Journée Mondiale du Refugiés : Le cri de cœur des refugiés!

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Le Mali, à l’instar d’autres pays du monde, a célébré le 20 juin, Journée Mondiale du Refugié, au Centre International des Conférences de Bamako (CICB). Le principal thème de cette année est : « une seule famille déchirée par la guerre, c’est déjà trop ».

L’événement était placé sous la présidence de Mme la Première Dame du Mali, Mme Keita Aminata Maiga. Elle était accompagnée du ministre de l’intérieur et de la sécurité, Mr Sada Samake et celui en charge de la religion et du culte. A ceux-ci, il faut ajouter le représentant du HCR, Mr Ousseni Compaore et la présidente des refugiés, Mme N’Kulu-Kalumba.

En effet, ici au Mali, 12 000 réfugiés mauritaniens bénéficient de la protection de l’Etat malien et d’un programme d’intégration locale, tandis 2 425 toutes autre nationalités prises en compte, ivoiriens, congolais de RDC, Centrafricains, togolais bénéficient de la protection de l’Etat malien et d’une assistance couvrant  la santé, l’éducation et parfois les activités génératrices de revenu.

Selon la Première Dame du Mali, Mme Keita Aminata Maiga, «un nombre important de personnes au rang desquelles hommes et enfants se voient contraints de fuir, pour trouver refuge jusqu’au-delà des frontières de leur pays. Parmi les 137 000 refugiés dans les pays limitrophes, 50% sont des femmes.» Le Mali accueille également des refugiés. On dénombre plus de 7500 femmes de diverses nationalités.

C’est pour célébrer la force et la résignation de plus de 51 000 000 personnes forcées d’abandonner leur foyer, que le monde entier commémore en ce 20 juin la Journée du Refugié. La thématique de cette année à savoir : « une seule famille déchirée par la guerre, c’est trop » interpelle tous.

«Partout au monde, lorsqu’un conflit de guerre s’éclate, les femmes et les jeunes filles sont les premières victimes. Le viol est devenu une arme de guerre et le corps des femmes un champ de bataille », a conclu Mme Keita.

La Commission Nationale Chargée des Réfugiés (CNCR) a franchi une étape importante dans sa gestion du fichier des réfugiés pour un partage de l’information à temps réel avec le HCR. Le Mali est donc l’un des premiers pays en Afrique à disposer directement de cette option.

« Le Mali qui est signataire de la convention de 1951 et celle de Kampala, entrera bientôt nous l’espérons dans le cercle des pays signataires des conventions sur l’Apatridie de 1954 et 1961 », a souhaité pour sa part, le représentant du HCR, Osseni Compaoré. Selon lui, le HCR est reconnaissant envers le Mali pour sa politique sur le droit d’asile. Des réfugiés ont pu accéder à la nationalité malienne par voie de naturalisation. Pour l’accès à l’éducation, le Mali traite les réfugiés au même pied d’égalité que les nationaux et la carte de réfugiés vaut le titre de séjour.

Le cri de cœur des refugiés maliens !

La célébration de la journée du 20 juin comme journée mondiale du refugié inspire plus d’une personne et interpelle tout le monde par rapport à la situation du refugié en particulier, mais aussi de la situation politique de nos Etats en général. Que de guerre, des conflits politiques et autres situations viennent rendre encore plus compliqué le vécu d’une catégorie des peuples plus vulnérables.

Pour la présidente des refugiés, Mme N’Kulu-Kalumba, la commémoration de cette journée doit marquer un temps de réflexion sur la vie du refugié en général et celle du refugié au Mali en particulier.

Pour Madame Kalumba, la santé, l’obtention des documents administratifs, l’assistance à l’éducation et surtout l’appui aux filles, la protection, la formation professionnelle, le retard de payement de loyer sont les problèmes requérants des refugiés au Mali.

« Nous ne demandons pas la résolution de tous ces problèmes dans l’immédiat, mais nous souhaitons ardemment une prise en compte de nos problèmes pour une résolution concertée, durable et surtout pacifique », a précisé Mme N’Kulu-Kalumba.

Pour cela, les refugiés sollicitent qu’une concertation soit instaurée entre le HCR, la CNCR et l’URM ; souhaitent l’aide d’autres partenaires comme AGIR ; demandent que l’expérience de la mutuelles de santé soit réduite et sollicitent des mesures d’accompagnement pour les activités génératrices de revenus.

Adama DAO

 

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