Jour J-15 : Qui veut torpiller le processus de paix au Mali ?

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La synthèse de la médiation est finalement arrivée hier dans la soirée à Alger
Cérémonie de signature de l’engagement d’Alger

Annoncé pour être signé le 15 Mai prochain à Bamako, l’Accord d’Alger, préalablement paraphé à Alger par le Gouvernement du Mali et certains groupes rebelles, devient la cible des ennemis de la paix.

10 mois de négociation. Et, au bout, un parchemin sur lequel les « baptiseurs de la paix » tracent le chemin à suivre pour sortir le Mali de la crise. S’il n’y avait pas eu de volonté politique d’aller vers la paix par la voie du dialogue, il n’y aurait jamais négociation à Alger. Depuis son arrivée au pouvoir, le Président IBK a pris à bras le corps le problème dit du nord. Pour lui, seul un dialogue inter- maliens sur la question, permet de résoudre durablement le problème. C’est pourquoi, il a engagé son gouvernement, à ouvrir des pourparlers à Alger (médiateur de cette crise) avec les groupes rebelles. Objectif : discuter des voies et moyens pouvant conduire à la paix, la vraie qui permet aux populations de ne plus souffrir des affres de la guerre et d’aller vers un développement durable.

Après des longs mois de négociations, riches en rebondissements et qui auront mis à rude épreuve la patience de l’Etat malien, un accord est enfin trouvé. Mais, énième rebondissement : Certains mouvements rebelles organisés en coordination (CMA) avec à leur tête le trublion de MNLA, décident de ne pas jouer le jeu de la paix. Refusant de parapher ledit accord, cette coordination, qui a, nul doute, ses supporters, torpille, dès lors, le processus de paix entamé depuis la capitale algérienne et qui devrait, sauf cas de force majeure, être parachevé à Bamako le 15 mai prochain.

Que le MNLA et ses alliés continuent de jouer au dilatoire ; ce n’est pas surprenant. Mais quand ceux qui sont sensés défendre la paix et être du côté du pouvoir légitime, jouent le même jeu, alors, il y a lieu de se poser des questions : les ennemis du Mali sont-ils seulement ceux qui ont pris les armes ? Les soi-disant « ami(e)s » du Mali jouent-ils jeu franc ? Sont-ils honnêtes dans leurs démarches ? A quoi jouent les responsables de la MINUSMA  au Mali ? Qui souhaiterait voir rouvrir les négociations d’Alger ? Qui a intérêt que se rouvrent ces négociations ? Qui ne veut pas que le Mali retrouve son unité, son intégrité territoriale, sa cohésion sociale ?

A Alger, la médiation a sonné la fin des négociations et annoncé le 15 mai 2015, pour une signature définitive de l’accord de paix. Pour la médiation, ceux qui refusent de le signer, peuvent toujours prendre le train en marche. Mais pas question, dit-elle, de céder aux « caprices » d’un groupe fut-il terroriste en rouvrant une nouvelle phase de négociation. Cette attitude responsable, qui épouse celle des autorités maliennes, a été saluée même au-delà des frontières du continent. Ceux qui aspirent à la paix, finissent toujours par signer un accord quitte à négociation après sa mise en œuvre. Le MNLA et ses alliés, en refusant même de parapher le préaccord, se sont montrés indignes d’être appelés « démocrates », « baptiseurs de paix ». En réalité, ce sont des hors-la-loi ; des bandits ; des terroristes dont le seul dessein, c’est le contrôle des voies de la contrebande ; du narcotrafic… Leurs défenseurs, sont pareils à eux et n’ont aucun intérêt à ce que le Mali, retrouve sa sérénité.

Les ennemis de la nation malienne, faut-il le souligner, ne sont pas seulement ceux qu’on voit armes en mains. Certaines personnes prétendent être du côté des Maliens ; défendre leur cause, leur intérêt ; mais, en réalité, leur façon de faire, est pire que ceux qui tuent armes en mains. Parce qu’eux, au moins, ont le mérite d’être visibles. Les ennemis invisibles, tapis dans l’ombre, ne font rien qui puisse traduire leurs réelles intentions. Ils côtoient, au quotidien, nos représentants tenant des discours emprunts d’hypocrisie et de sournoiserie.

Au fur et à mesure que l’on se rapprochera du 15 mai, ces ennemis invisibles et visibles, essayeront de torpiller le processus de paix en cours. C’est au peuple malien d’être vigilant et ne pas se laisser distraire. Ce peuple doit regarder droit devant et garder confiance en ses décideurs. La seule bataille qui vaille d’être menée maintenant, est celle de la paix. Le combat de demain, est celui contre le sous-développement. Et si le combat de la CMA est aussi celui contre le sous-développement, encore faut-il qu’elle soit composée de « Maliens » alors, elle et ses alliés doivent déposer les armes et laisser parler la raison des cœurs ; les cœurs qui battent pour un Mali Un, Uni et Indivisible.

Sur une chaîne étrangère, on annonce que le gouvernement du Mali se dit prêt à rouvrir les négociations afin de satisfaire la CMA. Alors que ce même gouvernement s’active dans l’organisation du « 15 mai ». Simples allégations ou tentative de boycotter la signature du 15 mai ? Un proche du dossier, exprime son étonnement face à de telle déclaration, car, pour lui, le gouvernement du Mali n’est plus dans une option de réouverture des négociations. La médiation, aussi. Alors, qui tente de boycotter le processus en cours ? Qui veut torpiller la paix au Mali ?

Encore une fois de plus, les Maliens – ceux qui aspirent à la paix et qui placent leur espoir dans l’Accord d’Alger – doivent rester vigilants et solidaires des uns des autres, sereins et confiants. La communauté internationale, doit, elle aussi, prendre ses responsabilités face à l’histoire et ne pas créer des précédents fâcheux au Mali en permettant à des groupes armés de jouer non seulement avec la souveraineté d’un Etat, mais aussi avec la patience de ceux qui se font appeler « communauté internationale ». Il en va de la crédibilité des uns et des autres.

Tiémoko Traoré

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3 COMMENTAIRES

  1. Decidement c’est grave !!! pourquoi cette fixation sur des soit disant mains invisibles ? il ne vs arrive jamais de comprendre que la Cema est composé d’hommes matures qui savent ce qu’ils veulent , la preuve ils ns trimballent depuis le debut L’Etat a commis bqs d’erreur et elle n’en a plus le droit Le regain de violences actuel etait previsible elle illustre le baroud d’honneur de la Cema

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