Journalistes tués au Mali: détermination de Hollande et réunion dimanche à l’Elysée

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Claude Verlon et Ghislaine Dupont à Kidal au Mali, en juillet dernier. RFI
Claude Verlon et Ghislaine Dupont à Kidal au Mali, en juillet dernier.
RFI

PARIS – Le président François Hollande a réaffirmé samedi soir sa détermination à lutter contre le terrorisme, après la mort de deux journalistes au Mali, et réunit dimanche matin les ministres concernés pour établir précisément les conditions de ces assassinats.

 

Les deux journalistes français de Radio France Internationale, Claude Verlon et Ghislaine Dupont, ont été enlevés samedi à Kidal dans le nord du Mali par des hommes armés et retrouvés morts par l’armée française à une douzaine de km de Kidal.

 

Le président de la République, dans un communiqué, a exprimé son indignation à l’égard de cet acte odieux et annoncé qu’il réunira demain matin, les ministres concernés pour établir précisément, en lien avec les autorités maliennes et les forces de l’ONU, les conditions de ces assassinats.

 

Cette réunion se tiendra à 9H30 à l’Elysée, avec les ministres des Affaires étrangères Laurent Fabius et de la Justice Christiane Taubira. Leur collègue à la Défense, Jean-Yves Le Drian, en voyage au Mexique, sera représenté, précise-t-on à l’Elysée.

 

A l’issue d’un entretien téléphonique entre François Hollande et son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta, les deux chefs d’Etat ont marqué leur volonté de poursuivre sans relâche la lutte contre les groupes terroristes qui restent présents au Nord du Mali, selon un autre communiqué.

 

Les meurtres odieux commis aujourd’hui à Kidal ne peuvent que renforcer la détermination des deux Etats à poursuivre et à remporter ce combat commun contre le terrorisme, ont-ils ajouté.

 

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La rédaction de RFI sous le choc après l’assassinat de deux des leurs au Mali

 

 
PARIS – La rédaction de RFI est sous le choc après l’enlèvement et l’assassinat de deux de leurs confrères journalistes en reportage au Mali, selon un communiqué publié samedi.

 

Toutes les équipes de RFI et du groupe France Médias Monde sont sous le choc, profondément tristes, indignées et en colère, et leurs pensées vont aujourd’hui aux familles et aux proches de leurs collègues et amis, déclarent-ils dans ce communiqué.

 

C’est notre travail qui est d’informer qui est atteint aujourd’hui, nous sommes en colère, atterrés. Le Mali devait accueillir une partie des émissions jeudi prochain à Bamako (…)Nous annulons cette opération mais nous retournerons à Kidal, a réagi de son côté Cécile Mégie, directrice de la rédaction de RFI, sur sa radio, un peu plus tard.

 

Mme Mégie a exprimé sa colère de voir que ce métier d’informer est de plus en plus difficile voire infaisable dans certains coins de la planète.

 

Nous n’allons pas en Syrie parce qu’on ne peut pas y travailler et nous allions à Kidal avec toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de nos confrères, a-t-elle ajouté.

 

Face à la barbarie est-ce qu’on va pouvoir continuer à faire notre métier ? C’est la mission de tous les journalistes. On a peut-être tendance ici à penser que la liberté d’informer c’est un acquis et nous, nous savons que dans bien des endroits elle est en train de régresser, a réagi pour sa part la PDG de France Médias Monde (RFI, France 24, Monte Carlo Doualiya), Marie-Christine Saragosse.

 

Je n’ai pas envie de baisser les bras, je pense qu’avec la rédaction de RFI, avec celle de nos collègues de France 24, de MCD, la colère va nous donner encore plus envie de ne pas se laisser clouer le bec par des barbares, a-t-elle ajouté.

 

La journaliste Ghislaine Dupont, 51 ans, et le technicien de reportage Claude Verlon, 58 ans, deux grands professionnels et spécialistes de l’Afrique depuis de nombreuses années, rendaient compte sur le terrain du quotidien des Maliens à la veille des élections législatives, a expliqué RFI dans son communiqué.

 

Le reportage qu’ils réalisaient s’inscrivait dans le cadre d’une opération spéciale de délocalisation des émissions de RFI prévues le 7 novembre à Bamako.

 

Mme Saragosse a précisé que les deux journalistes étaient en train de faire, comme toujours, un travail de fond sur le Mali à 15 jours d’élections législatives.

 

On voulait donner la parole à tous les Maliens dans un élan de réconciliation et on avait bien sûr tout prévu, tout plannifié, a-t-elle ajouté.

(©AFP / 02 novembre 2013 21h45)

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2 COMMENTAIRES

  1. C EST LA RECOMPENCE DE LEUR COHABITATION AVEC LE MNLA QUI EST COMPOSé DE TERRORISTES QUI ONT ASSASSINé LEURS JOURNALISTES

  2. ils ont emprisoner l armee malienne a kidal..et laisser leurs amis touaregs en pleine libertee..

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