Journée mondiale du réfugié : « Une seule famille déchirée par la guerre, c’est trop »

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Le Mali à l’instar de la communauté internationale a célébré le vendredi 20 Juin 2014 au Centre International des Conférences de Bamako (CICB), la journée mondiale du refugié. Le thème choisi cette année pour la commémoration de cette importante journée est «Une seule famille déchirée par la guerre, c’est trop». Placée sous la houlette de la première dame du Mali, Madame Kéita Aminata Maïga, épouse du président de la République du Mali, cette journée a pour objectif de sensibiliser les populations sur les problèmes des réfugiés bien souvent ignorés par le public en général. Etaient présents, les membres du gouvernement, les représentants des Agences Onusiennes au Mali, le représentant du HCR, M. Ousseni Compaoré.

La journée mondiale du refugié est un événement annuel et reconnu au niveau international. Elle est mise à profit pour sensibiliser les populations sur tous les problèmes auxquels sont confrontés les réfugiés et qui sont souvent ignorés par le public en général. Pour l’année 2014, la commémoration de cette journée est marquée par des campagnes de sensibilisation et événements culturels menés par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). Cela fait plus de 60 ans que cette organisation se bat en vue de permettre aux personnes qui fuient leur pays pour sauver leurs vies puissent trouver protection à l’étranger. Aujourd’hui, le HCR dans son combat, a beaucoup mis l’accent sur l’importance de la famille, ce qui justifie le thème de cette année. En effet, très souvent, lorsqu’un refugié décide de fuir, il fait le choix difficile de se séparer de sa famille et de ses biens. Pour le HCR, «une famille déchirée par la guerre, c’est déjà trop».

Il faut rappeler que les Nations Unies ont donnée mandat au HCR pour conduire et coordonner l’action internationale pour la protection des réfugiés à travers le monde et la recherche de solutions durables à leurs problèmes. La mission du HCR est donc de chercher à garantir les droits et le bien être des réfugiés. Pour ce faire, il se force de s’assurer que chacun puisse bénéficier du droit d’asile dans un autre pays et retourner de son plein gré dans son pays d’origine. Est appelé réfugié toute personne se trouvant hors du pays dont elle a la nationalité ou dans lequel elle a sa résidence habituelle ; qui craint avec raison d’être persécutée du fait de sa race, sa nationalité, sa religion, de son appartenance à un groupe social ou de ses opinions politiques ; et qui ne peut ou ne veut se réclamer de la protection de ce pays ou y retourner en raison de ladite crainte.

Un rapport publié aujourd’hui par le HCR montre que le nombre de refugiés, de demandeurs d’asile et de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays à travers le monde a dépassé les 50 millions de personnes pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale. Ce rapport nous indique que 51,2 millions de personnes étaient déracinées à la fin de l’année 2013, soit exactement 6 millions de plus que les 45,2 millions comptabilisées en 2012.

Selon le HCR, cette augmentation massive est principalement liée à la guerre en Syrie qui, à la fin de l’année dernière, avait généré 2,5 millions de refugiés et 6,5 millions de déplacés internes.

Pour le représentant du HCR, nous avons un devoir de pensée pour ces millions de femmes et d’hommes, victimes de toutes sortes de crimes, ces enfants qui dans la fuite ont perdu les traces de leurs parents, de leur famille, qui ont quitté leurs amis, leurs écoles, qui ont perdu l’innocence de l’enfance.

En ce jour de vendredi, nous célébrons aussi le 40e anniversaire de l’entrée en vigueur de la convention africaine pour les réfugiés qui a sauvé de millions de vies.  Selon Ousseni Compaoré, le HCR depuis sa création est et sera toujours présent aux côtés des états, des gouvernements qui accueillent généreusement ces personnes en état de détresse sur leur territoire, leur accorde la protection internationale, et souvent les aide à s’intégrer dans la communauté d’accueil.

Il a souligné que plus proche de nous, le nombre de réfugiés en Afrique subsaharienne est de 2.9 millions, lesquels proviennent principalement de Somalie, de la République Démocratique du Congo, de la République Centrafricaine, de l’Erythrée et du Mali.

« Ici au Mali, 12 000 réfugiés mauritaniens bénéficient de la protection de l’état malien et d’un programme d’intégration locale tandis 2.425 toutes autres nationalités prises en compte, ivoiriens, congolais de RDC, centrafricains, togolais bénéficient de la protection de l’état malien et d’une assistance couvrant : la santé, l’éducation et parfois les activités génératrices de revenus» a laissé entendre M. Compaoré.

Pour le HCR, le « Djatiguiya malien » n’est pas un slogan, mais une réalité, c’est pourquoi à son nom propre et au nom des réfugiés vivant au Mali, il rend un hommage fort au peuple malien, qui ne cesse de répéter l’hospitalité combien africaine et combien naturelle du peuple malien envers eux les réfugiés en particulier et envers les étrangers en général.

Par ailleurs, s’agissant des réfugiés maliens vivant dans les pays voisins, le HCR se dit toujours aux côtés du Gouvernement pour envisager tous les moyens appropriés pour un rapatriement volontaire dans la dignité et la sécurité.

D’ores et déjà, en accord avec le gouvernement et avec tous les partenaires, le HCR mène des actions dans les domaines de l’eau, des abris, des biens non consommables, de la protection, dans certaines zones de retour.

Prenant la parole, la première dame Mme Kéïta Aminata Maïga a lancé un vibrant à la communauté internationale et aux présidents du monde à faire en sorte que la paix soit préservée car elle n’a pas de prix.

La journée s’est soldée par la remise des prix aux lauréats du concours d’écriture organisé par le HCR.

Mamadou BALLO

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