Composés, pour l’essentiel, des jeunes des camps militaires, les auteurs de cette expédition punitive expliquent leur geste par le silence assourdissant des autorités, face aux massacres d’Aguelhoc, de Tessalit et de Ménaka.
En effet, l’attaque lancée contre ces trois localités par les rebelles touaregs s’est soldée par la mort de dizaines de soldats maliens.
Dans un communiqué, rendu public le 26 janvier dernier par le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, « au cours des opérations des pertes importantes, tant humaines que matérielles, ont été enregistrées de part et d’autre ». Sans en préciser le nombre.
D’où la colère du collectif des femmes des camps militaires. Dans une déclaration, lue lundi dernier au camp Soundiata de Kati, sa présidente, Mme Keïta Djénéba Keïta déclare : « Partout où les camps militaires ont été attaqués, ce sont les jeunes recrues, fraîchement sorties de formation et sans expérience, qui ont été victimes ».
Pour la plupart des jeunes, auteurs de cette expédition punitive par le silence assourdissant des autorités, face au drame du nord.
« Nous pères sont obligés d’affronter les assaillants, lourdement armés, avec leurs mains nues. Certains nous appellent pour nous dire qu’ils n’ont plus de munitions pour faire face aux rebelles….
C’est pour attirer l’attention des autorités sur tout cela que nous sommes sortis ce matin », nous confie l’un d’eux, les yeux rougis par la fumée, dégagée par les incendies.
Oumar Babi
Si vous etes forts c’est au nord qu’il faut aller vous battre. pas contre des viellard et des enfants. bande de vauriens
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