KANFOUGOUNA KONE A PROPOS DES ACCORD D’ALGER: Le Mali est notre pays à tous et a besoin de tous ses fils

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Monsieur, que représentent ces accords pour le gouvernement malien ?
Le Mali est notre pays à tous et a besoin de tous ses fils pour sa stabilité et sa prospérité, un Etat qui respecte les idéaux de dialogue et de tolérance. C’est pourquoi, nous avons rapidement cherché à faire baisser la tension en appelant à la retenue et à la responsabilité. Comme a dit le président de la République, au Mali, on n’a plus besoin de prendre les armes pour se faire entendre. Le dialogue est une valeur cardinale pour notre pays. C’est pourquoi, nous avions sollicité la médiation de l’Algérie qui a favorablement accepté. Et les résultats sont à la hauteur de notre attente.
Est-ce que les accords témoignent d’une faiblesse de l’Etat malien ?
Rire, non, il faut comprendre que la seule guerre qu’on gagne est celle qu’on gagne sur la guerre elle-même.
Ce qui importe pour nous, c’est la préservation de la paix dans notre pays. Et les accords qu’on vient de signer, vont justement dans ce sens. Il faut être sûr et certain d’une chose, on ne bradera jamais notre pays.
Le président ATT a réussi un coup de maître après avoir obligé les rebelles targui à mettre à la table des négociations à l’issue desquelles il n’était plus question de leurs revendications maximalistes, encore moins d’une quelconque autonomie. Les rebelles ont eu droit à un Pacte National revisité et à des promesses de renforcement en faveur de leur région de la politique de décentralisation.
Le sens des accords d’Alger rejoint les inépuisables ressources de la fraternité malienne. Alors que le président ATT était en pleine tournée pour apporter la bonne nouvelle de la réalisation de ses promesses aux populations de la région de Kayes, la nouvelle des attaques des garnisons de Kidal, ensuite de Ménaka le 23 mai par de rebelles targuis a résonné comme un coup de tonnerre dans le pays. Malgré la gravité de la situation jugée assez sérieuse, le président de la République n’a pas cru devoir interrompre sa visite tant attendue par les populations pour regagner Bamako toutes affaires cessantes. Dans son adresse à la Nation, tout en jugeant la gravité des faits et en promettant que le gouvernement et l’Etat feraient face rapidement et fermement à cette situation insurrectionnelle inadmissible, il avait appelé les uns et les autres à faire la part des choses en ne se livrant pas à une vendetta au sein de la population contre les frères du Nord, des Maliens majoritairement pacifiques. Le lendemain, des contingents de l’armée régulière ont été dépêchés vers les camps militaires attaqués. Les rebelles ont préféré fuir le combat en emportant armes et munitions, laissant les populations des lieux dans une crainte tellement indescriptible que certains ont cru trouver leur salut dans un exode de tous les dangers sur les traces des ” desperados ” révolutionnaires d’un nouveau genre qui ont choisi de faire de la peur de leurs semblables et du chantage un fonds de commerce qui leur semblait inépuisable. Il fallait éviter la chasse au touareg Les rebelles targui hier qualifiés de ” frères égarés ” ramenés à la raison après la signature du Pacte National et la célébration de la Flamme de la paix n’avaient pas su tenir en eux les vieux démons de la division, trahissant le serment solennel donné devant la Nation malienne. L’opinion était divisée entre ceux qui en majorité étaient partisans d’un châtiment exemplaire à administrer aux militaires déserteurs et à leurs complices ayant choisi de retourner leurs armes contre leurs concitoyens, et ceux qui, au delà de la passion immédiate étaient partisans d’une gestion concertée de la crise pour éviter que le foyer de tension ne s’empire avec des persécutions inévitables faisant des Targui un peuple martyr. Le président Amadou Toumani Touré, malgré la tension et la passion ambiante, malgré la pression des va-t-en guerre, a su garder la tête froide. Ce n’était pas évident. Certains l’ont taxé de laxiste, d’autres de frileux. Mais son appréciation de la question était bonne qui devait conduire à la paix tout en préservant la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale. Car après avoir déguerpi des casernes, les insurgés targuis étaient dans une situation inconfortable et sans aucune garantie sauf la disposition du Chef de l’Etat Amadou Toumani Touré, chef suprême des armées, à ne pas prendre une action punitive dans le but de noyer définitivement eux, les rebelles et leurs familles dans le sang en les décimant. Iyad Ag Ghali, le ” révolutionnaire ” endurci dans les camps d’Al Qaïda en Afghanistan et en Irak, encore conseiller d’ATT la veille des funestes attaques du 23 mai, savait que cette ” solution finale “, radicale n’était même pas envisageable pour le champion du règlement des crises en Afrique centrale.ATT, faiseur de paix au sens élevé du patriotisme pour ATT, le faiseur de paix, la seule solution négociable était donc la paix et la seule issue envisageable était que ceux qui avaient déserté et pris les armes contre les autorités de la République et leurs compatriotes déposent solennellement leurs armes. Le temps jouait contre AG Ghali, Fagaga et Bahanga, les officiers supérieurs insurgés, leurs troupes et leurs partisans qui se sont rapidement rendus compte de la vanité de leur folle entreprise. Il fallait mettre un terme à ce rêve fou du ” Grand Soir ” qui était censé conduire le peuple touareg au paradis de l’indépendance. La main tendue des autorités algériennes, de la Nation voisine et amie et leur intermédiation dans les pourparlers ont permis de remettre les pendules à l’heure. Ces pourparlers ont d’ailleurs permis de mettre en exergue le sens élevé de patriotisme des autorités maliennes et du chef de l’Etat représentés par le général Kafougouna Koné, le ministre de l’Administration territoriale.
La constance dans la démarche de la partie malienne a toujours été le souci de la paix, de l’unité nationale et de la préservation de l’intégrité territoriale.
Les accords signés à Alger le mardi 4 juillet dernier entre les autorités maliennes et la rébellion touarègue n’ont en rien trahi ces credo. Ce n’est rien d’autre que le Pacte national revisité et des points de renforcement de la politique de décentralisation en cours. Le fait nouveau c’est la création d’un Conseil régional de Coopération et de Suivi. Certains ont tôt fait de crier au loup. Qu’ils se rassurent : il aura un rôle purement consultatif durant un an, sous le couvert des autorités de tutelle. Les armes prises par les rebelles seront remises aux autorités militaires nationales. Les officiers déserteurs et les soldats qui ne peuvent plus être acceptés dans les camps militaires loyalistes seront redéployés dans des unités spéciales étroitement contrôlées dans des zones spécifiques. Ils relèveront avec leurs unités de commandement militaire de la région. Sur le plan sécuritaire, toute appréhension et tout danger sont désormais à écarter. Toutes les précautions indispensables ont d’ores et déjà été prises. A partir de maintenant, la seule bataille qui vaille est, après la réconciliation nationale, celle de l’unité et du développement. ATT a réussi un pari que nul n’avait osé imaginer : ramener la paix au Nord sans tirer un seul coup de fusil !
Halte aux manipulations politiciennes !
La majorité des Maliens de France a suivi avec un intérêt évident le déroulement de la crise provoquée par les lâches attaques des garnisons de Kidal et de Ménaka par des rebelles touareg.
Cela non sans un sentiment d’inquiétude, car comme les Maliens dignes de ce nom dans leur écrasante majorité, ils ont le souci de leur pays malgré les océans qui les séparent de leur terre natale. Nous avons donc suivi avec le plus grand intérêt les différentes péripéties de cette crise jusqu’à son dénouement heureux le mardi 4juillet dernier avec la signature des accords d’Alger entre les représentants de la rébellion touarègue et des autorités maliennes. Il ne pouvait pas en être autrement, parce que le Mali, terre de civilisations multiséculaires, de traditions, de tolérance, de fraternité comme de dialogue et de paix, malgré toutes les vicissitudes de l’histoire et les faits de ses acteurs, a toujours su rester fidèle à son image. Car ce qui nous unit a toujours été plus fort que ce qui pouvait nous séparer. Cela est une vérité qui s’impose aujourd’hui avec une éclatante évidence aux plus sceptiques, même aux ennemis de notre nation. Le peuple malien hier comme aujourd’hui reste fidèle à lui-même, avec des ressources inépuisables de tolérance, d’amour et de fraternité. C’est pourquoi il ne sera jamais dit de notre pays et de ses autorités qu’ils ont perpétré un génocide ou un pogrom contre l’une de se communautés ou de ses minorités ethniques. Ce que nous les Maliens de France constatons avec honte et effarement c’est que des Maliens, et pas des moindres, des politiciens en perte de vitesse, sans aucun souci de la dignité et de l’image de leur pays, se livrent à une entreprise systématique, même pas subtile de désinformation de l’opinion et du peuple. Mais à quelle fin ultime ? Est-on en droit de se demander. Contrairement à ces maliens peu regardants à la manière et pour qui la fin justifie les moyens de leurs sordides ambitions, nous les Maliens de France, comme tous ceux de la Diaspora, ne voulons pas que le Mali brûle pour quelque raison que ce soit ! Ceux qui ne veulent pas que la paix continue de régner dans notre patrie ont investi des sites Internet du monde et les journaux pour leur propagande qui se répand comme une traînée de poudre. Nous savons qu’à Bamako des dizaines de millions ont été dépensés pour ruiner chez les maliens et dans l’opinion internationale le capital de confiance accumulé en peu de temps par notre gouvernement et le chef de l’Etat, le président Amadou Toumani Touré. Pourquoi veut-on pousser le peuple à la révolte ou à une révolution de trop ? Nous les Maliens de France désapprouvons ce funeste dessein. Nous apportons notre plein et entier soutien à l’accord d’Alger et aux autorités de la République qui ont démontré, dans la gestion de la crise provoquée par la rébellion touarègue jusqu’à son dénouement satisfaisant, du doigté et un parfait réalisme allié à un sens exemplaire de leurs responsabilités. Aujourd’hui, plus que jamais, nous savons compter sur leur sens et leur devoir patriotique pour sauvegarder l’intégrité du Mali, la paix et l’union entre tous les fils de ce pays. C’est tout à leur honneur.
Fait à Paris le 10juillet 2006. L’ASSOCIATION MALIENNE POUR LA PAIX ET LE RENOUVEAU PATRIOTIQUE RUE DU CHERCHE-MIDI PARIS-France
Ahouzou bilahina mina chiitane rashim
Après avoir rendu hommage à Allah le Tout Puissant et chassé l’esprit de Satan, nous vous présentons notre nouveau site www.accords-dalger.net.
En effet, la création d’un site sur les accords d’Alger est née d’un double constat. La colère, l’indignation et la non compréhension par une partie du peuple des accords d’Alger d’un coté et la méconnaissance et l’ignorance des sacrifices, du sacerdoce, de l’esprit de paix et de quiétude consentis par le pouvoir et surtout le sentiment de ce dernier d’être incompris du peuple de l’autre coté. Comment briser ce mur d’incompréhension ? Comment palier à un tel dialogue de sourds ? Comment parvenir à une explication sérieuse et crédible afin d’aboutir à une compréhension partagée au profit d’un Mali qui bouge et qui gagne ? Autant de motivations mais sans prétention aucune, qui sous-tendent notre démarche. Le site que vous découvrez est consacré à l’animation d’un débat sur les accords d’Alger qui suscitent de nos jours des propos des agissements et des réactions à nuls autres pareils. Chacun y va de ses propres interprétations et de ses propres commentaires selon ses rapports avec le régime mais surtout selon son niveau de compréhension et d’information. Qu’à cela ne tienne ! Inspiré des valeurs sociales et culturelles de notre pays le Mali fondé sur le respect de l’autre même dans la divergence, nous nous attendons à un débat houleux et contradictoire pourvu qu’une compréhension partagée dans une atmosphère fraternelle et apaisée en sorte. Maliennes et maliens, cet espace est le vôtre. Espace de débats, d’échanges et d’analyses sociaux, culturels, politiques et économiques surtout en ce qui concerne les accords d’Alger. Il s’agit d’un espace forum ouvert à tous. Des voix les plus illustres et les plus autorisées jusqu’aux sans voix.
” Espace du riche et du pauvre ;
” Espace de l’intellectuel et de l’analphabète ;
” Espace de l’industriel et du paysan ;
” Espace de l’orphelin et de la veuve ;
En créant ce site www.accords-dalger.net,
il s’agit pour nous :
” De vous faire dire chaque fois qu’il s’agit de dire ;
” De vous faire dénoncer chaque fois qu’il s’agit de dénoncer ;
” De vous faire critiquer chaque fois qu’il s’agit de critiquer ;
” De vous faire proposer chaque fois qu’il s’agit de proposer.
Mais point dans l’injure, la calomnie et la diffamation.
” Un Peuple- Un But -Une fois “, le Mali est et restera à l’image de cette devise légendaire et séculaire. Alors participer à l’animation de notre site est un devoir patriotique et démocratique en ce sens que tout un chacun aura extériorisé ce qui lui tient à la gorge sur un sujet particulier sensible et de portée nationale que sont les accords d’Alger. Si le manque de communication et de concertation constitue le lit de tous les maux et de toutes les dérives, l’ouverture d’un espace forum de dialogues et d’échanges est une opportunité rêvée de se faire entendre, de peser et sous peser ses propres analyses aux contacts des autres. Alors, vous qui voulez tout savoir ; vous qui voulez tout comprendre sur les accords d’Alger, votre soif sera étanchée par des explications que vous aurez à travers les échanges qui vont s’établir. Tel est le moindre mal le site www.accords-dalger.net pourra vous souhaiter.
Vive le site www.accords-dalger.net
Vive le Mali
Vive la paix pour un Mali démocratique et stable.
Merci.
AHMED  AG BIBI, REPRENSENTANT DES  REBELLES
«Il n’y a aucun délai pour l’application des accords»
Est-ce que vous regrettez aujourd’hui les attaques du 23 mai ?
Nous regrettons les pertes en vie humaine et les dégâts économiques. Je tiens à réaffirmer que notre mouvement est totalement attaché à l’unité du Mali, à la République et à l’ancrage de la démocratie.
Les événements du 23 mai, c’était pour éviter le pire, et aujourd’hui, le Mali est sauvé, grâce à l’Algérie.
Il n’y a eu ni gagnant, ni perdant.
C’est notre pays qui est sorti vainqueur de cette nouvelle épreuve.
Y a t il un délai pour l’application des accords ?
Il n’y a encore aucun délai pour l’application des accords. Des commissions d’application seront installées et il y aura une campagne d’explication.

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